Je n'en croyais pas mes oreilles !
Sur ce, elle contourne mon « obstacle » et reprend sa course, pour se garer un peu plus loin devant la résidence cossue où sa mère l'attendait pour assister à la messe du début de carême - enfin, c'est ce que je crois.
L'événement n'est pas unique ; ce n'est là qu'un cas d'une liste malheureusement longue, au Liban.
Je me demande ce soir... Cette femme... a-t-elle pris la peine de demander pardon à Dieu pour la faute commise ?
Je sais, Madame, il est souvent difficile d'admettre un échec, de reconnaître que l'on s'est trompé, d'assumer notre responsabilité. Notre orgueil en prendrait un coup !
Je me chargerai de vous rappeler votre place parmi les humains. Cela fait partie de ce que l'on appelle le civisme. Liberté, confiance, respect de l'autre, assumer sans rien exiger en retour.
L'homme est grand quand il se sait petit. Il est encore plus grand quand il assume ses responsabilités de quelque nature qu'elles soient.
C'est ce revers de la médaille que je privilégie.
J'espère qu'au bout de votre route conduisant à l'église, en ce début de carême, les deux faces de la médaille se rejoignent.
Mon monde est peut-être celui de utopie, mais j'écrirai toujours avec cette naïvete de croire que l'on peut encore sauver le genre humain.
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