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Économie - BlackBerry

Les Saoudiens négocient, les Émirats se justifient

Les firmes saoudiennes ont entamé des discussions sur une adaptation des services du BlackBerry à la réglementation locale alors que les Émirats arabes unis ont fait inclure le « roaming » dans la suspension à partir du 11 octobre des services du téléphone multimédia. Les Émirats avaient suspendu les services messagerie, courriel et consultation internet du BlackBerry. De son côté, le fabricant canadien du BlackBerry, Research in Motion (RIM), a confirmé tenir des discussions avec des pays non précisés et dit s'engager à garantir des communications sécurisées.
Le responsable de l'une des trois fournisseurs saoudiens a indiqué à l'AFP que des négociations avaient débuté lundi avec RIM. « Nous sommes optimistes quant à la possibilité de parvenir à une solution dans les jours qui viennent », a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat, précisant qu'une réunion a eu lieu entre les firmes STC, Mobily et Zain, et le représentant de RIM pour le Moyen-Orient. Les autorités saoudiennes ont informé les trois compagnies que des services de messagerie de BlackBerry seraient suspendus courant août. « Notre principale demande consiste à exiger de RIM de faire passer les données par un serveur local ou de trouver une alternative » qui permette de contrôler les contenus échangés, a ajouté ce responsable. Il a indiqué que les trois firmes « négociaient ensemble et qu'il n'y pas de date limite à l'aboutissement des discussions. Pour nous, c'est un "business" que nous voulons garder et RIM semble prêt à une solution de nature à satisfaire toutes les parties », a-t-il dit. RIM a annoncé qu'il était « en discussions » avec des pays sans les citer et qu'il s'engageait à garantir des communications sécurisées. Dans un communiqué, RIM indique qu'il « ne révèle pas le contenu des discussions confidentielles ayant lieu avec les autorités de régulations d'aucun gouvernement, mais il assure à ses clients qu'il est décidé à continuer à fournir des produits hautement sécurisés et novateurs qui satisferont aussi bien les besoins des clients que ceux des gouvernements ».
« RIM est présent aujourd'hui dans plus de 175 pays et fournit une architecture de sécurité qui est largement acceptée par les clients et les gouvernements soucieux de sécurité à travers le monde », a ajouté le fabricant.
Aux Émirats arabes unis, l'Autorité de régulation des télécommunications a indiqué que le « roaming » sur les trois services de BlackBerry qui seront suspendus à partir du 11 octobre sera également stoppé. Autrement dit, il ne serait pas possible pour les abonnés du BlackBerry des Émirats arabes unis d'avoir accès à ces services lorsqu'ils sont en déplacement à l'étranger, tout comme ceux qui se trouvent dans le pays. La TRA a ajouté que toutes les suspensions seront effectives « jusqu'à ce qu'une solution conforme aux règlements des Émirats arabes unis soit trouvée ». Dimanche, cet organisme a justifié la suspension des trois services par le fait qu'ils « échappent aux réglementations locales » et soulèvent des questions de sécurité du moment que les données échangées échappent à son contrôle en passant par des serveurs qui se trouvent hors du territoire des Émirats.
En outre, les Émirats arabes unis ont défendu face aux critiques américaines leur décision de suspendre les principaux services du BlackBerry, selon les médias locaux. « C'est une décision souveraine de l'État des Émirats arabes unis », a déclaré, selon ces médias, l'ambassadeur émirati à Washington, Youssef al-Otaïba, en réaction aux critiques du département d'État américain. M. Otaïba a affirmé que son pays demandait le « même cadre juridique et réglementaire donné par le fabricant (le canadien Research in Motion, RIM) au gouvernement américain et à d'autres gouvernements ». Cette demande, a-t-il expliqué, se justifie par « les mêmes raisons qui ont poussé les États-Unis à obtenir (auprès de RIM) le cadre juridique et réglementaire destiné à sauvegarder leur sécurité nationale et aider les services de maintien de l'ordre ». « Il est regrettable qu'après des années de négociations, la compagnie ne se soit pas mise en conformité avec les réglementations des Émirats arabes unis alors qu'elle l'a fait pour d'autres pays », a conclu le diplomate.
Les firmes saoudiennes ont entamé des discussions sur une adaptation des services du BlackBerry à la réglementation locale alors que les Émirats arabes unis ont fait inclure le « roaming » dans la suspension à partir du 11 octobre des services du téléphone multimédia. Les Émirats avaient suspendu les services...

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