Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Choquée, triste et amère

 

Je suis choquée, triste et amère de savoir que nos hommes au Liban ont formé un gouvernement sans prendre en considération la moitié de la population, les femmes.
Deux millions et demi de femmes éduquées ne peuvent pas être ignorées. Est-on en train de nous préparer à la boucler pour toujours, à ne plus voter, ou même à être matraquées pour avoir ri en public ?
Non Messieurs, nous sommes celles qui vous ont mis au monde, vous ont regardés mûrir, nous sommes vos mères, sœurs, filles à qui vous devez le respect et l’amour. Nous voulons être dans le gouvernement. Là, nous vous enseignerons à être moins violents, plus polis et plus humains. Ensemble nous remonterons la pente, et main dans la main, bâtirons notre magnifique pays. Nous voulons vivre au Liban !
Marie-Louise FERZLI
Pour 2 millions et demi
de Libanaises oubliées
Et les femmes
dans tout ça ?
Quand j’ai vu la composition du nouveau gouvernement, la première question qui m’est venue à l’esprit est celle-ci : mais où est donc le respect de la parité ? Vous me direz : en tout cas la parité n’a jamais existé au Liban ; d’ailleurs le mot même est tombé en désuétude.
Et pourtant, un soupçon de féminité n’aurait pas fait de mal parmi ces têtes « pensantes » (à lire leurs diplômes). Même si le gouvernement est monochrome, enfin quasiment, on aurait pu y insérer une femme juste.
Pour reprendre les paroles de Jean Ferrat, la femme est l’avenir de l’homme. Alors que depuis bientôt dix ans nous avons eu des femmes dans nos gouvernements, fussent-ils provisoires, dans celui-ci leur manque constitue un cruel défaut. Je crois qu’elles ont largement fait leurs preuves dans les gouvernements précédents et qu’on aurait pu en trouver au moins une, même neutre, pour mettre un peu de sensibilité parmi ces messieurs.
À une époque où les capacités des femmes à évoluer dans tous les milieux socioprofessionnels et à montrer des qualités autrement plus louables que celles des hommes, le Liban, qui se prévaut d’être moderne, va rejoindre d’autres pays dans le peloton de queue.
Il faut bien comprendre une chose : les femmes dans la politique deviennent de plus en plus une nécessité non seulement par leur fraîcheur ou leur esprit, mais aussi pour leur avis judicieux car elles se montrent autrement plus avisées que certains politiciens, autrement plus sensées.

 

Jean-Paul MOUBARAK

Pourquoi ?

 

Je suis libanaise chrétienne, et j’ai beaucoup de questions relatives aux sujets suivants :
– Pourquoi procéder à des consultations avant de nommer le Premier ministre si on doit désigner les ministres et décider de leur affectation ?
– Pourquoi les politiques (qui ne sont plus les nôtres) font des apparitions tonitruantes à la télévision (entre 8 et 14 Mars) et se font des mamours en privé ?
– Pourquoi faire passer à la télévision des gens du parti Tahrir, lequel ne reconnaît pas le Liban et dont les membres ne se lèvent pas pour l’hymne national ?
– Pourquoi donner de l’importance à des politiques dont la loyauté va à des pays voisins plus qu’au Liban ?
– Pourquoi les politiques partisans sont-ils aveuglés par leurs leaders et passent-ils leur temps à les défendre sans avoir leur avis propres ?
– Pourquoi le citoyen non partisan n’arrive-t-il pas à faire son choix lors des élections et ramène-t-il les mêmes personnages depuis des décennies ?
– Pourquoi les politiques vivent-ils dans des enceintes et sont-ils plus importants que le peuple qui ne vit plus ?
Beaucoup de pourquoi qui resteront sans réponses et beaucoup de pourquoi non dits, mais les politiques devraient se rendre compte que la nouvelle génération (et même l’ancienne) n’accepte plus les explications des uns et des autres car elle les met dans le même sac. Un sac qu’elle risque de jeter si le changement ne se fait pas.
P-S. À continuer car les « pourquoi » augmentent tous les jours.

 

Elsie EL-KHOURY

Concombres mortels

 

On sait désormais qu’une espèce rare de la bactérie E. coli est à l’origine de l’épidémie qui fait ravage actuellement en Europe et provoque des diarrhées mortelles en Allemagne. L’Espagne n’a cessé de nier que les concombres d’Almería et de Malaga sont sains. Avec cet épisode sans précédent, au Liban,sommes-nous en train de manger sain? Les tomates dans plusieurs points de vente sont au prix le plus bas, trop rouges et parfois presque pourries. Nos concombres sont verts, assez bons l’espace d’un jour, mais leur irrigation dans plusieurs tentes laisse toujours à désirer. Certaines laitues proviennent de l’étranger, mais savons-nous quelle en est la vraie source ? Y aura-t-il un ministre de la Santé dans ce gouvernement nouveau pour mettre en place une cellule de crise afin de nous éviter une éventuelle épidémie d’E. coli qui nous manquait encore avec toutes nos crises politiques et sanitaires ? Verrons-nous un jour une direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes placée sous la tutelle d’un ministre et qui s’occupera de ces dossiers-chocs ?


Antoine SABBAGHA

Choquée, triste et amère
 
Je suis choquée, triste et amère de savoir que nos hommes au Liban ont formé un gouvernement sans prendre en considération la moitié de la population, les femmes.Deux millions et demi de femmes éduquées ne peuvent pas être ignorées. Est-on en train de nous préparer à la boucler pour toujours, à ne plus voter, ou même à être matraquées pour...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut