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Actualités - CHRONOLOGIE

LIRE EN FRANÇAIS ET EN MUSIQUE - Une prestation unique au Music Hall, Starco Les «retrouvailles» libanaises de Yann Tiersen

Revenu de son île d’Ouessant, en Bretagne, où il aime se ressourcer, l’artiste breton a servi, dimanche soir, à un public en délire, un concert unique. Fait de musiques douces et de musiques fortes, de bal musette et de rock, le spectacle a emporté les auditeurs dans un univers sans âge ni frontières. Tel le flux et le reflux d’une marée. Une entrée en douceur comme sur la pointe des pieds et immédiatement la magie s’instaure. L’osmose aussi. Formé de jeunes et de moins jeunes, de branchés et de baba cool; de bourgeois en mal d’être et d’êtres en quête de soi. Plus debout qu’assis, le verre à la main et la cigarette aussi. Le public hétéroclite a su offrir à Yann Tiersen un accueil à la dimension de sa générosité. «Réagissant au quart de ton, ainsi que le dira par la suite l’artiste, dans le calme comme dans le dynamisme, ce public est une véritable leçon à donner aux Français.» Une énergie dévastatrice À son piano, ou faisant grincer son violon; passant, au milieu d’un morceau, d’un instrument à un autre avec beaucoup d’aisance et de dextérité, l’artiste investit la scène. S’il avoue avoir travaillé tout seul sur l’album Retrouvailles «au milieu des cuivres et des instruments à vent, sur cette île où il m’arrive de me retrouver, en silence ou parmi les gens que j’aime», c’est pourtant accompagné de sa formation, qui le suit partout depuis des années, qu’il l’a présenté à l’audience libanaise. Avec Christine Ott aux ondes Marthenot, (premier instrument français électronique des années 30), Jean-Paul Roy à la basse, Marc Sens à la guitare et Ludovic Morillon à la batterie, les ondes sismiques allaient se succéder aux plages de silence. «J’aime aller à la découverte de nouveaux sons et utiliser les instruments traditionnels à d’autres fins. Ainsi les ondes Marthenot sont un instrument qui me séduit depuis mon enfance. J’ai donc voulu l’intégrer à mon ensemble, et Christine m’y a aidé.» «Je n’aime pas m’enfermer dans un style, poursuit-il. Ce qui m’intéresse, c’est le fond. J’use donc, en toute liberté, de tous les moyens pour l’exprimer et pour exprimer cette énergie contenue en moi.» Sans âge ni frontières Valsant avec Amélie «parce que ça s’est passé ainsi et que Jeunet me l’a proposé» et modulant pour Goobye Lenine «parce que j’ai aimé tous ses films et que l’idée de ce dernier m’avait séduit». C’est ainsi que Tiersen fonctionne, par intuition et en toute liberté. Ne se reconnaissant pas dans une identité particulière, mais imprégné quand même par la culture et le patrimoine de cette Bretagne natale, l’artiste revendique les musiques fortes, celles qui expriment une histoire. Dans ses Retrouvailles, il témoigne de son attachement aux musiques qui bougent, passéistes ou futuristes soient-elles. Ainsi que de son attachement au public qu’il est ravi de retrouver après un quasi-isolement. Et pourquoi pas de ce lien ténu qui s’est tissé entre lui et la musique. Cette musique qui a quelque chose dans le ventre et qui vous prend aux tripes? Colette KHALAF

Revenu de son île d’Ouessant, en Bretagne, où il aime se ressourcer, l’artiste breton a servi, dimanche soir, à un public en délire, un concert unique. Fait de musiques douces et de musiques fortes, de bal musette et de rock, le spectacle a emporté les auditeurs dans un univers sans âge ni frontières. Tel le flux et le reflux d’une marée.
Une entrée en douceur comme sur la...