Rechercher
Rechercher

Cinema- - Entre parenthèses

The King and I *

Vive Elvis dans « Viva Las Vegas ».

Il aurait eu soixante-quinze ans en ce mois de janvier, presque de l'âge de mon père. Pourtant, quand j'étais jeune et que j'écoutais ses chansons, j'avais l'impression qu'il avait mon âge. C'est drôle comme le fan s'identifie toujours à son idole. J'étais follement amoureuse de lui jusqu'à en rendre mon petit ami jaloux. Ses chansons égrenaient les grands moments de ma vie. Love Me Tender pour les débuts d'une idylle, It's Now Or Never pour le jeu de la séduction, Don't Be Cruel lorsque le jeune homme vous fait des misères,  The Wonder of You quand on veut glorifier l'amour, Are You Lonesome Tonight ? quand on est seul dans sa chambre abandonné et, enfin, Always On My Mind quand rien ne va plus.  Il aura tout dit. Tous les mots d'amour, toutes les émotions.  
Elvis pour certains, « The King » pour d'autres, cet homme n'avait pourtant pas une vie idyllique : alcools, médicaments, obésité, carrière fulgurante puis déclin ; l'amour de sa mère, d'Ann, de Priscilla, de Lisa et de toutes les autres. Une vie de déceptions et aussi de flops. Car il y avait aussi les films. Ces œuvres ratées, point noir dans sa carrière, tâche indélébile. Blue Hawaii (1961), Fun In Acapulco (1962) et Viva Las Vegas (1964). Et dire que ces films-là étaient considérés comme les meilleurs. Qui a pu un jour conseiller à Elvis de jouer, je dis bien jouer car c'était comme un vilain jeu, dans ces films de série B, voire de série C. Qui a pu transformer le roi du rock and roll en acteur de seconde zone ? Qui a pu affubler cette voix sublime d'un regard de potiche ? Aujourd'hui en les regardant, on en rigole encore, mais on ne détrône pas un roi de cette manière. On n'enlève pas une couronne pour la remplacer par un bonnet d'âne.
Non, Elvis demeurera toujours vivant malgré ses mauvais films, ses brouillons en marge de la vie. Il demeure vivant car sa voix aura accompagné et ponctué les plus beaux instants du parcours de chacun. On appellerait cela un excellent scénario.

* Film de Walter Lang, réalisé en 1956, avec Yull Brynner.
Il aurait eu soixante-quinze ans en ce mois de janvier, presque de l'âge de mon père. Pourtant, quand j'étais jeune et que j'écoutais ses chansons, j'avais l'impression qu'il avait mon âge. C'est drôle comme le fan s'identifie toujours à son idole. J'étais follement amoureuse de lui jusqu'à en rendre mon petit ami jaloux. Ses chansons...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut