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Les origines et les racines du Hezbollah passées au crible par Saoud el-Mawla

Les origines et les racines du Hezbollah passées au crible par Saoud el-Mawla

Le 8 mars 2005, le Hezbollah et, accessoirement, les autres alliés de la Syrie rassemblaient des centaines de milliers de partisans dans les rues du centre-ville pour dire « merci à Damas », dont les soldats étaient en partance au terme de trente ans d'occupation du Liban.
Pour marquer le souvenir de cet évènement, qui a laissé son nom au camp qui s'oppose depuis les dernières législatives à l'alliance du 14 Mars, L'Orient-Le Jour publie un entretien très exhaustif en deux parties avec le professeur Saoud el-Mawla sur l'évolution du chiisme iranien depuis l'avènement de la dynastie safavide en Iran jusqu'à la mise en place du Hezbollah libanais tel que nous le connaissons actuellement. L'entretien, qui se focalise sur les particularités du parti islamiste et qui passe en revue les différents concepts nécessaires pour la pleine compréhension de cette dynamique sous ses angles les plus divers, a été imaginé au lendemain du 7 mai 2008 et réalisé en plusieurs étapes. La question qui sous-tend l'ensemble de l'entretien est, à l'évidence, celle de dégager les éléments politiques et culturels qui ont déterminé la fondation du Hezbollah pour tenter de cerner la sphère identitaire, ou encore l'espace culturel et politique auquel il serait possible de rattacher ce parti. Sans oublier de mettre en relief les divergences de fond entre le « chiisme libaniste » traditionnel et le « chiisme iranien ». Aussi, ces textes clarifient-ils, au passage, des notions abondamment utilisées dans les joutes politiques actuellement, comme la « wilayat el-faqih », ou d'autres, propres à la communauté chiite, comme la « marjaïya » ou la « takia ». Certaines de ces notions, comme la « wilayat el-faqih », sont d'ailleurs au cœur du débat puisqu'une question qui se pose en permanence est celle de savoir si le « parti de Dieu » possède une marge de manœuvre à lui ou s'il est - ainsi que son arsenal, cela s'entend - totalement sous l'influence du « wali el-faqih », le guide spirituel de la révolution iranienne.
Par ailleurs, l'approche de M. Maoula dans l'analyse du Hezbollah est pluridisciplinaire : elle emprunte ainsi aux sciences religieuses, à l'histoire, la sociologie, l'anthropologie et les sciences politiques.
Saoud el-Mawla a été, dans sa jeunesse, proche des milieux islamistes, marxistes et propalestiniens, dans la foulée de ceux qui ont pleinement vécu la révolution islamique en Iran. Il a également été, entre 1977 et 1979, très proche des milieux qui ont fini par se structurer et se donner le nom de « Hezbollah », puisqu'il a été le rédacteur en chef de l'Unité islamique, l'organe de presse de cette mouvance à l'époque. « Converti » au « chiisme libaniste » dans les années 1980, il est devenu le conseiller spécial de feu l'imam Mohammad Mahdi Chamseddine, de 1988 à la mort de ce dernier, en l'an 2000, et a participé au Synode pour le Liban en octobre-novembre 1995.
Depuis 1986, Saoud el-Mawla enseigne au département de sociologie de l'Université libanaise. Il enseigne également à l'Université Saint-Joseph et à Balamand. Il est enfin membre fondateur du Comité islamo-chrétien pour le dialogue et de plusieurs autres groupes de dialogue.
Le 8 mars 2005, le Hezbollah et, accessoirement, les autres alliés de la Syrie rassemblaient des centaines de milliers de partisans dans les rues du centre-ville pour dire « merci à Damas », dont les soldats étaient en partance au terme de trente ans d'occupation du Liban. Pour marquer le souvenir de cet évènement, qui a laissé son...