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Économie - Crise financière

Pour une fois, la BCE devrait souffler un peu

Plusieurs indicateurs confirment la reprise en zone euro.

Le conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir jeudi au siège de l’institution monétaire à Francfort, en Allemagne.

Une fois n'est pas coutume, la Banque centrale européenne (BCE) devrait vivre une réunion mensuelle relativement apaisée demain, alors que les marchés financiers semblent revenir à la normale et que plusieurs indicateurs confirment la reprise en zone euro.
Le conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir jeudi au siège de l'institution monétaire à Francfort (ouest). Tous les économistes s'accordent sur le maintien de son taux directeur à 1 %, son plus bas niveau historique auquel il stationne depuis mai 2009.
L'agenda de la BCE a été chargé ces derniers mois de la crise de la dette en zone euro à la publication des tests de résistance des banques européennes.
Son prestige et sa crédibilité ont été ébranlés pendant cette période difficile, où la cohésion même de la zone euro a été menacée et qui l'a vue lancer un programme d'achat d'obligations publiques, mesure inédite et controversée au sein même de l'institution.
Mais plusieurs récents indicateurs macroéconomiques en zone euro semblent donner raison aux paroles rassurantes assénées ces dernières semaines par son président Jean-Claude Trichet.
L'accélération de la croissance dans l'industrie manufacturière s'est confirmée en juillet, à 56,7 points contre 55,6 points en juin, selon l'indice des directeurs d'achats (PMI) pour le secteur, révisé lundi à la hausse.
La confiance des entrepreneurs et des consommateurs dans la région s'est établie à son plus haut niveau depuis plus de deux ans en juillet (101,3 points), notamment dans ses deux principales économies l'Allemagne et la France, a annoncé la Commission européenne jeudi dernier.
Mais la hausse de ces deux indicateurs cache de profondes disparités nationales. La confiance s'est de nouveau détériorée en Espagne, Grèce et Portugal, renforçant le sentiment d'une Europe à deux vitesses.
Le chômage demeure certes préoccupant, mais son taux a stagné en juin pour le quatrième mois d'affilée, à 10% de la population active, selon des statistiques publiées vendredi dernier par Eurostat. L'inflation est repartie à la hausse en juillet, à 1,7 %, pourtant les économistes n'y voient pas de risque de surchauffe des prix.
Parallèlement aux signes de détente de la crise de la dette - Espagne, Irlande et Grèce ont emprunté avec succès sur les marchés le mois dernier - l'euro a repris des couleurs, dépassant hier le seuil de 1,32 dollar pour la première fois en trois mois.
Les banques sollicitent moins les opérations de prêt de la BCE sur une semaine et stockent moins de liquidités auprès d'elle au jour le jour, ce qui témoigne d'une amélioration du marché du prêt interbancaire, souligne Jennifer McKeown de Capital Economics.
Seules sept banques sur 91 examinées ont échoué aux tests de résistance européens, publiés fin juillet, suggérant que les banques européennes « sont dans un bien meilleur état que ce que l'on craignait », poursuit-elle.
Un récent rapport de la BCE a toutefois montré un net durcissement des conditions du crédit au secteur privé au deuxième trimestre, et ne prévoit pas de franche amélioration au troisième, malgré un léger mieux observé en juin
(+ 0,3 %).
Aussi la BCE ne devrait pas renoncer abruptement à son généreux système de prêt aux banques. Pas plus qu'elle ne devrait mettre fin à son programme d'achats d'obligations publiques, estime Michael Schubert de Commerzbank, bien qu'elle l'ait considérablement réduit ces dernières semaines.
Une fois n'est pas coutume, la Banque centrale européenne (BCE) devrait vivre une réunion mensuelle relativement apaisée demain, alors que les marchés financiers semblent revenir à la normale et que plusieurs indicateurs confirment la reprise en zone euro.Le conseil des gouverneurs de la BCE doit se réunir jeudi au siège de l'institution...

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