Rechercher
Rechercher

Liban - Reportage

Les participants s’engagent à mener bataille jusqu’à la chute du gouvernement

Réunie au Bristol, l’ancienne majorité assume son basculement dans l’opposition et serre les rangs dans l’objectif de reprendre les rênes du pouvoir. Elle a placé sa rencontre sous le thème « Le tribunal est la voie qui mène à la justice ».

Une vue de l’assistance. Photo Sami Ayad

Ils sont venus. Ils sont tous là. Tous les politiciens de la révolution du Cèdre entourés d’une partie des représentants de la société civile engagés à leurs côtés. Ils se sont rassemblés, calmes et déterminés, comme sortis renforcés par les défis qui les attendent, pour annoncer haut et fort les mesures qu’ils comptent prendre dans les semaines à venir. Leur objectif est un : lancer la bataille de la démission du gouvernement.
« En effet, déclare à L’Orient-Le Jour l’un des piliers du mouvement, ce cabinet est venu par la force des armes. Il a remis en cause les accords conclus entre les Libanais, mais également entre les Libanais et la communauté internationale. Il a décidé de ne plus tenir les engagements pris notamment envers le TSL. Cette mesure met en cause la paix civile et met en danger le Liban, en le transformant en État-voyou. Nous sommes déterminés à mener bataille jusqu’à la chute du gouvernement. »
La séance a débuté avec le mot d’ouverture du secrétaire général du 14 Mars Farès Souhaid qui est rentré directement au cœur du sujet en martelant : « La tutelle des armes qui a remplacé l’hégémonie qui prévalait nous place devant deux choix : soit plier devant les conditions posées par le Hezbollah, soit plonger dans la guerre civile. Le Hezbollah a affirmé et reconnu hier lors de l’intervention télévisée de Hassan Nasrallah que le gouvernement Mikati était devenu un otage entre ses mains. Ce cabinet aura pour mission de faire face au TSL et à la résolution 1757. En d’autres termes, le Hezbollah souhaite placer la légitimité libanaise en face de la légitimité internationale avec tout ce que cela entraîne comme répercussions négatives. D’autre part, l’impunité va ouvrir la porte devant plus de pratiques terroristes. Nous devons “arracher” la légitimité du pouvoir des mains de ceux qui l’accaparent pour que le Liban ne devienne pas un pays otage. Nous devons reprendre les rênes du pouvoir. » Le ton était donné...
À partir de là, toutes les interventions qui ont eu lieu ont essayé de démontrer par divers moyens que le Liban est en danger et qu’il va de la responsabilité des composantes du 14 Mars de faire le nécessaire pour « sauver le pays du Cèdre ». Seule condition sur laquelle tous se sont entendus : tous les moyens sont bons pour ce faire mais doivent rester démocratiques et ne jamais verser dans la violence.
C’est un Amine Gemayel ému, à la voie cassée par le chagrin, mais en même temps déterminé à ce que justice soit faite qui prend la parole pour demander que la bataille se poursuive jusqu’à la réalisation des objectifs. Le chef des Kataëb a affirmé qu’il fallait réagir vite et bien aux défis lancés par certains qui souhaitent passer outre à la justice.
L’ancien ministre Marwan Hamadé, rentré de Paris pour l’occasion, s’est dit choqué d’avoir vu les traces de balles perdues sur les murs entourant l’aéroport de Beyrouth. « Ces balles tirées dans la banlieue sud en accueil à l’intervention télévisée de Hassan Nasrallah, c’est effarant », dit-il.
Assurant que l’opinion publique s’attend à des démarches concrètes, le député du Metn Samy Gemayel a demandé que la nouvelle opposition s’engage haut et fort à renverser la vapeur. « Plusieurs mesures peuvent être prises à ce niveau. Cela doit commencer dès mardi, lors des pourparlers parlementaires, et aller jusqu’à la mobilisation de la rue », dit-il. Quel est son commentaire sur les propos du chef du Hezbollah qui a accusé « certains chrétiens du 14 Mars de vouloir pousser les chiites et les sunnites à s’entre-tuer » ? « En défendant le TSL, nous ne faisons qu’exprimer notre opinion. La justice est une condition essentielle à nos yeux, pour fonder un État. Nous voulons vivre en paix dans un pays démocratique où règnent la justice et la paix civile. Tel est notre droit le plus élémentaire », répond-il.
Certes, les participants auraient souhaité que Saad Hariri soit avec eux en ce jour « décisif », mais, indique l’ancien député Farès Souhaid, « s’il rentre au Liban dans le contexte actuel, il sera à l’instar du président Michel Sleiman, du Premier ministre Nagib Mikati et du chef du PSP Walid Joumblatt l’otage du Hezbollah ».
L’absence de l’ancien Premier ministre s’est fait sentir, mais il était représenté par tous les membres de son bloc parlementaire, et surtout par ce quelque chose qui par-delà les frontières lie désormais inexorablement les révolutionnaires du Cèdre qui entendent lutter jusqu’au bout pour défendre le droit de ceux qui ont payé de leur vie pour que le Liban reste un pays démocratique, libre et indépendant où prévalent la paix et la justice.
Ils sont venus. Ils sont tous là. Tous les politiciens de la révolution du Cèdre entourés d’une partie des représentants de la société civile engagés à leurs côtés. Ils se sont rassemblés, calmes et déterminés, comme sortis renforcés par les défis qui les attendent, pour annoncer haut et fort les mesures qu’ils comptent prendre dans les semaines à venir. Leur objectif est...

commentaires (2)

"La différence entre le Liban et les pays Arabes c'est que le Liban met des siècles pour former un gouvernement capable de durer 1 semaine... alors que les pays arabes forment en une semaine des gouvernements qui durent des siècles ..." DS

sassine david

09 h 58, le 04 juillet 2011

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • "La différence entre le Liban et les pays Arabes c'est que le Liban met des siècles pour former un gouvernement capable de durer 1 semaine... alors que les pays arabes forment en une semaine des gouvernements qui durent des siècles ..." DS

    sassine david

    09 h 58, le 04 juillet 2011

  • Arracher la légitimité du pouvoir des mains de ceux qui l’accaparent nécessite une force militaire plus forte que le 8 mars . Le 14 mars est-il prêt à une nouvelle guerre civile unique solution pour rendre à Cezar ce qui est à Cezar ? Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    03 h 12, le 04 juillet 2011

Retour en haut