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Nos Lecteurs ont la Parole

Le civisme, vous connaissez ?

Par Myrna Najjar SERHAL
Lundi 7 mars, 7h 30 précises, au niveau du barrage de l'armée proche de l'école de Notre-Dame de Jamhour, une dame au volant heurte à l'arrière ma nouvelle voiture. Ne voulant pas bloquer le trafic, je me gare deux mètres plus loin et descend pour constater les dégâts. La conductrice prend la fuite. Une course poursuite inimaginable s'engage entre la fuyarde et moi roulant à contresens afin de pouvoir la rattraper. Je la retrouve bloquée dans une file de voitures. Je place mon véhicule en travers de la route, descend et me redirige vers elle. Le plus calmement du monde en me fixant droit dans les yeux, elle me dit : « Ce n'est pas moi. »
Je n'en croyais pas mes oreilles !
Sur ce, elle contourne mon « obstacle » et reprend sa course, pour se garer un peu plus loin devant la résidence cossue où sa mère l'attendait pour assister à la messe du début de carême - enfin, c'est ce que je crois.
L'événement n'est pas unique ; ce n'est là qu'un cas d'une liste malheureusement longue, au Liban.
Je me demande ce soir... Cette femme... a-t-elle pris la peine de demander pardon à Dieu pour la faute commise ?
Je sais, Madame, il est souvent difficile d'admettre un échec, de reconnaître que l'on s'est trompé, d'assumer notre responsabilité. Notre orgueil en prendrait un coup !
Je me chargerai de vous rappeler votre place parmi les humains. Cela fait partie de ce que l'on appelle le civisme. Liberté, confiance, respect de l'autre, assumer sans rien exiger en retour.
L'homme est grand quand il se sait petit. Il est encore plus grand quand il assume ses responsabilités de quelque nature qu'elles soient.
C'est ce revers de la médaille que je privilégie.
J'espère qu'au bout de votre route conduisant à l'église, en ce début de carême, les deux faces de la médaille se rejoignent.
Mon monde est peut-être celui de utopie, mais j'écrirai toujours avec cette naïvete de croire que l'on peut encore sauver le genre humain.
Lundi 7 mars, 7h 30 précises, au niveau du barrage de l'armée proche de l'école de Notre-Dame de Jamhour, une dame au volant heurte à l'arrière ma nouvelle voiture. Ne voulant pas bloquer le trafic, je me gare deux mètres plus loin et descend pour constater les dégâts. La conductrice prend la fuite. Une course poursuite inimaginable s'engage entre la fuyarde et moi roulant à...

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