Le 14 Mars demande au gouvernement de cesser son appui au régime syrien

Le secrétariat général du 14 Mars a tenu hier sa réunion hebdomadaire en son siège d’Achrafieh en présence des anciens députés Farès Souhaid et Élias Atallah, et de MM. Eddy Abillama, Élias Abou Assi, Nassir el-Assaad, Vatcheh Nourbatlian, Hrair Hovivian, Youssef Doueyhi, Naufal Daou et Ali Hamadé. Les chefs des sections estudiantines des formations du 14 Mars, Charbel Eid, Abdel Salam Moussa, Simon Dergham et Nassif Chraïm, ont également pris part à la réunion.
C’est le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, l’ancien député Farès Souhaid, qui a donné lecture du communiqué final de la réunion :
« Avec le tournant pris par la crise du régime syrien, les dangers d’ordre sécuritaire au Liban se multiplient et la stabilité est ébranlée. Des développements dangereux à ce niveau ont d’ailleurs été enregistrés ces derniers temps : des violations permanentes de la frontière libanaise, à l’Est et au Nord, aux enlèvements, traques, disparitions forcées et entreprises de répression menées par les services de renseignements syriens, leur ambassade à Beyrouth et leurs ramifications, comme certaines milices – en passant par des fouilles subies par des travailleurs et des refugiés syriens, et des menaces adressées à l’encontre de ces derniers. Tout cela trouve une couverture dans les menaces répétées par le régime Assad et ses disciples de provoquer des séismes et des incendies, notamment au Liban et contre la volonté des citoyens de ce pays », a indiqué M. Souhaid.
« Le 14 Mars, qui refuse cette spoliation globale de la souveraineté du Liban, de sa Constitution, des droits de l’homme et des libertés, fait assumer au gouvernement du régime syrien et du Hezbollah (le cabinet Mikati), ainsi qu’aux services officiels, la responsabilité de tout cela. Le 14 Mars tiendra la communauté arabe et internationale au courant des atteintes subies par le Liban, compte tenu du fait que la sécurité du Liban, notamment à cette étape, est plus que jamais partie intégrante de la sécurité nationale arabe, et de la sécurité régionale et internationale », a souligné le 14 Mars.
« Sur base de ce qui précède, le secrétariat général :
– appelle les Libanais à l’étranger à se solidariser avec les Syriens dans le cadre de leurs mouvements dans les différents pays du monde ;
–  met l’accent sur la nécessité du tracé de la frontière syro-libanaise avec la participation de la Ligue arabe, conformément à l’accord de Taëf et aux résolutions de la table de dialogue, et aux résolutions internationales concernées.
–  demande au gouvernement de cesser immédiatement de soutenir le régime syrien, en particulier sur le plan diplomatique, afin que le Liban ne se retrouve pas hors de la légitimité arabe. D’autant qu’il (le cabinet Mikati) expose aussi le Liban à une mise au ban de la légalité internationale en refusant de financer le tribunal international :
–  appelle le ministère de la Santé et les services de sécurité à faciliter le traitement au Liban des blessés syriens, en vertu du droit humain à obtenir un traitement médical indépendamment de l’affiliation, la race et la couleur », a souligné l’ancien député de Jbeil.
« Le secrétariat général invite les étudiants du Liban à faire obstacle à ceux qui insistent à exporter la violence de l’extérieur jusqu’à l’intérieur de l’université. Le secrétariat demande instamment à l’ensemble des étudiants de voter massivement en faveur des listes estudiantines du 14 Mars afin de préserver la démocratie dans les universités et dans le but de recouvrer la démocratie du Liban », a ajouté le 14 Mars en conclusion.