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Liban - Le commentaire

Le code électoral au menu de la rencontre chrétienne du 23 à Bkerké

Une réunion élargie de pôles chrétiens est organisée le 23 à Bkerké. Elle doit examiner les conclusions de la commission chargée d’étudier la loi électorale. Pour une entente sur un projet déterminé. À moins que, les vues se révélant trop divergentes, l’on ne se mette d’accord pour considérer que toutes les options restent ouvertes jusqu’à ce que la Chambre décide. Un dénominateur commun, en tout cas : toutes les fractions veulent une loi consacrant le principe de parité égale entre chrétiens et musulmans établi dans la Constitution.
Autre point de jonction : décrocher un taux consistant de représentation chrétienne effective. Pour ne plus devoir tirer un trait sur ces dizaines de députés relevant de chefs de file musulmans, et qui se détournent de leur communauté.
Toujours est-il que trois propositions de base vont être débattues le 23. D’abord, la proportionnelle. Une innovation qui donne lieu à controverse. Ses défenseurs affirment qu’elle permet aux minorités de faire acte de présence. Tout en traduisant la force réelle de chaque candidat, sans qu’il les tire de l’influence d’un zaïm, d’un parti ou d’un courant quelconques. Étant entendu qu’il faudrait redécouper les circonscriptions. Sur base du système des listes certes, mais amélioré par la possibilité d’un vote limité à un seul candidat.
Cependant, c’est encore la cacophonie au sein même du camp des promoteurs de la proportionnelle. De multiples formules sont présentées. Et il n’y a pas d’accord sur un projet rendant le scrutin plus équitable et ouvrant une brèche dans la muraille du confessionnalisme politique.
Quelques exemples d’idées avancées : la liste ouverte, avec vote préférentiel (numérotage des choix : d’abord un tel, puis tel autre, etc.) Avec le même mécanisme, une liste fermée, ce qui implique un système de partis. La liste libre que l’électeur compose à sa guise. La mise en place de barrières protégeant la proportionnelle des abus potentiels des grands regroupements politiques ou communautaires. Il y a aussi la suggestion du vote obligatoirement réservé à un seul candidat.
Mais certains leaders chrétiens craignent que la proportionnelle ne favorise les groupuscules radicaux. Elle convient, remarquent-ils, aux pays régis par des partis organisés. Le Liban a besoin, selon eux, à des majorités claires dépassant les césures confessionnelles. Et non pas d’un fourre-tout illustrant certes les différentes tendances politiques, dont les plus infimes, mais risquant de tourner vite à la tour de Babel. Ils soulignent qu’il est impossible d’adopter la proportionnelle tant que le confessionnalisme politique n’est pas aboli. En outre, nombre de chefs de file ne veulent pas d’une proportionnelle qui éroderait fortement leur quota électoral.

