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Quand la jeunesse se mobilise pour apaiser les souffrances

Les jeunes universitaires – et ils sont nombreux – qui décident de consacrer une partie de leur temps libre pour le volontariat au sein du CCCL font preuve d’une admirable sérénité. À leur parler, ils mettent surtout en avant leur satisfaction de travailler avec les enfants et leur communiquer la joie de vivre, afin de leur permettre de dépasser les moments difficiles. Pia Tohmé, étudiante en psychologie, ambitionne dans l’avenir de travailler avec et pour les enfants. « Les enfants sont heureux de nous voir et nous l’expriment, raconte-t-elle. Leur sourire à lui seul suffit. » Pour elle, les heures passées au centre sont agréables et pleines de satisfaction morale. « Les plus jeunes nous indiquent les activités qu’ils veulent exercer, les plus âgés préfèrent souvent nous parler de leurs problèmes », dit-elle. Le plus difficile ? « Le pire des scénarios », répond-elle assez pudiquement. « Cela m’est arrivé une fois, et j’en ai pleuré », ajoute-t-elle. Pour sa part, Élias Jurdi a pris connaissance du centre un peu par hasard. « Un jour, je suis venu retrouver une personne qui était volontaire ici et j’ai été séduit par l’idée », raconte-t-il. Ce jeune étudiant en génie n’a jamais éprouvé de difficulté à traiter avec les enfants. « Je les aime, ils m’apprennent beaucoup de choses, estime-t-il. Quand je constate combien l’enfant est patient, fort et comment il fait face à la maladie, je me mets à tout relativiser dans ma vie. » Ce qui est dur, pour Élias, c’est de « voir les parents qui souffrent, tout attachés qu’ils sont à leurs petits ». « Mais d’autres choisissent de ne jamais perdre l’espoir », ajoute-t-il. Le jeune volontaire est souvent appelé à rester en compagnie des patients hospitalisés. « Nous essayons de les mettre de meilleure humeur, de les faire jouer, dit-il. Quand ils sont plus âgés, adolescents, ils ont davantage besoin de parler. Ils s’ouvrent plus facilement à nous qui sommes proches de leur âge. » De tous les jeunes volontaires, Ibrahim el-Wadi a l’histoire la plus poignante. À l’âge de 15 ans, atteint d’un cancer, il était lui-même un patient au centre, où il s’est engagé sur la voie de la guérison. Même s’il avoue n’avoir jamais dramatisé sa situation, ce jeune homme, continuellement souriant, se souvient qu’au centre, « on nous a toujours donné de l’espoir ». « Je m’y suis attaché, c’était comme une seconde maison, poursuit-il. Je me suis également attaché aux volontaires et, une fois guéri, j’ai aimé les rejoindre. » Ce qui rapproche souvent Ibrahim des jeunes patients, c’est cette expérience commune. « Ils m’accordent leur confiance et je les écoute, dit-il. Ils sont souvent plus mûrs que les autres enfants, parce qu’ils vivent des expériences qui les grandissent vite. » Même au plan scolaire, la présence d’Ibrahim au centre n’a pas été du temps perdu. « Avant, je n’aimais pas l’école, confie-t-il, non sans espièglerie. Au centre, j’ai pris conscience de l’importance des études. Aujourd’hui, je viens de passer mon brevet et je suis admis en classe de seconde. » Ce qu’il va faire plus tard ? Il n’en a pas la moindre idée. « Je ne fais plus de plans pour l’avenir lointain, j’ai appris que la vie est pleine de surprises », dit-il. Avant d’ajouter : « Mais, dans tous les cas, j’aimerais rester volontaire au centre. »
Les jeunes universitaires – et ils sont nombreux – qui décident de consacrer une partie de leur temps libre pour le volontariat au sein du CCCL font preuve d’une admirable sérénité. À leur parler, ils mettent surtout en avant leur satisfaction de travailler avec les enfants et leur communiquer la joie de vivre, afin de leur permettre de dépasser les moments difficiles.
Pia Tohmé,...