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Législatives : juin 2009 - Pour aller plus loin

Sleiman somme la classe politique de former un cabinet avant la tenue de l’Assemblée générale de l’ONU

Le président de la République Michel Sleiman a rappelé hier lors de l'iftar traditionnel du palais présidentiel que « la Constitution est la limite de nos prérogatives ; quant à l'unité nationale, elle n'a pas de limites », avant de sommer les différents pôles à œuvrer pour la mise en place rapide d'un cabinet d'union nationale.
Sommant les responsables politiques de réagir et de ne pas laisser les citoyens se détourner de l'État, le président de la République Michel Sleiman a tiré la sonnette d'alarme hier soir au palais de Baabda lorsque, citant l'imam Ali, il a indiqué que « les attentes des gens sont nombreuses à l'égard de celui qui bénéficie des bienfaits de Dieu, et celui qui n'est pas à la hauteur de ces bontés les expose à la disparition et au néant ».
Après avoir rappelé qu'il y a « un an jour pour jour » le dialogue national avait été lancé à Baabda, M. Sleiman a relevé que celle-ci avait eu pour mission de « consacrer la logique de la communication et du dialogue, dans le but de parvenir à des solutions nationales justes et sages ». « Nous avons ainsi prouvé que ce que nous pouvons faire en étant réunis est beaucoup plus important que ce que nous pensons pouvoir faire en étant désunis », a ajouté le président de la République. Le mois de ramadan est là, a-t-il souligné, « alors que la confiance dans le Liban (...) est très grande », tant sur le plan local que mondial et « il n'est plus permis de faire marche arrière ». « Si les citoyens sont en droit d'aller de l'avant dans les domaines du développement et de la réforme, il ne nous est toutefois pas permis de malmener le mandat qu'ils nous ont accordé pour ce faire. Sommes-nous incapables de former un gouvernement d'union nationale trois mois après avoir organisé des élections législatives démocratiques et transparentes ? Ou bien est-ce que les échéances internationales et les soucis des citoyens ne méritent pas que nous fassions des sacrifices et que nous coopérions afin de mettre en place une formule gouvernementale capable de prendre les rênes du pays ? »  s'est interrogé M. Sleiman. « Il est temps que chacun de nous donne une partie de son orgueil personnel et de son intérêt personnel pour consolider l'orgueil du Liban, son unité, sa prospérité et sa stabilité, pour que nous puissions contrer ensemble les plans israéliens et ses violations répétées (...) De plus il est de notre devoir national de mettre en place un gouvernement capable de suivre notre mission à la veille de la tenue de l'Assemblée générale de l'ONU, et afin que nous puissions préserver nos droits et notre stature », a ajouté le président. « Comment est-il possible que nous puissions jouer un rôle déterminant dans la résolution des problèmes mondiaux et dans la paix mondiale alors que nous nous sommes montrés jusque-là incapables de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale », s'est-il aussi demandé, avant de souligner que le fait pour les différentes parties de se renvoyer la balle « ne sert à rien, mais accentuera au contraire les dissensions sans réaliser l'intérêt d'aucune partie ».
« La Constitution que nous respectons et que nous défendons est la limite de nos prérogatives, alors que l'union nationale, elle, n'a pas de limites. Elle nous pousse au sacrifice et non à s'accaparer le pouvoir au bénéfice d'intérêts étroits », a-t-il rappelé, avant de passer en revue les prérogatives du président de la République et du député. « Partant de là, je vous demande, en tant que responsable de l'application de la Constitution et en se fondant sur le nécessaire respect de l'unité nationale, de prendre des initiatives constructives et calmes, loin des discours tendus, par le biais d'un dialogue direct, afin de faciliter la naissance du gouvernement. »
Sommant les responsables politiques de réagir et de ne pas laisser les citoyens se détourner de l'État, le président de la République Michel Sleiman a tiré la sonnette d'alarme hier soir au palais de Baabda lorsque, citant l'imam Ali, il a indiqué que « les attentes des gens sont nombreuses à l'égard de celui qui...