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À La Une - Beyrouth

L'adieu d'Achrafieh aux victimes de l’immeuble de Fassouh

Veillée aux bougies en mémoire des victimes de Fassouh.

Une veillée aux bougies a été organisée en soirée sur le site de la catastrophe à Fassouh.

Commerces fermés, rubans blancs tendus à travers le quartier, bannières marquées d’un nœud noir… Achrafieh rendait un dernier hommage, ce matin, aux victimes de l’effondrement, dimanche soir, de l’immeuble de Fassouh.

 

La journée a commencé par les funérailles des victimes de la famille Naïm terriblement endeuillée par le drame. Une messe, présidée par l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar a été donnée en l’église du Sacré-Cœur à Badaro pour Tanios le père, et ses trois fils, Jihad, Charbel et Farhat, qui doivent être enterrés dans leur ville natale de Jezzine.

 

Dans son homélie Mgr Matar a rendu hommage aux victimes "martyrs de l'amour et de courage", et s'adressant aux familles des victimes, Matar a dit : "Vous faites partie d'une famille de héros et de martyrs, vous représentez l'élite de la société libanaise vu que vous accomplissiez tous vos devoirs".

" Et si les responsables, eux, accomplissaient leurs devoirs et remplissaient leurs obligations, nous aurions vécu dans le meilleur des mondes", a-t-il encore dit.

Le même jour de la tragédie, la famille Naïm a été appelée à quitter l'immeuble, "Nous aurions souhaité que cet appel ait été lancé plus tôt", a-t-il déploré.

 

Vers midi a débuté en l’église Sainte Marie, à Achrafieh, les obsèques d’Anne Marie Abdel Karim, une jeune fille de 15 ans morte dans l’effondrement de l’immeuble. Le cercueil de la jeune fille a été présenté à son école, où ses camarades en pleurs lui ont dit un dernier adieu.

Le corps de la jeune fille a été ensuite porté jusqu'à l'église Mar Mitr au milieu des feux d'artifice, des sons des clochers et des pleurs de ses proches.

 

Les habitants d'Achrafieh ont accueilli les cercueils en présence du député Nadim Gemayel

et se sont dirigés à pieds à l'église du Sacré Coeur à Badaro.

 

 

Le comité de coordination des Forces libanaises à Beyrouth a organisé en soirée une veillée aux bougies et une prière en mémoire des victimes de l'effondrement de l'immeuble de Fassouh, sur le site de la catastrophe de dimanche  à Achrafieh.

Le bilan des victimes de l'effondrement de cet immeuble vétuste de six étages s'élève à 27 morts et 12 blessés. Les efforts de sauvetage ont été arrêtés hier matin, sur ordre du ministère de l’Intérieur.

Parmi les tués figurent des Libanais, des Soudanais, des Philippins, des Égyptiens, et une famille de trois Jordaniens.

Selon des résidents, l'immeuble était très délabré et le propriétaire les avait avertis de ne pas y rester peu avant l'effondrement.

Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a affirmé qu'une enquête était en cours et que le propriétaire de l'immeuble avait été arrêté pour interrogatoire.

 

Le gouvernement libanais a annoncé une compensation de 30 millions de livres libanaises (20.000 dollars) aux familles des victimes et à chaque famille résidant dans l'immeuble écroulé.

 

Les effondrements d'immeubles ne sont pas fréquents au Liban, mais le pays compte de nombreux bâtiments anciens fragilisés par des étages construits de manière illégale.

 

La tragédie de Fassouh a tiré la sonnette d’alarme concernant les anciens immeubles vétustes et fait craindre d'autres tragédies semblables. Après la décision de démonter le pont de Jal el-dib, prise hier, la municipalité de Beyrouth a ordonné mercredi l'évacuation de trois immeubles vétustes dans le secteur de Mousseitbé, à l'ouest de Beyrouth. Trois immeubles dans lesquels résident près de 70 familles, rapporte la chaîne al-Manar.

Les habitants d'un de ces bâtiments avaient déjà commencé à quitter les lieux, paniqué par les propos du Hani Kobeissy, membre du bloc parlementaire "Développement et Libération", qui avait mis en garde contre le risque d'un effondrement.

 

Le député Mohammad Kabbani, président de la commission parlementaire des Travaux publics, a ainsi indiqué hier que près de 20 % des bâtiments risquent de s’effondrer au cas où un fort séisme frapperait le pays.

Commerces fermés, rubans blancs tendus à travers le quartier, bannières marquées d’un nœud noir… Achrafieh rendait un dernier hommage, ce matin, aux victimes de l’effondrement, dimanche soir, de l’immeuble de Fassouh.
 
La journée a commencé par les funérailles des victimes de la famille Naïm terriblement endeuillée par le drame. Une messe, présidée par...
commentaires (4)

- - Très émouvant Adieu ! Paix à leur âme .

JABBOUR André

05 h 34, le 19 janvier 2012

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Commentaires (4)

  • - - Très émouvant Adieu ! Paix à leur âme .

    JABBOUR André

    05 h 34, le 19 janvier 2012

  • Triste que le gouvernement libanais puisse annoncer une compensation de 30 millions de livres libanaises (20.000 dollars)par famille ce qui prouve quand il veut il peut mais espérons qu il pourra tirer les leçons de cet adieu pour ces âmes innocentes ou aucune compensation ne pourra combler la tristesse de leurs parents . Antoine Sabbagha.

    Sabbagha Antoine

    08 h 29, le 18 janvier 2012

  • Rectificatif de ma phrase du début: Il n'avait pas Du TOUT informé les habitants. Merci

    Jean-Pierre EL KHOURY

    06 h 20, le 18 janvier 2012

  • En suivant cette affaire, d'après les recoupements et témoignages des habitants: Le propriétaire a simplement lancé "cette rumeur" d'avoir informé les locataires. Il n'avait PAS DU informé quiconque. Les habitants ne sachant pas. 2 des 3 pilliers ont fait un vacarme d'enfer la veille de la saint sylvestre. Le proprio a renforcé lui même le pillier quasi éffondré par un morceau de bois!!!! du n'importe quoi. Michel Saadé, propriétaire a acheté l'immeuble dans le but de virer les locataires. Il a même installé des ouvriers étrangers en masse de sorte à ce que les familles y vivant désespèrent et partent au plus tôt sans qu'il n'ait à leur payer de droit de sortie ( Khlouw ). Son but recontruire un nouvel immeuble neuf pour vendre les nouveaux apparts. Il n'a rien à faire des habitants y vivant. Son achat n'a qu'un but lucratif. Il n'a pris aucune disposition pour améliorer la situation de l'immeuble. Au contraire, il souhaitait que le délabrement soit une cause principale pour que les habitants dégagent au plus tôt et à pas cher. Cette personne n'a qu'un endroit où y aller: LA PRISON. J'espère que nos députés qui liront mon petit mot auront la décence de revendiquer la prison à ce propriétaire sans scrupules

    jean-Pierre EL KHOURY

    06 h 18, le 18 janvier 2012

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