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Économie - Liban - Consommation

Arrière-goût amer pour les fêtes de fin d’année

À en croire les chiffres officiels, la saison des fêtes de fin d’année semble avoir eu l’effet escompté sans pour autant compenser les pertes subies sur l’ensemble de l’année : le taux d’occupation des d’hôtels est à son comble et les vols à destination de Beyrouth sont pleins. Et pourtant, les soldes pointent déjà du nez dans les magasins et les restaurants peinent à remplir leurs tables. La saison des fêtes sera-t-elle à la hauteur des espérances ?

La plupart des enseignes affichent des soldes depuis plusieurs semaines déjà, une stratégie qui vise à clôturer l’année sur une note plus positive.

Cette fin d’année tout le monde l’attendait : certains pour recevoir des cadeaux, d’autres pour les vendre surtout. Après des mois et des mois teintés d’incertitudes politiques et sociales en tout genre et des indicateurs économiques en berne, les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers ne rêvaient que d’une chose : compenser la morosité de l’année 2011 par le dynamisme économique qui caractérise les deux semaines de Noël et du Nouvel An. Pari gagné à moitié. Même si les touristes et expatriés sont venus en nombre en cette saison de fêtes, ce ne sont que les grands hôtels et centres commerciaux de Beyrouth qui semblent en bénéficier, laissant à la traîne les petits commerçants qui ont de plus en plus de mal à liquider leurs marchandises et qui affichent déjà des soldes sur les vitrines des magasins.
« L’année 2011 a été catastrophique pour les hôtels qui ont affiché une perte moyenne de 35 % de leurs revenus sur un an », indique le président du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar. Chez les commerçants, les chiffres sont pratiquement les mêmes, sur les sept premiers mois de l’année, les recettes étaient de 30 % inférieures à celles de 2010. « C’est une moyenne bien entendu. Mieux vaut être une grande entreprise qui commercialise des produits de première nécessité à Beyrouth qu’un petit commerce en dehors de la capitale, vendant des produits de luxe », explique le président de l’Association des commerçants de Beyrouth (ACB), Nicolas Chammas.
La faute tout d’abord à la situation politique interne. « La corrélation est très forte entre la stabilité politique et la croissance du pays », explique M. Chammas. « En début d’année, le vide institutionnel causé par l’absence de gouvernement et l’incertitude liée à l’expiration du mandat du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a plombé l’activité économique », ajoute-il.
Le Liban n’a pas non plus été épargné par la tourmente régionale et s’est vu fortement affecté par la dégradation de la situation en Syrie. « Les détaillants syriens venaient s’approvisionner chez les grossistes libanais en habits, cosmétiques ou produits électroniques et les touristes syriens faisaient leurs courses chez les détaillants libanais. Aujourd’hui, tous ces échanges sont réduits à néant », poursuit M. Chammas. Quant aux touristes arabes qui empruntaient la voie terrestre (donc via la Syrie) pour se rendre au pays du Cèdre, leur nombre a baissé de près de 80 %, selon les chiffres avancés par le président du syndicat des hôteliers. De plus, le mois d’août, qui est supposé être le mois des vacances et de l’affluence des touristes, a été, cette année, celui du ramadan et a attiré 20 % de moins de touristes que l’année dernière et 30 % de moins que la précédente.

Décembre, le mois miracle ?
Décembre, le mois des vacances, des fêtes et des cadeaux est donc le dernier espoir des commerçants et hôteliers pour essayer, si ce n’est de compenser, au moins d’atténuer les pertes subies au cours de l’année. Selon M. Chammas, les deux dernières semaines de décembre vont permettre aux commerçants de réduire leurs pertes de 30 % à 15 %. Cette amélioration est surtout due au retour des expatriés libanais en cette période de fêtes et aux touristes occidentaux « qui n’ont plus beaucoup de choix à part Dubaï, la Turquie et le Liban s’ils veulent rester dans la région », souligne M. Achkar. Selon lui, le taux d’occupation des chambres dans les hôtels de Beyrouth est supérieur à 100 % entre le 24 décembre et le 7 janvier. « Cette demande supérieure à la capacité hôtelière de la capitale aura un impact positif sur les hôtels qui se situent en dehors de Beyrouth, qui ont connu une très mauvaise année », ajoute-t-il.
Et pourtant, malgré l’amélioration de la situation politique interne et malgré l’arrivée en masse des touristes tant attendus, l’activité économique peine à redémarrer et les ventes n’atteignent pas les chiffres espérés. Mohammad Chebbo est le responsable des ventes d’un grand magasin de chaussures et de sacs à main dans un des axes commerciaux principaux de la capitale. Le magasin affiche des réductions de 30 % depuis le 15 décembre. « Avant, les soldes commençaient à la fin du mois de janvier, mais, depuis l’année dernière, les ventes ont drastiquement diminué et nous sommes obligés d’appliquer des tarifs préférentiels si nous voulons écouler la marchandise », déplore M. Chebbo. Même son de cloche chez la grande majorité des commerçants de la rue, dont les vitrines affichent des réductions allant jusqu’à 80 % pour certaines.
Pour M. Chammas, ce constat, une semaine avant le réveillon de fin d’année, est très significatif de la difficulté que traversent les petits et moyens commerçants. « Une mutation est en cours depuis quelques années. Les grands magasins et les centres commerciaux gagnent du terrain au détriment des petits commerces de proximité qui ont de plus en plus de mal à garder la tête au-dessus de l’eau. »
Mais le sujet qui inquiète aujourd’hui le plus les commerçants et propriétaires de restaurants et hôtels rencontrés est celui de la décision gouvernementale sur la hausse des salaires. « Une fois la période, plus ou moins clémente, des fêtes passée, beaucoup devront se rendre à l’évidence : licencier une partie de leurs salariés ou fermer boutique », déplore le président de l’ACB. Encore une année qui s’annonce chargée en rebondissements.
Cette fin d’année tout le monde l’attendait : certains pour recevoir des cadeaux, d’autres pour les vendre surtout. Après des mois et des mois teintés d’incertitudes politiques et sociales en tout genre et des indicateurs économiques en berne, les commerçants, les restaurateurs, les hôteliers ne rêvaient que d’une chose : compenser la morosité de l’année 2011 par le...
commentaires (11)

