Le ministre de l’Économie et du Commerce Nicolas Nahas, proche de M. Mikati, a démenti détenir des informations sur cette visite, tout en affirmant qu’une telle démarche « n’est pas étonnante (...) et tout ce que je peux dire, c’est que le Premier ministre Mikati visite toutes les capitales ». De plus, affirmant n’avoir « aucune idée des contacts entamés entre le Premier ministre et les autorités syriennes », M. Nahas a estimé qu’une coordination entre les deux bords s’impose en tout cas. Dans ce sens, il a tenu à préciser que « la mise à l’écart du Liban par rapport aux problèmes en Syrie ne signifie pas l’interruption de tout contact avec la Syrie ni d’ailleurs l’immobilisation des relations bilatérales ».
Geagea : Légitimer le régime de Damas sur la scène sunnite
Commentant pour sa part les visites effectuées par des politiciens libanais au président syrien Bachar el-Assad, le leader du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé hier, également au quotidien an-Nahar, que ces visites visent à montrer que rien d’anormal ne se passe en Syrie. De plus, M. Geagea a souligné qu’elles « visent également à donner une sorte de légitimité sunnite au régime à partir du Liban, après le boycott arabe de Damas ».
De son côté, le député du bloc du Futur Atef Majdalani a relevé que « certains se sont habitués à se rendre en Syrie pour recevoir des instructions, et cela n’est pas nouveau ». M. Majdalani a par ailleurs évoqué la visite du mufti de Damas, cheikh Adnan Afiouni, à Bkerké, soulignant que « ce que nous avons vu est une visite de l’ambassadeur de Syrie, Abdel Karim Ali, accompagné du mufti, et c’est l’ambassadeur qui s’est assis à côté du patriarche, Mgr Béchara Raï ».
C'est comme un mouton sain qui cotoie une brebis galeuse. Anastase Tsiris
02 h 34, le 01 octobre 2011