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Cinema- - À l’affiche

L’espoir et l’enchantement renouvelés

Les vœux sont nombreux pour cette année 2012. La baguette magique du cinéma saura les exaucer. Les magiciens peuvent s’appeler Scorsese, Malick ou même Marshall, l’enchantement est au rendez-vous. Continuez à nous étonner messieurs les cinéastes.

Décrire l’au-delà, selon Terrence Malick. (DR)

The Tree of Life,
de Terrence Malick

Avec Brad Pitt, Jessica Chastain et Sean Penn

Que dire encore de cet arbre de vie, véritable miniature de la vie et du monde, consommé de toutes les énergies, qui reçut la Palme d’or à Cannes et qui souleva parmi les critiques soit un tollé, soit une stupéfaction générale.
Une œuvre, surtout si elle est grande et géniale, ne peut faire l’unanimité. Certains diront que Malick est grandiloquent, prétentieux. Que ses images sur le cosmos sont comme issues de la National Geographic. Que le film est trop long et que le cinéaste aurait pu le raccourcir. Que cela fait quatre ans qu’il opère un « buzz » sur le film pour ne donner que « cela ». Que le rôle de Sean Penn est trop petit, pas à la hauteur de l’acteur... Mais ce qu’on aura oublié de dire, c’est que dans cette œuvre unique de Malick, intemporelle et qui ne vieillira jamais, c’est qu’il ya une spiritualité unique. Pas à l’image de Stanley Kubrick qui avait une foi dans l’homme et de son évolution mais une foi dans le Grand. Le très Grand. Et c’est à partir d’une histoire simple, toute simple, celle d’une famille composée d’un père autoritaire, d’une mère aimante et belle, ainsi que de trois enfants, que se construit l’histoire du monde.
C’est à partir de petits gestes, comme tenir entre ses mains le pied d’un bébé ou le sourire de cette mère tellement maternelle ou encore de blessures intérieures non dites du papa que se raconte l’Univers. Raconter l’infiniment grand et l’infiniment petit avec une maîtrise semblable et à travers des images visuelles qu’on ne peut ôter de notre esprit relève du génie. Et si certains persistent à dire qu’ils n’y ont pas adhéré, on pourrait leur dire qu’il en est de même de la foi. On y adhère ou on n’y adhère pas. Personne ne peut convaincre l’autre de la foi qu’il a en lui.

Planète Abraj, Kaslik, Grands Cinemas ABC/Concorde

Hugo Cabret,
de Martin Scorsese

avec Ben Kingsley,
Sacha Baron Cohen,
Asa Butterfield
et Chloe Moretz

Hugo Cabret est le plus beau conte de Noël raconté au cinéma depuis très longtemps et nul autre que Martin Scorsese n’aurait pu le réaliser en créant le même enchantement. Car ce petit bonhomme aux grosses lunettes noires est un cinéaste au cœur d’enfant, avec l’esprit pur des premiers cinématographes. Hugo Cabret est aussi l’œuvre d’un illusionniste appelé Scorsese, hommage à un autre magicien du septième art, un des premiers, du nom de Georges Méliès.
Adaptée du roman de Brian Selznick, l’action a lieu dans les années 1920 dans un fabuleux setting de la gare Montparnasse, un décor reconstitué avec les moindres détails par un autre magicien du nom de Dante Ferretti, celui qui travailla avec les plus grands, notamment Fellini ou Zefirelli.
Un garçon du nom de Hugo qui vit entre des mécaniques énormes depuis la mort de son père (Jude Law) et remonte l’horloge à longueur de journée va élucider avec une autre petite fille le mystère de l’automate légué par son géniteur. Il croit fermement que cet automate aussitôt ajusté va lui transmettre des messages de son père. Cette œuvre très émouvante faite avec beaucoup de sincérité et de passion est également d’une remarquable intelligence. Martin Scorsese a su utiliser la 3D efficacement. La représentation de la projection de l’arrivée d’un train en gare de La Ciotat où les spectateurs, épouvantés par ce train fonçant sur eux, se sont enfuis de la salle, redoutant qu’il ne les écrase, met face à face l’image plate des frères Lumière et les passagers qui se ruent vers l’audience. Le cinéaste nous prouve qu’avec ou sans lunettes, le cinéma a toujours été une question de profondeur et de perspective. Mais telles ne sont pas les seules références au cinéma muet. Mis à part les vingt minutes consacrées aux seuls films de Méliès, des références à Buster Keaton, à Jean Gabin et au monde des livres imbriqué dans celui des images, nous replongent dans le passé du cinéma rappelant que s’il a évolué, il n’est quand même pas mort.
Un beau film qui loin des trépidations des films d’enfants actuels prend tout son temps pour ne retenir que l’essentiel.

Grands Cinemas ABC/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, Cinemacity, Kaslik

New Year’s Eve,
de Gary Marshall

Avec Robert de Niro, Ashton Kutcher,
Zac Efron, Michelle Pfeiffer, Jessica Biel,
Hillary Swank, Josh Duhamel et Halle Berry

Ce film, comme on le devine, est la suite de Valentine’s Day, sauf que les histories ne sont pas les mêmes. Des vies qui s’entrecroisent, des amourettes, des ruptures, des naissances et des décès lors d’un jour ou plutôt de quelques heures, la veille du Nouvel An. Et tout pivote autour de cette grande boule de lumière qui s’abat sur la Grande Pomme, plus exactement sur la place Time Square à New York.
Ce film qui célèbre l’amour, l’espoir, le pardon, les secondes chances et les nouveaux départs, à travers les histoires entremêlées de ces couples et de ces célibataires, racontées au milieu du rythme effréné de NY est certes émaillé de clichés, de moments assez mièvres, mais l’humour y est plus présent que le film précédent de Marshall. À noter par exemple la présence toujours aussi lumineuse de Michelle Pfeiffer, le moment très émouvant entre De Niro et Swank, et certaines surprises au passage. Et surtout, surtout, ne pas rater le générique de fin. Il est plus drôle que tout le film.

Grands Cinemas ABC/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, Cinemacity, Empire Galaxy, Espace
The Tree of Life, de Terrence Malick Avec Brad Pitt, Jessica Chastain et Sean Penn Que dire encore de cet arbre de vie, véritable miniature de la vie et du monde, consommé de toutes les énergies, qui reçut la Palme d’or à Cannes et qui souleva parmi les critiques soit un tollé, soit une stupéfaction générale. Une œuvre, surtout si elle est grande et géniale, ne peut faire...

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