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CD, DVD - Un peu plus de...

Ménage et manège à trois

Qui dit pays oriental, pense harem. Un homme, plusieurs femmes. Offertes. Soumises. À lui, rien qu’à lui. Des Nastassja Kinski par dizaines. Amoureuses, lascives ou vengeresses. Un eldorado féminin comme tout homme rêverait d’avoir, composé de créatures de toutes sortes. Des blondes, des brunes, des jeunes, des vierges, des grasses, des garces. Qui dit pays oriental au XXIe siècle, pense harem moderne. Une épouse, plusieurs maîtresses. Des mariées, des célibataires, des jeunes, des moins jeunes, une officielle. Et qui dit harem moderne, pense (dorénavant) un mari, des amants. Des toy boys, des mariés, des jeunes, des moins jeunes, un officiel.
Le harem moderne existe. Hypocritement, bien évidemment, mais il existe. Il n’est plus réservé uniquement aux hommes. Les femmes aussi ont leur gynécée. Si on peut appeler ça ainsi. Comme partout ailleurs, le Liban ne déroge pas à la règle. Le Liban est la règle. Doit-on être trois pour porter les chaînes du mariage? Mais bien sûr. Quatre aussi. Quatre surtout. Un amant, une maîtresse. Et tout le monde est content. Enfin, presque tout le monde. Parfois, si les concernés ne sont pas au courant ou pas d’accord, ils n’apprécient pas trop l’incartade du conjoint. Voilà pourquoi il faudrait que les deux parties aient une aventure, une liaison, whatever, un passe-temps. C’est la règle absolue. Il faut être à égalité. Et ne dites pas que les femmes trompent moins que les hommes. Sont tous logés à la même enseigne. Peut-être que dans une société patriarcale et machiste comme la nôtre, l’adultère féminin est mal/pas toléré, mais il n’empêche que la gent féminine se lâche autant que leurs hommes, voire plus. Ah bon? Eh oui. Ça ne sait pas (ou moins) et c’est souvent parce que les femmes sont plus discrètes, plus malignes et surtout plus machiavéliques. Une femme se fait généralement moins facilement choper qu’un mec.
Donc voilà. Le mariage est considéré par beaucoup comme une institution désuète en passe de disparaître, malgré le retour marqué des pays occidentaux pour «jusqu’à ce que la mort vous sépare». Mais le mariage étant encore un passage obligé et obligatoire, il suffit peut-être, pour faire passer la pilule, d’inviter d’autres acteurs à joindre le casting de cette grande pièce de théâtre, à la fois comique et tragique. Parce qu’avouons-le, plus on est de fous, plus on ri. Et que personne, mais alors personne à la veille de son mariage ou pendant, et même après, ne s’est pas dit l’espace d’un instant: «Passer ma vie avec la même personne? Coucher à vie avec la même personne?» Le sujet étant délicat et une règle générale n’existant pas, il faut donc établir une sorte de «règlement intérieur» avec sa douce moitié. C’est selon la susceptibilité, le penchant sexuel, le degré d’hypocrisie, l’implication sociale ou le lien familial, en gros, tout ce qui peut ou pourrait entraver ce genre de procédé. Il y a le harem à l’ancienne. On ne dit rien, on le fait en cachette, même si tout le monde (parfois) sait. L’accord est tacite et, de part et d’autre, on accepte l’adultère, sans en parler. Évidemment, la version à l’unilatérale est à prohiber. Monsieur a une maîtresse (à qui il offre le même bijou qu’à sa femme) mais refuse que sa femme ait un amant, cette configuration-là, on oublie. Il y a le harem contemporain, ceux qui en parlent. Donnent leurs avis. Vont même jusqu’à choisir le/la partenaire de l’autre. «Quelle horreur?» Et pourquoi pas, si tout le monde y trouve son compte? Et il y a enfin la version Jules et Jim, le harem ûber avant-gardiste où tout le monde partage tout le monde. «Yaaaay». Non, pas yay. Chacun fait c’qui lui plaît. Et c’est de loin plus sain que ces femmes, d’une pas si lointaine époque, qui mariaient leurs filles avec leurs amants. Oh, la pauvre petite n’en savait rien, mais l’entourage bienveillant, lui, savait...
Mais oui, il y a des mariages qui fonctionnent sans. Des unions qui n’ont pas besoin d’un tiers. Des alliances qui sont exclusives. Et tant mieux. Ce sont les exceptions qui confirment la règle. Les règles.
Qui dit pays oriental, pense harem. Un homme, plusieurs femmes. Offertes. Soumises. À lui, rien qu’à lui. Des Nastassja Kinski par dizaines. Amoureuses, lascives ou vengeresses. Un eldorado féminin comme tout homme rêverait d’avoir, composé de créatures de toutes sortes. Des blondes, des brunes, des jeunes, des vierges, des grasses, des garces. Qui dit pays oriental au XXIe siècle,...
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