Fractionnement
Le deuxième projet qui va être discuté le 23 est l’uninominale. Il est défendu par des cercles ecclésiaux et des chercheurs chrétiens. Le patriarche Sfeir a plaidé naguère pour cette option, en rappelant qu’elle est en vigueur dans tous les pays développés. Car elle permet aux électeurs de voter en toute confiance pour leurs candidats, puisque fils d’une même commune, ils les connaissent bien, et réciproquement. Et le patriarche Sfeir concluait qu’avec l’uninominale, on ne verrait plus de postulant lancer impudemment aux électeurs de sa localité : « Que vous me donniez votre bulletin ou non, peu me chaut, car je serai député en tout cas puisque mon chef de liste me donne ses voix. »
La Ligue maronite avait repris ce même thème en 2003. Elle affirmait que l’uninominale est la plus appropriée dans une société à représentation variée. Surtout qu’au Liban il faut préserver les équilibres communautaires, la formule empêchant une communauté de s’imposer à une autre, du fait de son avantage numérique. Ce qui est toujours le cas dans une région élargie.
Enfin, les participants à la réunion de Bkerké vont plancher sur un projet qui prévoit que les chrétiens éliraient leurs députés et les musulmans les leurs, à part, pour conforter le principe de parité égalitaire que consacre la Constitution issue de Taëf. De la sorte, il n’y aurait plus de députés chrétiens parachutés par un chef de file musulman, ni l’inverse. Cette idée avait été défendue, en 1998, par le regretté Edmond Naïm. Juriste de renom, pédagogue émérite, gouverneur de la Banque centrale, il écrivait dans le Nahar al-Chabab : « La règle du juste partage entre musulmans et chrétiens des responsabilités politiques et administratives permet à la société libanaise de vivre en paix et de rester stable. Or, cette règle n’est pas appliquée comme il conviendrait. C’est-à-dire de manière à ce que chaque communauté exprime librement ses besoins spécifiques, en toute autonomie par rapport à l’autre. Or, à chaque élection, la fraction la plus nombreuse localement impose au vis-à-vis un choix de candidats, mais aussi un découpage des circonscriptions déterminé suivant ses intérêts propres. » Il proposait, dès lors que chaque communauté présente, de son seul côté, un panel de candidats pour les postes qui lui reviennent sur le plan quantitatif, dans chaque circonscription où elle a le droit de faire acte de présence. Ce qui fait que les candidats chrétiens auraient été présélectionnés par leur communauté, et de même pour les musulmans. Le reste du scrutin restant majoritaire et normal, chrétiens et musulmans votant côte à côte pour les candidats en lice.
Une réunion élargie de pôles chrétiens est organisée le 23 à Bkerké. Elle doit examiner les conclusions de la commission chargée d’étudier la loi électorale. Pour une entente sur un projet déterminé. À moins que, les vues se révélant trop divergentes, l’on ne se mette d’accord pour considérer que toutes les options restent ouvertes jusqu’à ce que la Chambre décide. Un...
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Il faut que chaque Communauté élise ses propres représentants dans une Seule circonscription englobant Tout le Liban, au système proportionnel à Liste sans tête de Liste avec vote Préférentiel limité par un pourcentage minimum que chaque parti devra atteindre pour avoir droit à un élu ; par exemple un minimum de 5% pour les Sunnites, Maronites et Chiites et 10% pour les autres plus faibles démographiquement. Le gouvernement sera composé moitié de chrétiens, moitié de musulmans avec un chef de gouvernement à tour de rôle pour deux semestres consécutifs limité aux six communautés historiques sunnite, chiite et druze pour les musulmans, maronite, orthodoxe et catholique pour les chrétiens.Étant entendu que la Législature sera de 4ans. (6x8mois = 4 ans). Ainsi sur tout le territoire chacun élira ses députes selon sa confession selon le nombre de sièges revenant à chaque communauté. Total=200, Musulmans : Sunnites 42 ; Chiites 42 ; Druzes 14 ; Alaouites 2 - Chrétiens : Maronite 48 ; Orthdx 24 ; Melkites 13 ; Arméns-Orthx. 8 ; Armns-Cathqs. 1 ; Latins 1 ; Protestants 1 ; Syrqs-Ortdxs. 2 ; Syrqs-Catholiqs. 1 ; Assyrs-Chaldeens 1. On vérifiera par là le poids réel de chaque parti dans toutes les communautés, un parti chrétien présentant une liste de 42 candidats sunnites ou chiites ou un Parti chiite ou sunnite présenter une liste de 48 maronites ou de 24 orthodoxes, et on vérifiera alors quel poids réel ce Parti représente-t-il, et aussi en dehors de sa propre communauté.

KARAMAOUN Antoine-Serge

07 h 06, le 11 septembre 2011

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Commentaires (1)

  • Il faut que chaque Communauté élise ses propres représentants dans une Seule circonscription englobant Tout le Liban, au système proportionnel à Liste sans tête de Liste avec vote Préférentiel limité par un pourcentage minimum que chaque parti devra atteindre pour avoir droit à un élu ; par exemple un minimum de 5% pour les Sunnites, Maronites et Chiites et 10% pour les autres plus faibles démographiquement. Le gouvernement sera composé moitié de chrétiens, moitié de musulmans avec un chef de gouvernement à tour de rôle pour deux semestres consécutifs limité aux six communautés historiques sunnite, chiite et druze pour les musulmans, maronite, orthodoxe et catholique pour les chrétiens.Étant entendu que la Législature sera de 4ans. (6x8mois = 4 ans). Ainsi sur tout le territoire chacun élira ses députes selon sa confession selon le nombre de sièges revenant à chaque communauté. Total=200, Musulmans : Sunnites 42 ; Chiites 42 ; Druzes 14 ; Alaouites 2 - Chrétiens : Maronite 48 ; Orthdx 24 ; Melkites 13 ; Arméns-Orthx. 8 ; Armns-Cathqs. 1 ; Latins 1 ; Protestants 1 ; Syrqs-Ortdxs. 2 ; Syrqs-Catholiqs. 1 ; Assyrs-Chaldeens 1. On vérifiera par là le poids réel de chaque parti dans toutes les communautés, un parti chrétien présentant une liste de 42 candidats sunnites ou chiites ou un Parti chiite ou sunnite présenter une liste de 48 maronites ou de 24 orthodoxes, et on vérifiera alors quel poids réel ce Parti représente-t-il, et aussi en dehors de sa propre communauté.

    KARAMAOUN Antoine-Serge

    07 h 06, le 11 septembre 2011

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