Christian, j'ai pris la liberté de parler en ton nom et au mien, car en fait nous disons presque toujours les mêmes choses. Nous sommes contre l'iniquité, le mensonge et le vice, mais pour l'équité, la vérité et la vertu. Cela dit tout. Toi, tu les critiques avec ta manière charismatique, mêlée d'humour que tous apprécient, j'en suis sûr. Moi, je critique directement, parfois d'un ton cassant, souvent acerbe, presque blessant, sans vraiment l'entendre ou le vouloir. Voilà. Espérons que les autres apprécieront notre impartialité ( malgré qu'ils nous accusent du contraire, car ils lisent les contre et jamais les pour ). Nou sommes pour LEBNAN OU BASS ! WATANI DAIIMAN ALA HAK ! et pour la renaissance de ce beau pays, que nos Responsables/Irresponsables ont presque détruit par leur incapacité et leurs rancunes intestines. Espérons toujours en la jeunesse Libanaise, comme tu le dis si bien. Phenix renaîtra !!!! Quatre exclamations, pour plaire à Tina.. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

13 h 25, le 28 décembre 2011

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Commentaires (11)

  • Christian, j'ai pris la liberté de parler en ton nom et au mien, car en fait nous disons presque toujours les mêmes choses. Nous sommes contre l'iniquité, le mensonge et le vice, mais pour l'équité, la vérité et la vertu. Cela dit tout. Toi, tu les critiques avec ta manière charismatique, mêlée d'humour que tous apprécient, j'en suis sûr. Moi, je critique directement, parfois d'un ton cassant, souvent acerbe, presque blessant, sans vraiment l'entendre ou le vouloir. Voilà. Espérons que les autres apprécieront notre impartialité ( malgré qu'ils nous accusent du contraire, car ils lisent les contre et jamais les pour ). Nou sommes pour LEBNAN OU BASS ! WATANI DAIIMAN ALA HAK ! et pour la renaissance de ce beau pays, que nos Responsables/Irresponsables ont presque détruit par leur incapacité et leurs rancunes intestines. Espérons toujours en la jeunesse Libanaise, comme tu le dis si bien. Phenix renaîtra !!!! Quatre exclamations, pour plaire à Tina.. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    13 h 25, le 28 décembre 2011

  • Christian, avec Tina, nous nous entendons. Même acerbe dans mes écrits, elle devine que je ne le suis pas en fait. D'où sa gentillesse, de : comprends Tasso, si tu veux... Kirmal 3younik yia Tina !!!! ici, tu ne peux pas te plaindre, Tina, j'ai mis 4 exclamations... ( rires ) Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    12 h 31, le 28 décembre 2011

  • T'as vu Tasso...Tina ne parle plus qu'avec toi...et avec quelle gentillesse...inhabituelle,et pour tout dire suspecte...méfie toi,mon ami,elle est redoutablement charmeuse...et en plus diablement intelligente.Sûrement sensible aux têtes de léopard empaillées...quelle tigresse!Elle te fera payer cher le meurtre de ses amis félins!Miaouououou!Euh,Tina,je rigole,je rigole,enfin presque...

