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Diaspora

Plus de 70 Brésiliens venus de São Paolo ont accompagné Gilberto Kassab au Liban

Le maire de São Paolo, Gilberto Kassab, n'est pas venu seul au Liban. Il était à la tête d'une délégation de plus de 70 Brésiliens dont la plupart d'origine libanaise, ayant brillamment réussi dans leur pays d'adoption.

La diaspora libanaise est un atout important pour le Liban, vu que ses membres dépassent de loin le nombre des résidents au pays. Elle est influente de par le monde sur divers plans, politique, économique, culturel, éducatif, touristique et autres, et conserve son attachement à la patrie. Les « touristes » descendants de Libanais se multiplient de jour en jour, venant des quatre coins du monde, et participent au nouveau développement du Liban, terre d'ouverture et dialogue. Ils allient aussi bien les visites d'affaires que les visites de famille, à la recherche de leurs origines.
Le début de ce mois de mars a ainsi connu plusieurs visites officielles, dont celle du maire de la ville de São Paulo, Gilberto Kassab (voir ci-dessus et notre édition du 3 mars 2009), arrivé au Liban à la tête d'une délégation de 70 personnes, en majorité des Libanais d'origine. Plusieurs hommes politiques, hommes d'affaires, journalistes, syndicalistes et autres ont participé à ce voyage organisé par la Chambre de commerce Brésil-Liban (CCBL) de São Paulo. Ayant pour noms de famille Kassab, Cotait, Patah, Mauad, Maalouf, Daud, Abdouni, Calil, Harati, Jafet, Moufarrege, Nasser, Mattar, Saifi, Bagdade, les fils de Libanais à la physionomie typiquement locale se sont sentis chez eux.
Le maire de São Paulo a été reçu officiellement par les présidents de la République, du Parlement et du Conseil. Un important séminaire s'est tenu à la Chambre de commerce et d'industrie de Beyrouth et du Mont- Liban. À la municipalité de Beyrouth, M. Kassab et le président du conseil municipal, Abdel Menhem Ariss, ont signé un protocole de coopération entre les deux villes et ont établi un accord pour la création d'une commission technique libano-brésilienne, en prévision d'une possible participation de Solidere aux projets urbains de reconstruction et de restauration d'édifices historiques dans la ville de São Paulo.
La délégation a aussi rencontré les membres de la Chambre de commerce de la Békaa basée à Zahlé, au cours d'une grande réception à laquelle ont participé des personnalités politiques et religieuses diverses au Park Hotel de Chtaura. Y ont pris part également des « Brasilibaneses » (Libano-Brésiliens résidant au Liban), qui gardent la langue portugaise et montrent que le Brésil est bien présent au Liban, contribuant à son développement dans tous les domaines. Cette réunion a été organisée par Siham Harati, présidente du Conseil féminin de l'Union libanaise culturelle mondiale (ULCM). Mme Harati est née à Kob Élias, puis a émigré au Brésil avec son époux, Toufic Jomaa Harati, déjà établi à São Paulo depuis 1952, qui avait commencé dans le petit commerce ambulant avant de fonder l'important «  Harati Group » de meubles et décoration. Mme Harati est engagée dans la société brésilienne et libanaise de São Paulo, faisant le pont entre les deux pays.

Un syndicat pour des millions de travailleurs
Parmi les membres de la délégation figurait Ricardo Patah (Batah), président du syndicat des employés de commerce de São Paulo (Secsp), le plus grand d'Amérique latine, avec 450 000 travailleurs. Ce syndicat est affilié à l'Union générale des travailleurs (UGT), que M. Patah préside également, et qui réunit 765 syndicats dans tout le pays, avec cinq millions de travailleurs. M. Patah est originaire de Rachaya el-Wadi, dans la Békaa. Il est venu en compagnie de son père, Fouad Patah, 82 ans, qui a découvert la neige au cours de ce voyage et dont les parents émigrèrent au Brésil en 1920. Ricardo Patah était également accompagné de son bras droit, l'ingénieur Miguel Mauad, petit-fils d'émigrés de Zghorta. Tous ont visité des membres de leurs familles dans leur terre ancestrale.
Ricardo Patah est un des grands syndicalistes de São Paulo, où son grand-père a commencé sa vie comme fabricant de chaussures. Son père travailla également dans le commerce, et lui-même a été employé dans une grande société de commerce. Diplômé en droit de l'Université de São Judas Tadeu et en administration de l'Université pontificale catholique (PUC) de São Paulo, Ricardo a ensuite pris des cours de qualification syndicale aux États-Unis et dans d'autres pays. Il débuta dans le syndicalisme en 1991 et a été élu en 2003, puis réélu en 2007, au poste de président de la Secsp, institution moderne et démocratique fondée en 1941, qui accompagne le changement socio-économique et politique du Brésil. En 2007 également, Patah intégra le Conseil du développement économique et social de la présidence de la République, qui rassemble des représentants de la société civile : hommes d'affaires, syndicalistes, hommes politiques et chefs de mouvements sociaux...
À son retour du Liban, M. Patah a organisé à São Paulo, les 7 et 8 mars, un grand rassemblement de plus de 2 millions de personnes à la place Vale do Anhangabaú, pour célébrer la Journée internationale de la femme, un événement inédit avec la participation d'un grand nombre de femmes des bidonvilles. Le but de ce rassemblement, au cours duquel des traitements médicaux de base ont été dispensés, était d'éveiller l'attention des autorités sur le devoir d'assurer un suivi médical et une assistance psychologique à ces femmes et de leur rendre la dignité en leur offrant des opportunités de travail. « Notre syndicat, qui a coupé les paradigmes, embrasse la cause du peuple en situation de risque, a confirmé Ricardo Patah. Ces journées serviront de base pour une nouvelle solidarité dans le but d'assurer une société citoyenne pour tous. »
La diaspora libanaise est un atout important pour le Liban, vu que ses membres dépassent de loin le nombre des résidents au pays. Elle est influente de par le monde sur divers plans, politique, économique, culturel, éducatif, touristique et autres, et conserve son attachement à la patrie. Les « touristes » descendants de Libanais se...