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Actualités - CHRONOLOGIE

«Simon» d’Eddy Terstall: L’amitié à la vie, à la mort, à Amsterdam

Véritable fenêtre ouverte sur le monde, présentant des films à des années-lumière de tout formatage hollywoodien, le Festival du cinéma européen offre certainement aux cinéphiles l’occasion de découvrir à travers des œuvres de qualité des horizons différents. Ainsi en est-il de Simon, qui a été projeté deux soirs au cours du week-end passé. Signé Eddy Terstall, un réalisateur néerlandais trentenaire, il réussit la gageure de traiter des choses de la vie sur un mode à la fois enjoué et profond. Réflexion sur l’amitié, la mort, la solidarité, l’humour et la tolérance, Simon joue à la fois sur les registres de la comédie légère et du drame. Il met en scène une amitié improbable entre un dealer de la drogue à Amsterdam, macho, grand amateur de femmes et d’humour, et un timide dentiste homosexuel. Une amitié qui naît par accident va se défaire, momentanément, par accident pour reprendre, des années plus tard, également à la faveur d’un hasard. Mais une amitié véritable qui surmontera les aléas de la vie et de la mort… Sorti en septembre 2004 aux Pays-Bas, ce film drôle et dramatique, potache et émouvant, a fait un véritable raz-de-marée au Festival du film néerlandais d’Utrecht, où il a remporté 4 Veaux d’or (meilleurs film, réalisateur, acteur et prix du public). Montrer la société d’où il vient… Proclamé « Étoile montante du cinéma néerlandais », Eddy Terstall affirme se sentir plus « narrateur d’histoires que réalisateur ». Normal pour un réalisateur qui est également scénariste ! Invité à Beyrouth, dans le cadre du Festival du cinéma européen, le jeune réalisateur a commenté son travail à l’issue de la première projection de son film. « Pour certains, ce film a dû apparaître comme un incroyable safari. » En effet, il part d’une histoire inspirée par un fait réel – « Une amie a été atteinte d’une tumeur au cerveau. Elle a fait face avec beaucoup d’humour et de courage. C’est elle qui m’a inspiré le personnage central de Simon » – pour entraîner, en cours de route, le spectateur dans une fresque qui dépeint la vie à Amsterdam. « Outre les thèmes développés sur l’amitié et la mort, il y a en filigrane un portrait de la société néerlandaise, son libéralisme, son humour de la rue…» Un portrait social qui revient fréquemment dans l’œuvre de Terstall, lequel est né et a grandi dans le Jordaan, un légendaire quartier populaire d’Amsterdam, auquel il a déjà consacré une trilogie cinématographique. « Finalement, faire des films est pour moi une façon de montrer la société d’où je viens. » Et pour son public, une manière d’élargir son angle de vision… Z. Z.
Véritable fenêtre ouverte sur le monde, présentant des films à des années-lumière de tout formatage hollywoodien, le Festival du cinéma européen offre certainement aux cinéphiles l’occasion de découvrir à travers des œuvres de qualité des horizons différents.
Ainsi en est-il de Simon, qui a été projeté deux soirs au cours du week-end passé. Signé Eddy Terstall, un...