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Cinema- - Impressions sur images

« A Few Good Men », le droit commun et le droit propre

Jack Nicholson : l’honneur avant tout. (DR)

« Un film n’est pas seulement une histoire
que le cinéma vend, mais aussi une culture,
un pays, un autre type de consommation.
Cela, les Américains l’ont très bien compris. »


Bertrand Tavernier

 

Ces mots ont été prononcés à l’occasion de la sortie du film de Bob Reiner réalisé en 1992. Une œuvre qui vieillit bien et semble toujours d’actualité. Le pitch est pourtant simple. Deux jeunes marines abattent, au cours d’une action disciplinaire désignée « Code Rouge », un de leurs camarades. C’est le lieutenant Daniel Kaffee qui est désigné pour assurer leur défense lors de leur procès. Mais si ce dernier aborde la défense d’une manière un peu pusillanime, sa jeune adjointe, le lieutenant Jo-Ann Galoway, ne l’entend pas ainsi. Kaffee va devoir, pour découvrir la vérité sur cette affaire, remonter jusqu’au sommet de la hiérarchie. Et c’est là que tout se complique. Peut-on s’attaquer à des hauts placés ? , interroge Reiner. La vérité est-elle toujours bonne à savoir ? Quel est le droit d’État ? Des militaires ? Autant de questions qui demeurent aujourd’hui encore sans réponses.
Rob Reiner (When Harry Meets Sally) signe avec Des hommes d’honneur un film de procès remarquable, dans la grande tradition hollywoodienne. Le générique fait rêver (Tom Cruise, Demi Moore, Jack Nicholson, Kevin Bacon ou encore Kiefer Sutherland, J.T. Walsh et Kevin Pollak). L’action s’appuie sur un scénario solide, aux dialogues qui font mouche, puisqu’il est de la fabrique d’Aaron Sorkin (la série télévisée The West Wing et le long-métrage The Social Network). « Je crois en Dieu. Santiago est mort parce qu’il n’avait pas le sens de l’honneur. Et Dieu veillait », affirme Sutherland au cours du procès. « Je prends mes petits déjeuners à 300 mètres de 4 000 Cubains formés pour me tuer », dit Nicholson ou hurle-t-il encore à Cruise lorsqu’il commence à péter les plombs : « Avec votre uniforme blanc de pédale et votre ton Harvard... »
Le film qui semble léger au début atteint son paroxysme avec cette joute orale de la fin, une scène anthologique jouissive. Une mise en scène au cadrage épuré, une photo majestueuse et des acteurs au top de leur forme achèvent de donner à cette finale un ton jubilatoire, mais surtout une image qui ne se démodera jamais. On est à Guantanamo Bay, une base américaine à Cuba. Pas en 2012. Mais vingt ans plus tôt.


C. K.


« Un film n’est pas seulement une histoireque le cinéma vend, mais aussi une culture,un pays, un autre type de consommation.Cela, les Américains l’ont très bien compris. »

Bertrand Tavernier
 
Ces mots ont été prononcés à l’occasion de la sortie du film de Bob Reiner réalisé en 1992. Une œuvre qui vieillit bien et semble toujours d’actualité. Le pitch est...
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