En mai 2008, le prêtre Zakhia Zgheib, « Abouna Zakhia », a été nommé par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, pour une mission au sein de la communauté libanaise en Roumanie. Les Libanais ont eu donc officiellement la permission de pratiquer leurs rites chrétiens dans le cadre d'une communauté religieuse en Roumanie, sans distinction entre maronites, catholiques, orthodoxes, etc. Des membres de la communauté arabe (Irakiens et Syriens) ont de même adhéré au réseau religieux de la communauté libanaise. Au couvent Saint-Jean, les messes étaient célébrées en arabe chaque dimanche, avec une chorale formée à partir de membres très actifs de la communauté libanaise. Une messe pour les familles libano-roumaines est célébrée une fois par mois en langue roumaine et arabe. Des cours de catéchèse sont proposés en arabe et en roumain pour les enfants, et des activités religieuses (lecture de la Bible) sont ouvertes à tous les membres des communautés libanaise et arabe.
Parallèlement, les Libanais ont entrepris un important travail pour subventionner les plans ambitieux de leur communauté, y compris celui de la fondation d'une vraie église libanaise.
Les premiers pas vers cette église ont été effectués en septembre 2010 lorsque le nouveau patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, qui était à l'époque archevêque maronite de Jbeil, et le vicaire patriarcal maronite, Mgr Samir Mazloum, ont posé la première pierre de l'église Saint-Charbel, qui sera la première église de langue arabe dans toute l'Europe de l'Est et la première et seule église maronite dans un pays à majorité orthodoxe. Les travaux de construction sont à leurs débuts et les libanais y contribuent fortement. L'inauguration officielle est prévue pour Noël 2011. Environ 200 familles libanaises et 40 familles irakiennes sont affiliées à la communauté Saint-Charbel qui possède officiellement sa place en Roumanie.