Happant micros et caméras au milieu de la disette politique, le ministre suggère d’acheter tous les mois un générateur de 80 mégawatts pour, ô miracle, alimenter dans sa suprême bonté les foyers 24h sur 24… dans un délai de deux ou trois ans. Autrement dit, il prescrit de gaver la population d’une tripotée de superturbines qui viendraient cracher leurs volutes parfumées dans les poumons des quatre millions de bipèdes végétant dans cette république de poche. « Prenez et sniffez, car ceci est le fruit de mon neurone. » Bien entendu, aucun des présents écoutant ce verbiage n’a éclaté de rire. Les voies de l’électron sont impénétrables.
Larmoyant sur la « véritable guerre » qui lui est déclarée, ce parangon de l’énergie moderne jure qu’il ne cédera pas à la pression des médias. Avec tout le boulot qu’il a, le contribuable est content de savoir qu’il trouve encore le temps de lire les journaux…
Reste un point que le ministre a allègrement zappé : combien coûteront ces nouveaux investissements ? Sans doute la peau du cul ! Certes, ce n’est pas un chiffre, mais pour un office autonome qui coûte déjà au Trésor plus d’un milliard de dollars par an, ça reste quand même un trou.
Impayable Alain ! Il est tellement aérien qu’il donne l’impression qu’il ne fait que passer. Mais bon, on finira bien par la privatiser un jour, sa poubelle. Un jour lointain certainement, car il y a trop de courants au Liban pour que le courant passe…