    GEDEON Christian

    11 h 24, le 28 décembre 2011

  • Merci Tasso...mais comme il est difficile de faire admettre que nous n'appartenons à personne.Pourtant nos écrits sont là pour le montrer.Nul n'est épargné,ni l'incapable 14 mars et ses alliés sulfuro-salafistes,ni le très divisé et pour certains de ses membres fanatique 8 mars,ni un président entre deux derbaké,ni un premier ministre qui se veut machiavélique et qui n'est qu'habile....seulement voilà...on nous somme de prendre parti...de dire que les uns sont les gentils et les autres les méchants,réciproquement et vice-versa...il faut que nous marchions au pas!il nous faut vouer aux gémonies un camp ou l'autre..mais ces camps,que représentent ils vraiment dans l'esprit des libanais...ils les subissent...sont obligés de se rallier à l'un ou à l'autre...pour pouvoir vivre et travailler...pour nourrir leur famille...mais ces libanais là,toutes tendances confondues,n'attendent qu'une chose...se débarrasser d'une classe politique qui a failli à tous les niveaux,qui leur a sucé le sang,qui a vendu leur pays au plus offrant,d'un côté comme de l'autre!UN aurait pu réunir le Liban...ILS l'ont tué...depuis,c'est la désespérance...la chute dans la gabegie et la prostitution à toutes les causes,sauf celle du Liban.Mais je garde confiance.la nouvelle génération est là.Elle est instruite.Elle en veut.Et ceux qui se croient indeboulonnables feraient mieux de se souvenir que même les dieux peuvent mourir.Demandez à Zeus et à Mithra.

    GEDEON Christian

    11 h 17, le 28 décembre 2011

  • Chère Tina, tout est permis aux doux yeux des belles dames. Parfois mes écrits sont, malgré moi, un peu acerbes. Je ne le suis pas. J'explique, mais je ne veux blesser les sentiments de personne. Amicalement. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 03, le 28 décembre 2011

  • Promis, on se le mettra bien en tête quand nous te lirons. Démocrates et libres, d'accord avec toi. C'est pour cela qu'on échange nos diverses opinions sur cette page. Puis-je me permettre une toute petite remarque, mais vraiment anodine? Je pense qu'il manque encore un point d'exclamation à ta conclusion. Si, si, j'ai bien compté. 3 seulement?! Ça ne suffit pas après une telle diatribe. Je plaisaaaaante. Un peu d'humour Tasso, que diable!

    Tina Chamoun

    08 h 51, le 28 décembre 2011

  • Je ne sais pour quelle raison l'article précédent est fermé aux réactions. Chère Tina, Cher Ali, Christian et moi, nous utilisons le lobe dont la nature nous a garni pour analyser logiquement, et sans parti pris, et donner nos avis, qu'ils plaisent ou qu'ils ne plaisent pas à autrui " contrairement à d'autres, dont Tina et toi semblez faire partie". C'est le dernier de nos soucis. Nous critiquons, 8, 14, Hezb, le grand génaralissime, " aux galons sans combat", Ministres et Députés, les Ayatollahs, les Wahabistes, les extrémistes Salafistes ou Qaëdistes, tous faces d'une même monnaie, et tous ceux qui commettent des fautes et des conneries. Par contre, nous admettons les faits utiles de tous, si tels. Nous n'allons pas la tête baissée comme des moutons de Panurge. Nous sommes et démocrates et LIBRES de nos avis et de nos idées, car inféodés à personne, excepté au Dieu qui nous a créés. Mettez-le vous en tête, quand vous nous lisez. Pour nous l'aveugle est aveugle, le sourd est sourd, la fanatique fanatique et toute la suite... Nous ne ménagerons personne pour les conneries qu'il commet... Démocrates et Libres !!! Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    06 h 30, le 28 décembre 2011

  • Cher Ali, Christian et moi agissons suivant la logique, si toi tu agis par instinct. Drôle de terme que tu emplois là pour décrire comment tu réagis. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    02 h 19, le 28 décembre 2011

  • Moi aussi Ali, je l'ai compris ainsi. Heureux les esprits sans chichis, car le royaume des mots leur est ouvert!

    Tina Chamoun

    01 h 26, le 28 décembre 2011

  • Ah Tina, tu sors vraiment du lot! Moi je te comprends à demi mot et je suis certain que si nos amis font encore un petit effort, il pourront y arriver. Il faudra pour cela qu'ils se délestent quelque peu de leurs idées préconçues et qu'ils puissent agir un minimum sur leurs instincts! Ce que voulait dire le monsieur, l'autre Ali pas moi, c'est que commettre ces horribles crimes au nom de l'islam est une véritable insulte à la religion Mahométane, surtout quand on sait à quel école Islamique appartient monsieur Fadlallah! Moi, je l'ai compris comme ça... et sans trop réfléchir!

    Ali Farhat

    11 h 57, le 27 décembre 2011

  • Sans un plan pour l’amélioration de la situation politique puis de sauvetage du pays mais sérieux concernant les salaires et l’ intérêt des commerces 2012 s’annoncera très difficile . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    03 h 43, le 27 décembre 2011

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