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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Mitchell et la tentative de retour à la politique des petits pas

C'est demain mardi que l'émissaire du président américain, George Mitchell, arrivera à Beyrouth pour une visite de 48 heures. Des sources diplomatiques ont confié à L'Orient-Le Jour, que Mitchell souhaite effectuer une percée dans les négociations palestiniennes, syriennes et libanaises avec Israël avec, toutefois, une attention particulière pour le volet palestinien. Mais il devra écouter sans la moindre surprise la position officielle libanaise sur la question qui repose essentiellement sur l'application des résolutions internationales, notamment la 1701. Ce qui signifie le retrait israélien des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et de la partie nord du village de Ghajar. Le Liban insiste aussi sur la reconnaissance du droit au retour des réfugiés palestiniens et sur l'adoption de l'initiative arabe votée au cours du sommet de Beyrouth pour rencontrer les dirigeants libanais en 2002.
Des sources diplomatiques ont affirmé que Mitchell n'a pas un plan complet et précis, mais il tentera quelques percées à travers des mesures étudiées et équilibrées dans le volet palestino-israélien qu'il considère comme le plus important pour la région. Il souhaite notamment convaincre les responsables israéliens de ne prendre aucune mesure qui risque de mettre en difficulté l'Autorité palestinienne et de favoriser le blocus contre Gaza ainsi que les mesures israéliennes en Cisjordanie. En contrepartie, Mitchell compte convaincre Mahmoud Abbas de reprendre les négociations, même sans un gel total des colonisations israéliennes, et ne serait-ce que pour une période déterminée. Toutefois, Abbas a affirmé au président du Conseil de sécurité nationale américain Jim Jones, la semaine dernière qu'il n'avait reçu aucune réponse de la part des Israéliens à ses propositions pour la reprise des négociations moyennant l'arrêt des colonisations à Jérusalem et l'engagement d'Israël à respecter les dispositions de la feuille de route adoptée par le quartette.
Selon des sources libanaises, le sénateur Mitchell devrait faire preuve de plus de réalisme et reconnaître que c'est Israël qui entrave tour progrès dans le processus de paix. Ces mêmes sources ont ajouté que Washington devrait modifier son approche du dossier, notamment son attitude à l'égard de Tel-Aviv, qui doit être contrainte à adopter des positions plus positives.
Les sources diplomatiques révèlent que les idées de Mitchell ont déjà été lancées par la secrétaire au département d'État Hillary Clinton au cours de ses derniers entretiens avec les responsables saoudiens, égyptiens, jordaniens, qataris, émiratis et marocains. Partout, Clinton avait entendu la même position : gel des colonisations, retour aux négociations à partir du point atteint en décembre 2008 et reconnaissance de l'État palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale. Les interlocuteurs arabes de Clinton ont insisté sur le fait que le gel des colonisations n'est pas une condition palestinienne à la reprise des pourparlers, mais un facteur déterminant pour le processus de paix.
En somme, les sources diplomatiques ne se déclarent pas très optimistes sur l'issue de la nouvelle mission Mitchell, mais précisent qu'il faut quand même donner toutes leurs chances aux tentatives pour la reprise des négociations.
C'est demain mardi que l'émissaire du président américain, George Mitchell, arrivera à Beyrouth pour une visite de 48 heures. Des sources diplomatiques ont confié à L'Orient-Le Jour, que Mitchell souhaite effectuer une percée dans les négociations palestiniennes, syriennes et libanaises avec Israël avec, toutefois, une attention...
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