Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

À propos d’une représentation injurieuse du crucifix

Christian JEANBART
En agonisant sur la croix, Jésus-Christ s'adressait ainsi à Dieu le Père pour lui demander de pardonner à ses bourreaux. Il demandait le pardon pour eux en faisant valoir le fait qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient.
La représentation d'une photo du crucifix dans l'urine est le fruit de l'imagination fertile d'Andres Serrano, un artiste new-yorkais qui se dit chrétien (voir Libération du 19 avril 2011). Il paraît qu'il n'en est pas à sa première « œuvre » du genre ; lesquelles œuvres semblent avoir leurs admirateurs.
S'agissant du cas présent, il incombe à nous chrétiens de manifester notre indignation pour ce manque de respect à d'un des symboles les plus sacrés de notre foi.
Une chose est sûre pour tout le monde, y compris pour ceux qui ne se rendraient pas compte du caractère blasphématoire d'un tel tableau : la représentation du crucifix dans l'urine ne peut pas déplaire à Satan ; ce constat est en lui-même suffisant pour dissiper le doute.
Quant à prétendre que « c'est un moyen de rappeler à tout le monde par quelle horreur le Christ est passé » (l'interview de l'artiste dans Libération), les adeptes de ce genre d'illustrations voudront bien nous excuser de leur rappeler que nous avons le texte des Évangiles qui est parfaitement clair ; d'ailleurs avec la résurrection du Christ, les Écritures saintes ont été accomplies jusqu'au bout, en particulier celles qui prophétisaient Sa passion.
Cela dit, le plus grave pour cette catégorie de croyants est de savoir ce qu'elle fait. En l'occurrence, l'irrévocabilité d'un tel comportement ne tendrait-elle pas à conduire vers le péché contre l'Esprit ? La question peut bien se poser, car ce péché consiste à rejeter Dieu et à renoncer à Sa miséricorde en parfaite connaissance de cause et de façon déterminée et définitive. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle une personne ayant fait ce choix se prive elle-même du pardon de Dieu et de la vie éternelle (Matthieu 12, 31).
Les non-croyants, pour leur part, ne se sentent malheureusement pas concernés par le péché et par la vie éternelle ; mais cela ne les dispense pas du minimum de respect, au même titre du respect qui est dû à tout mortel ou à la mémoire de toute personne ayant quitté ce monde (puisque les non-croyants sont convaincus que Jésus n'est plus parmi nous).
Ainsi, peut-on imaginer un seul instant le tapage que ferait le portrait d'un illustre personnage de la classe des gens de « qualité » (pour reprendre Molière) baignant dans son urine ? Que nous dirait alors la gent artiste ou cultivée qui prend la défense des créateurs de pareilles « œuvres » ? Nous dirait-elle qu'au nom de l'art et de la culture, il est parfaitement justifié d'exposer des portraits d'illustres personnages immergés dans les déchets les plus sales, rejetés par la nature même de la vie ? À l'inverse, que représenteraient ces mêmes portraits du point de vue artistique et culturel s'ils ne reflétaient pas de produits tels que l'urine ? Seraient-ils alors d'un intérêt banal pour l'art et pour la culture parce qu'ils manquent d'obscénité ? L'outrage d'un tableau à la foi chrétienne l'élève-t-il donc au rang de chef-d'œuvre ?
En conséquence, que monsieur Serrano soit croyant ou pas, toute grandiose que soit sa création dans sa propre échelle de valeurs, elle ne nous apporte - selon les lois de la nature - rien d'autre comme nouveauté qu'une insulte de plus à notre foi chrétienne.
Pour terminer, ayant clairement argumenté notre indignation, autant il est souhaitable de ramener vers Dieu le prochain, autant il convient de rappeler cette recommandation du Seigneur à ses disciples en les envoyant convertir les nations : « Où que vous entriez dans une maison, demeurez-y jusqu'à ce que vous partiez de là. Et si un endroit ne vous accueille pas et qu'on ne vous écoute pas, sortez de là et secouez la poussière qui est sous vos pieds en témoignage contre eux. » (Marc 6, 11-12).

Christian JEANBART
En agonisant sur la croix, Jésus-Christ s'adressait ainsi à Dieu le Père pour lui demander de pardonner à ses bourreaux. Il demandait le pardon pour eux en faisant valoir le fait qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient. La représentation d'une photo du crucifix dans l'urine est le fruit de l'imagination fertile d'Andres Serrano, un artiste new-yorkais qui se dit chrétien (voir...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut