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Jeux 2009 : Portraits

Nada Kano : « J’ai toujours rêvé de danser ! »

Lorsqu'elle raconte son parcours, on sent vibrer en elle cette flamme qui l'a poussée à devenir ce qu'elle est aujourd'hui. Perfectionniste et déterminée, Nada Kano a fait de la danse son métier, sa vie.

C'est à l'âge de 12 ans qu'elle esquisse ses premiers pas, de façon peu sérieuse et peu régulière, « à cause de la guerre ». À 14 ans, elle découvre le film Roméo et Juliette, merveilleusement dansé par Rudolf Noureïev, et comprend que c'est ce qu'elle veut faire de sa vie. Pour elle, ce choix est une évidence, une vraie passion, son avenir.

À 18 ans, son bac en poche, elle s'envole pour Paris réaliser son rêve de toujours : prendre des cours de danse réguliers et intensifs. Mais sa famille, l'avenir et « ce métier qui n'était pas encore courant » la poussent à rentrer un an plus tard au Liban, pour faire des études de droit. Son passage à l'USJ sera bref : rattrapée par sa passion, elle repart 6 mois plus tard à Paris au Centre de danse du Marais, et reprend ses cours de danse en parallèle à ses études de droit.

Sa silhouette élancée et gracieuse témoigne de son parcours. « Je voulais apprendre les styles de danse de différents paysJ'ai suivi des stages en Europe, aux États-Unis, en Espagne et à Londres. Je travaillais plus de 5 à 6 heures par jour pour y arriverJ'étais une vraie boulimique de danse. Je crois que c'est cela qui m'a donné cette force pour l'enseignement », raconte Nada. Car à l'époque, elle n'a déjà qu'un seul but en tête : revenir au Liban, pour former des danseurs professionnels.

Ce sera bientôt chose faite. De retour en 2001, elle ouvre son 1er centre de danse pour enfants à Tabaris et crée ses premiers spectacles, souvent dirigés par des chorégraphes étrangers. En 2003, elle fonde la Beirut Dance Company, une école qui va former des danseurs libanais professionnels. Ils présenteront plus de 10 spectacles, qu'elle dirige cette fois elle-même.

Le Beirut Dance Studio voit le jour 4 ans plus tard. Cette école de ballet, ouverte à tous, utilise la technique classique « comme moyen pour exprimer des choses de façon plus contemporaine », explique Nada Kano. Aujourd'hui encore, elle travaille dur pour maintenir le standing et le niveau de son école. « En Europe, ils reçoivent une aide de l'Etat ou de particuliers. Ici, on se bat seul pour surmonter toutes les difficultés. »

Lorsqu'en 2008 est lancé l'appel pour les sélections nationales des Jeux, elle se lance sans hésiter dans ce défi. Elle met en place une « danse de création », une pièce de 20 minutes, avec les meilleurs danseurs de sa compagnie, 3 filles et 2 garçons. Elle est sélectionnée avec 16 autres candidats de divers pays pour se présenter à la finale fin septembre. « Les danseurs ont travaillé plus de 5 heures par jour pour y arriver, raconte Nada avec fierté. C'est une très belle récompense pour nous. »

Cette boulimique de danse récolte aujourd'hui le fruit de 10 ans de travail acharné, tout en attendant anxieusement le jour fatidique de la grande sélection...

 

L.D


C'est à l'âge de 12 ans qu'elle esquisse ses premiers pas, de façon peu sérieuse et peu régulière, « à cause de la guerre ». À 14 ans, elle découvre le film Roméo et Juliette, merveilleusement dansé par Rudolf Noureïev, et comprend que c'est ce qu'elle veut faire de sa vie. Pour elle, ce...