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Le Liban dans WikiLeaks : fuites et révélations

Nasrallah déplore le fait que le seul souci du 14 Mars était de briser la résistance à n'importe quel prix

Le secrétaire général du Hezbollah a évoqué samedi soir sur la chaîne al-Manar les révélations de WikiLeaks, défendant le président de la Chambre et son rôle « indispensable » pendant la guerre de 2006, tout en dénonçant celui du 14 Mars qui, selon lui, « n'avait de cesse que de chercher à liquider la résistance ».

Concernant les dépêches de WikiLeaks publiées par le quotidien al-Akhbar, Hassan Nasrallah a distingué les dépêches concernant des personnalités appartenant à la nouvelle majorité et celles appartenant à des personnalités du 14 Mars. Sur les dépêches touchant les personnalités de la nouvelle majorité, notamment des proches du président de la Chambre et de Nabih Berry lui-même, ainsi que des proches du général Michel Aoun, il a précisé que ces personnalités ont démenti les confidences rapportées par les dépêches. Il a aussi largement mis l'accent sur le rôle de M. Berry pendant la guerre de 2006, assurant que le Hezbollah l'avait chargé des négociations avec les Américains et qu'il avait demandé carte blanche pour les méthodes qu'il pouvait choisir dans la conduite de ces négociations. « Par conséquent, il n'y a aucun double langage à ce sujet et les résultats obtenus en sont la meilleure preuve », a souligné Hassan Nasrallah, qui a ainsi réitéré la pleine confiance du Hezbollah dans le chef du mouvement Amal.
Au sujet de Michel Aoun et de ses proches, le numéro un du Hezbollah a rappelé que l'entourage du chef du CPL a démenti les propos attribués, pendant que le général Aoun adoptait la même position, avant, pendant et après la guerre de 2006. Hassan Nasrallah a toutefois précisé que la publication de ces dépêches par le quotidien al-Akhbar ne s'est pas faite à la demande du parti chiite et qu'il ne s'agit nullement d'une volonté de ce dernier de mettre en difficulté ses propres alliés. Il a ajouté que le parti a certes encouragé le quotidien à publier les dépêches de WikiLeaks, notamment celles datant de la guerre de 2006, mais qu'il ne faut pas en conclure qu'il est au courant du contenu de dépêches et donne ses instructions à ce quotidien.
Pour ce qui est des dépêches concernant les personnalités du 14 Mars, Hassan Nasrallah a déploré le fait que le seul souci de ces personnalités était de briser la résistance à n'importe quel prix. Il en a déduit qu'un « marché a été conclu entre ce camp et les États-Unis dans les termes suivants : nous vous donnons le pouvoir, vous nous donnez la tête de la résistance ». Le secrétaire général du Hezbollah a précisé qu'il ne s'agit pas d'une accusation injuste « puisque les dépêches sont là ». Il a mis au défi les responsables du 14 Mars de dire que Jeffrey Feltman et Michelle Sison ont menti. « Jusqu'à preuve du contraire, ce sont les faits : le 14 Mars a réclamé des armes pour l'armée libanaise, non pour défendre le Liban face à Israël, mais pour combattre le Hezbollah, tout comme il a réclamé le retrait israélien des fermes de Chebaa, non par souci de souveraineté, mais pour enlever tout prétexte au Hezbollah de poursuivre la résistance », a-t-il dit.
« Quel est donc le crime du Hezbollah ? Simplement, il constitue une épine dans l'œil d'Israël. Ces personnalités sont apparues mesquines, rancunières et petites. Sont-elles donc en mesure de pousser le Liban vers la construction de l'État ? » a-t-il poursuivi, avant de préciser : « Malgré tout, nul n'a intérêt à éliminer l'autre, et les Libanais ont au contraire intérêt à surmonter leurs rancœurs et à se tourner vers l'avenir. »
Concernant les dépêches de WikiLeaks publiées par le quotidien al-Akhbar, Hassan Nasrallah a distingué les dépêches concernant des personnalités appartenant à la nouvelle majorité et celles appartenant à des personnalités du 14 Mars. Sur les dépêches touchant les personnalités de la nouvelle majorité, notamment des proches du président de la Chambre et de Nabih Berry...