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Liban - Diplomatie

Mikati présidera demain le Conseil de sécurité de l’ONU

Le chef du gouvernement est arrivé hier à New York, où de nombreuses rencontres l’attendent et où il assumera, au nom du Liban, la présidence tournante du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le chef du gouvernement avec la délégation de l’Americain Task Force for Lebanon. Photo Dalati et Nohra

NEW YORK, de Hoda CHÉDID

Au lendemain du retour au Liban du chef de l’État, le général Michel Sleiman, le Premier ministre est arrivé hier à New York, pour y présider demain mardi le Conseil de sécurité de l’ONU. M. Mikati doit prononcer un discours dans lequel il définira la position du Liban à l’égard des bouleversements en cours au Moyen-Orient. La délégation libanaise officielle comprend en outre le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, et le représentant permanent du Liban au Palais de Verre, Nawwaf Salam.
Au programme officiel de la visite de M. Mikati à New York figure une rencontre avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et avec les chefs des délégations qui participent en ce moment aux réunions de l’Assemblée générale.
Dans un entretien avec les journalistes qui l’accompagnent, M. Mikati a précisé que son objectif principal est de « protéger le Liban » des conséquences négatives des conflits qui font rage au Moyen-Orient, aussi bien par une sage politique étrangère que par une constante politique d’apaisement sur le plan interne. « Ma mission, c’est le calme, le calme, le calme et le respect mutuel que nous nous devons », a affirmé M. Mikati.
« Nous n’avons d’autre choix que d’avoir d’excellents rapports avec tous les États du monde, à l’exception bien sûr de l’ennemi israélien, et de poser l’unité interne comme une priorité absolue », a dit M. Mikati.
Au programme du Premier ministre, aujourd’hui, des rencontres avec les chefs des délégations américaine, russe et chinoise. Ces rencontres se tiendront au bureau du président du Conseil de sécurité, que M. Mikati occupera pour quelques jours.
M. Mikati rencontrera également les chefs des délégations arabes, ainsi que les ambassadeurs accrédités auprès de l’ONU.
Le Premier ministre couronnera ses entretiens en se réunissant avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avec lequel il s’entretiendra des résolutions du Conseil de sécurité touchant le Liban et de la demande d’adhésion de l’Autorité palestinienne à l’Assemblée générale de l’ONU, au titre d’État membre.

Le grand jour
Demain donc, le grand jour tant attendu sera là, et le Liban présidera le Conseil de sécurité, qui examinera la situation au Moyen-Orient, le « printemps arabe » et statuera sur la demande palestinienne. À ce sujet, M. Mikati a révélé qu’il a pris contact avec M. Mahmoud Abbas à partir du Liban, pour le féliciter et lui exprimer l’appui du Liban.
Le chef du gouvernement a insisté sur le fait que sa mission, à New York, est « complémentaire » de celle du chef de l’État et vise à « protéger le Liban » et le replacer efficacement sur la carte mondiale. Il a jugé « historique » l’occasion offerte au Liban de présider le Conseil de sécurité et de mieux se familiariser avec ses mécanismes de décision.
« Ce sera également l’occasion d’expliquer à nos interlocuteurs la vérité de la politique libanaise, par opposition à l’image tapageuse qui en a été faite », a-t-il remarqué.
En marge de cette instance, M. Mikati a précisé qu’il demanderait à la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton la poursuite du plan de renforcement des capacités de l’armée libanaise et des forces de l’ordre.
Au sujet du Tribunal spécial pour le Liban, le Premier ministre a souligné qu’il est dans l’intérêt du Liban de ne pas se montrer « sélectif » dans sa coopération avec les instances internationales, mais « dans le respect des intérêts du Liban, qui sont prioritaires ».

À tête reposée
Cette position, a enchaîné le Premier ministre, est celle de presque tout le monde. Le gouvernement n’en a pas encore discuté, et quand je m’exprime, je donne mon avis en qualité de Premier ministre. Mais il est préférable d’éviter de parler du TSL, pour ne pas déclencher d’interminables discussions et de se retrouver prisonniers des prises de position. Débattons de ce sujet à tête reposée, nous en avons encore le temps. Nous tenterons de convaincre tout le monde de l’intérêt du Liban à ne pas se montrer sélectif à l’égard des résolutions internationales.
Au sujet de ce qui se déroule en Syrie, M. Mikati a affirmé qu’il expliquerait à ses interlocuteurs « les spécificités » du Liban et sa vulnérabilité aux événements régionaux.
« Le Liban soumettra par ailleurs à l’ONU les cartes définissant sa zone d’exclusion économique et son désir de voir ses droits aux richesses sous-marines respectés », a dit M. Mikati.
Enfin, sur les raisons qui l’ont empêché jusqu’à présent de se rendre en Arabie saoudite, le Premier ministre a affirmé : « Je suis maintenant à New York. Relancez-moi sur cette question si je voyage sans que l’Arabie saoudite figure sur mon parcours. »
Notons que Nagib Mikati a reçu hier le chef du Conseil national de transition libyen, Mahmoud Jibril, en présence du ministre des Affaires étrangères. Le responsable libyen a rendu un vibrant hommage à l’appui sans faille que le Liban a accordé au peuple libyen, « en lutte contre la tyrannie kadhafienne ».
M. Mikati a également rencontré une délégation de l’American Task Force for Lebanon, conduite par l’ancien ambassadeur Edward Gabriel, en présence de l’ambassadeur du Liban à Washington, Antoine Chédid.
NEW YORK, de Hoda CHÉDIDAu lendemain du retour au Liban du chef de l’État, le général Michel Sleiman, le Premier ministre est arrivé hier à New York, pour y présider demain mardi le Conseil de sécurité de l’ONU. M. Mikati doit prononcer un discours dans lequel il définira la position du Liban à l’égard des bouleversements en cours au Moyen-Orient. La délégation libanaise...
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