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Diaspora

Le musée de l’émigration libanaise – NDU : déjà 3 ans d’activités au service du Liban et de la diaspora

Le Liban est un pays dont les émigrés constituent un potentiel considérable en nombre, soutenant l'économie grâce à leurs activités et à leurs transferts de fonds estimés à près de 6 milliards de dollars par an, comme le souligne The Economist Intelligence Unit dans son rapport de 2008.
Pour garder le contact avec la diaspora, le Centre des études sur l'émigration libanaise (Lebanese Emigration Research Center - LERC) a été créé en 2003, une initiative académique de la Notre Dame University - Louaizé (NDU). C'est le premier centre au Liban consacré à l'étude spécifique de l'émigration libanaise dans le monde, servant de lieu de liaison et établissant des rapports pouvant servir de base à des décisions politiques pour améliorer les relations avec les Libanais de la diaspora.
Le LERC est placé sous la direction de l'historienne et écrivain Guita Hourani, et dispose actuellement d'une base de données informatique comptant environ 18 000 documents, formés d'articles, de livres, de manuscrits, de thèses, de dissertations académiques, de photos, de timbres et de matériel audiovisuel. On y trouve également une bibliothèque spécialisée sur l'émigration contenant plus de 600 livres (en arabe, anglais, français, portugais, espagnol...) et une base de données fournissant des informations régulièrement mises à jour sur les émigrés Libanais.
Le LERC et le musée de l'émigration libanaise sont localisés dans le campus de la NDU, à Zouk Mosbeh, à quelque 20 km au nord de Beyrouth, sur la route touristique de la grotte de Jeita.
Le musée de l'émigration libanaise a vu le jour en décembre 2005. Il a été inauguré avec une exposition de 200 photos anciennes et autres documents sur les émigrés libanais au Brésil (collection de l'auteur). Le LERC-musée reçoit fréquemment des collections privées de Libanais émigrés, comme  Martha de Diaz Kuri, écrivain et professeur à l'Université nationale du Mexique ; Élie Nabhan et famille, du Nigeria ; Meira del Mar (Olga Chams Eljach) et Hector Romano Maroun, célèbres poètes latino-américains, de Colombie ; Rania Abdallah, consul du Liban à Bogota... Tous les documents, lettres et photos sont numérisés et un bâtiment propre au musée devrait bientôt voir le jour sur le campus de l'université, avec un nouveau concept interactif et pédagogique. Il s'intéressera aussi aux autres flux migratoires, comme ceux des communautés immigrantes s'installant au Liban.
Les résultats de ces premières années de travail ont été des conférences sur le Liban et à l'étranger, l'accompagnement de chercheurs, écrivains et journalistes, et une série de publications
comme : Insecurity, Migration and Return: The Case of Lebanon Following the Summer 2006 War, Guita Hourani ; The Lebanese in the Ivory Coast: 1900-1986 (en arabe), Dr Dunia Fayad Taan ; Lebanese Migrants in Brazil : An Annotated Bibliography, Roberto
Khatlab ; Lebanese Migrants in Australia and New Zealand: An Annotated Bibliography, Paul Tabar ; Forced Migration and Masculinity : The Impact of the Summer War 2006 on Lebanese Male Identity, Guita Hourani et Eugene Sensenig-Dabbous... Les activités académiques du LERC ont reçu l'appui de l'Euro-Mediterranean Consortium for Applied Research on International Migration (Carim), l'European University Institute, de la ville de Florence en Italie et d'autres institutions.
Actuellement, le LERC travaille en partenariat avec une ONG internationale sur un projet spécifique portant sur le rôle des émigrés libanais dans le développement et l'économie locale des villages au Liban. Il est ouvert, ainsi d'ailleurs que le musée, à toute personne intéressée par la recherche et la participation à son développement.
Contact : Lebanese Emigration Research Center - Notre Dame University - Louaizé
Tél: +961-9-218950 ext 2328 - www.ndu.edu.lb/lerc

Écrivain brésilien, chercheur et délégué pour l'Amérique latine au sein du LERC et chercheur associé au Musée national de Rio de Janeiro (UFRJ).
Le Liban est un pays dont les émigrés constituent un potentiel considérable en nombre, soutenant l'économie grâce à leurs activités et à leurs transferts de fonds estimés à près de 6 milliards de dollars par an, comme le souligne The Economist Intelligence Unit dans son rapport de 2008.Pour garder le contact avec la...