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Diaspora - Culture

Comment apprendre l’arabe aux enfants grâce à la musique de la Libano-Jordanienne Sana Mouasher

Aux quatre coins du monde, les Libanais qui rêvent d’apprendre la langue arabe à leurs enfants seront bien servis. Des CD de musique pour les enfants de 0 à 8 ans peuvent être dorénavant commandés en ligne via le site www.arabicsongsforkids.com.

Plusieurs CD pour enfants disponibles sur le site www.arabicsongsforkids.com.

Derrière le projet de site Internet pour les chansons arabes destinées aux enfants, on trouve Sana Mouasher, une Libano-Jordanienne amoureuse de la musique et de sa langue d’origine. Son site est le gagnant de la médaille d’or, prix panarabe Golden Web pour l’année 2011.
Sana Mouasher est née en 1969, à Amman, en Jordanie, d’un père jordanien et d’une mère libanaise. Elle est diplômée en business des États-Unis de l’Université George Washington. Elle s’est mariée en 1995 et elle est la mère de trois enfants. Sa carrière artistique a débuté au sein de sa famille. C’est en 2001 que son premier CD Lali lali voit le jour. Il renferme six chansons, dont Lali lali ya nejma, Boukra el-eid. Grâce à son succès, Mouasher est encouragée à poursuivre son travail. En 2003, elle sort Jiddi w sitti, en 2004 Bayti ahla bayt, en 2005 Likoul tofel saghir, en 2008 Elbat al-alwane et en 2011 Nami ya aayni.
Dans cet entretien, elle nous explique la genèse et la teneur de son projet.

« OLJ » – Vous avez commencé à composer des CD pour les enfants en 2001. Comment tout cela a-t-il débuté ?
Sana Mouasher – Depuis l’enfance, j’ai toujours aimé le chant et la musique. Je regardais souvent des films et des comédies musicales à l’instar de celle de Mary Poppins. C’est ce qui a sans doute rendu mon enfance encore plus heureuse ! Lorsque je me suis mariée et que j’ai eu mes enfants, je commençais à leur acheter des livres, des jeux, et des CD. J’ai toujours été convaincue que c’est un outil pédagogique indispensable. Malheureusement, je me suis rendu compte que très peu de chansons en arabe qui leur sont dédiées sont disponibles sur le marché. Contrairement aux chansons en anglais qui étaient par exemple très nombreuses. Durant cette période, j’ai commencé à chanter pour mes enfants. Je composais différentes mélodies tout en me disant que je dois leur transmettre mon amour pour la langue arabe. Les chansons, dans la langue que je chéris tant, sont devenues le meilleur moyen de les éduquer. Lorsque mes amis ont pris connaissance de ces chansons, ils m’ont demandé de les enregistrer. J’ai d’abord écrit 15 chansons qui ont par la suite été regroupées et ont formé mon premier CD. Les éducateurs, les jardinières m’ont expliqué que les enfants les ont bien appréciés. C’est ce qui m’a encouragée à en faire mon métier.

Comment choisissez-vous les thèmes de vos chansons ?
Je suis inspirée par tout ce qui m’entoure et particulièrement par tout ce qui intéresse mes enfants ; ce qui les angoisse, les fait rêver. J’essaye de penser aussi à tout ce qui leur passe par la tête jusqu’à l’âge de 8 ans. Les saisons, les mois de l’année, les jours de la semaine, les couleurs, les métiers, l’école, le cirque, la géographie, les transports, la terre, les animaux, les vacances, l’heure où ils doivent se coucher, l’amour de la patrie...Le but étant évidemment de les instruire et de les cultiver. Les paroles des chansons sont simples, faciles à retenir. Parfois, j’utilise des termes plus recherchés afin de les familiariser plus avec la langue classique. Quant aux mélodies composées, elles viennent vers moi spontanément.

Grâce à la musique, à quel point les enfants, et précisément les membres de la diaspora, se familiarisent-ils plus avec la langue ?
La musique et la langue sont comme selon moi deux sœurs qui s’entraident et qui se complètent dans le processus de l’éducation. La musique donne aux enfants l’envie d’apprendre. Quant à la langue, elle éveille leur besoin d’interagir et de communiquer avec le monde qui les entoure. Jusqu’à aujourd’hui, 75 chansons sont proposées. Pleines d’idées, elles rendent les enfants plus ouverts et enrichissent leur vocabulaire linguistique. En ce qui concerne les enfants de la diaspora, écouter de la musique en arabe les aide dès leur plus jeune âge à prendre conscience de leur identité, de leur patrimoine, à baigner dans un environnement convivial. Jusqu’à aujourd’hui, à chaque fois qu’un nouveau CD est proposé, je reçois des lettres de remerciement de la part des Libanais, mais aussi d’autres citoyens arabes qui vivent à l’étranger via mon site Internet. Ils m’expliquent qu’ils sont satisfaits que j’ai pu raviver une partie de leur culture tout en la rendant accessible à leurs enfants. Ce moyen éducatif semble correspondre parfaitement à leurs attentes.
Tous les produits (les six CD) peuvent être commandés en ligne et peuvent être achetés au Liban. Pour plus de renseignements sur la vente en ligne, visiter le site suivant : www.arabicsongsforkids.com. Différentes rubriques sont proposées, dont un coin pour les parents et les enseignants. Des recherches spécifiques peuvent être menées portant sur divers thèmes.

 

Cette page (parution les premier et troisième lundis de chaque mois) est réalisée en collaboration avec l’Association RJLiban. E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com

Derrière le projet de site Internet pour les chansons arabes destinées aux enfants, on trouve Sana Mouasher, une Libano-Jordanienne amoureuse de la musique et de sa langue d’origine. Son site est le gagnant de la médaille d’or, prix panarabe Golden Web pour l’année 2011. Sana Mouasher est née en 1969, à Amman, en Jordanie, d’un père jordanien et d’une mère libanaise. Elle est...