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Jeux 2009 : Portraits

Oussama Baalbaki, peintre à l’âme de poète

Plongé dans une ambiance artistique depuis son enfance, à 31 ans Oussama Baalbaki conjugue l'art sous toutes ses formes. De père en fils, d'oncle en cousin, son monde est fait de chanteurs, de peintres et de dessinateurs.

« Je suis né peintre, confie-t-il. Mon avenir était tracé depuis l'âge de 9 ans. Je n'ai jamais pensé me diriger vers un autre domaine. » Tout naturellement, il suit la formation des Beaux-arts de l'Université libanaise. Son diplôme en main, il se lance en 2002 dans l'univers de la création, d'abord en tant que dessinateur illustrateur au quotidien as-Safir, puis en réalisant des peintures murales dans divers pays comme le Koweït, la Syrie et les Émirats.

Fort de ces premières expériences, il se lance dans des expositions qui peaufineront graduellement son style.  2004, Painting in black, première exposition de dessins en monochrome noir et blanc, puise son inspiration de son enfance. « Mes premiers essais étaient basés sur le style abstrait. Je travaillais plus sur la matière et les couleurs que sur les formes, raconte d'une voix calme cet artiste au regard rêveur et aux cheveux hirsutes.  À cette époque, je n'avais pas encore trouvé ma voie, je me cherchais. » Car au-delà de ses peintures, c'est une réalité et un sens de la vie qu'il essaie de peindre et de reproduire. Un besoin de toucher le vrai, le réel, la nature et l'homme qui le ramène à son vécu personnel.

Il se tourne alors délibérément vers l'école réaliste, qui va lui permettre de reproduire sa vision du monde, des choses réelles, non pas telles qu'elles sont mais telles qu'il les voit, avec cette touche poétique qui vibre en lui. De là naît sa deuxième exposition, Scènes d'Isolation, en 2007, où il laisse éclater son talent de peintre poète. Il donne une âme aux objets inertes qui revivent sous son pinceau : une chaise, une table, un fer à repasser, tout prend un sens poétique. Sa troisième exposition, en 2008, s'attache à la nature morte, à cette nature qui représente la force tranquille des choses et du monde, à l'homme dans sa crise existentielle.

Oussama Baalbaki vit avec une certaine fierté sa réussite au concours des jeux de la Francophonie. Il a déjà choisi les deux toiles qu'il présentera au jury, « des toiles immenses au style monochrome, peintes en noir et blanc,  parce que ces couleurs attirent beaucoup plus le public ». Depuis, il peint sans s'arrêter dans son atelier à Clémenceau, là où le soleil lui offre sa plus belle lumière. Sa vie se limite aux murs de cette maison ancienne, et pour rien au monde il ne quitterait son chez-soi et son petit monde. « La création n'a pas de limites ni d'horizons précis. Il n'y a pas de vraie compétition dans l'art. Ce n'est pas une science ni un sport où l'on compare des scores. C'est un champ très vaste, où l'impression intime et personnelle de chaque jury entre en jeu. Là réside toute la difficulté, lorsque les candidats devront dévoiler leur talent, mettre en compétition leur créativité et leurs expériences personnelles parmi 40 autres artistes venus de différents pays. C'est à ce moment-là que les vrais talents éclateront ! »

L.D


« Je suis né peintre, confie-t-il. Mon avenir était tracé depuis l'âge de 9 ans. Je n'ai jamais pensé me diriger vers un autre domaine. » Tout naturellement, il suit la formation des Beaux-arts de l'Université libanaise. Son diplôme en main, il se lance en 2002 dans l'univers de la création, d'abord en tant que dessinateur...