À tous les amoureux du monde

Il a toujours avoué aimer les films qui ont un « happy ending » (comme les contes de fées). Et par là, j'entends bien, le film où le héros gagne. Il a toujours avoué, sans aucune hésitation et avec beaucoup de fierté, aimer John Wayne et tous ses acolytes. Ce vrai héros américain (et pourquoi pas ?) qui sauve la veuve et l'orphelin. Il fredonne à loisir les chansons de The Sound of Music et Mary Poppins (avec l'accent s'il vous plaît) car il en a retenu toutes les paroles.
« Mon mec à moi, il me parle d'aventures. Et quand elles brillent dans ses yeux, j'pourrais y passer la nuit », chante Patricia Kaas et c'est là où tout le film se déroule. Celui de la vie. Dans les yeux de l'autre. Dans son esprit et dans son cœur. Peu importe s'il n'apprécie pas Black Swan avec les tourments d'Aronofsky, qu'il ne trouve pas de charme à tous les Coen et les Tarantino du monde, qu'il ne rigole pas aux blagues de Woody Allen. Qu'il dit s'ennuyer dans les films qu'on dit sombres d'aujourd'hui, comme Inception, auxquels il préfère les films noirs de Boogie.
Peu importe s'il est - disons-le - ringard, qu'il aime Scaramouche avec un Stewart Granger maniant l'épée et se balançant sur une corde le long d'un lustre ; un Lone Ranger masqué; un Alain Delon jouant les Zorros. Ou qu'il trouve que les charmes de BB valent les mille atouts de Claudia Schiffer, Kate Moss et toutes autres brindilles du podium.
Enfin, peu importe s'il ne parle pas cinéma « pointu », mais qu'il apprécie uniquement les belles histoires et, plus particulièrement, les histoires d'action ou d'amour. Peu importe tout cela puisque, comme le dit encore Patricia Kaas : « Les rêves qu'il fait pour deux, c'est comme les bonbons menthe. Ça fait du bien quand il pleut. »