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Liban - Le commentaire

Trois périls guettent le Liban

La crispation économique, sociale et politique ? Elle a pour source, en premier lieu, les appréhensions liées aux retombées des événements de Syrie.
Puis, les effets de l’acte d’accusation, dont la partie factuelle liée aux prévenus du Hezbollah vient d’être rendue publique. La partie émergée de l’iceberg, le menu principal, abordant la question des commanditaires, restant encore sous scellés. Ainsi que le dossier terrorisme incluant les autres attentats, ou meurtres perpétrés avant l’assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons.
Il y a enfin la crainte d’une nouvelle agression israélienne. Éventuellement motivée par la volonté de contrer, à travers une puissante diversion, l’admission des Palestiniens à l’ONU, en septembre.
Mieux vaut prévenir que guérir. Il est évident que pour tenter de protéger le Liban, sa stabilité, sa sécurité et sa paix civile, il faut retourner sans tarder à la table de dialogue. Sur cette nécessité, tout le monde se dit d’accord, sauf qu’il n’y a aucune entente sur la liste des sujets à débattre, et encore moins sur les priorités. C’est pourquoi les efforts considérables que déploie le chef de l’État, Michel Sleiman, pour relancer le processus ne semblent pas près d’aboutir.
Toutes les parties, Saad Hariri en tête, multiplient des observations qui sont le reflet d’autant de réticences. Les proches du président Sleiman assurent cependant qu’il prendrait sur lui de déterminer l’ordre du jour, en veillant à ce qu’un thème déjà abordé antérieurement ne soit pas repris à zéro, mais là où l’on était parvenu.
Dans le mot prononcé lors de l’iftar qu’il a donné à Baabda, le président Sleiman a souligné que « l’appel au dialogue ne vise naturellement pas à favoriser une partie déterminée au détriment d’une autre. Ni à faire prévaloir une logique donnée aux dépens d’une deuxième. Le but recherché est de parvenir à un consensus sur le traitement des litiges en suspens, pour cerner les solutions possibles aux problèmes qui s’annoncent, avant qu’ils ne s’aggravent trop ».
Se faisant pressant, le président affirme qu’adhérer au dialogue « constitue un acte de volonté nationale libre et non pas une opération de troc résultant de pressions étrangères, ou encore par suite de coûteux événements sanglants ».
Il conclut sur ces termes : « Les difficultés s’opposant à la cristallisation du cadre adéquat pour le lancement du dialogue ont beau s’amonceler, je reste convaincu qu’il n’y a pas d’autre voie à suivre. Aucune autre planche de salut à saisir. »
Le conciliateur reste dans les généralités. Il n’évoque ni le TSL, ni l’armement, ni aucun autre problème. Se contentant de réaffirmer « la nécessité permanente de conforter la stabilité et l’entente générale ». Ce qui requiert des mécanismes particuliers, peut-être pérennes, pour le dialogue. Les communiqués du comité ad hoc ont mis l’accent sur les conditions de l’entente nationale, les impératifs de l’unité du même nom comme de la paix civile, en sus de l’intérêt porté à la stratégie de défense.
Cela étant, la question reste posée : comment protéger le Liban des trois dangers qu’il encourt ? Est-ce par la réactivation du comité de dialogue ? Est-ce par de premiers échanges bilatéraux entre les pôles, en vue d’une synthèse menant à une réunion élargie du comité de dialogue ? Est-ce en se fiant aux institutions constitutionnelles, le Parlement et le Conseil des ministres, pour qu’elles débattent et décident dans le cadre de séminaires ciblés ? Est-ce par la mise en place d’un gouvernement de salut public et d’union ?
La réponse, le président Sleiman l’attend, bien entendu, des responsables du pays, de ses chefs de file politiques. Bien que personnellement persuadé qu’il n’existe pas d’autre voie que le dialogue, il n’en convient pas moins que tout accord sur un processus différent devrait être avalisé sans réserve. À condition qu’il serve les constantes et les valeurs, en faisant passer l’intérêt du pays par-dessus tout.
La crispation économique, sociale et politique ? Elle a pour source, en premier lieu, les appréhensions liées aux retombées des événements de Syrie.Puis, les effets de l’acte d’accusation, dont la partie factuelle liée aux prévenus du Hezbollah vient d’être rendue publique. La partie émergée de l’iceberg, le menu principal, abordant la question des commanditaires, restant...
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