Pays-Bas : l’hommage de Van Basten à l’Italie

Le sélectionneur de l’équipe des Pays-Bas de football, Marco Van Basten, préférait rendre hommage à « une impressionnante Squadra Azzurra » plutôt que de condamner ses propres joueurs après le net succès de l’Italie (3-1) face aux Néerlandais, samedi en match amical à Amsterdam. À sept mois du Mondial 2006 que les deux formations disputeront avec de légitimes ambitions, l’ancien buteur du Milan AC, ex-idole du Calcio désormais entraîneur à succès, était peu avare de compliments à l’égard de Transalpins très séduisants au stade ArenA. « L’Italie présente un bloc équilibré, expérimenté, solide derrière, puissant et véloce aux avant-postes », commentait Van Basten, conscient toutefois que les erreurs défensives de ses hommes avaient grandement facilité la tâche des buteurs Gilardino (41e), Camoranesi (45) et Toni (50). « Je ne veux pas condamner mes défenseurs, mais il est clair que quelques moments d’inattention et des erreurs individuelles nous ont coûté cher », admettait Van Basten avant d’insister sur les qualités de l’adversaire. « Il ne faut pas oublier que mes jeunes défenseurs étaient opposés à Toni, Gilardino et Del Piero, des stars du Calcio qui trouvent facilement le chemin du but », notait le sélectionneur néerlandais. Première défaite « L’attaque italienne, c’est un mélange de vélocité et de puissance », expliquait celui qui fut l’un des attaquants les plus doués de l’histoire. Le compliment n’en prend que plus de valeur. Même la défense des Transalpins était très sereine samedi. « Avec la paire Nesta-Cannavaro, l’axe central italien est vraiment très solide. Ces deux joueurs ont de quoi impressionner n’importe quel attaquant », assurait aussi l’ancien triple Ballon d’or. Sans les attaquants Ruud Van Nistelrooy, Roy Makaay, Robie Van Persie et Arjen Robben (blessés ou en méforme), les Pays-Bas avaient toutefois manqué de poids pour bousculer une telle arrière-garde. Van Basten ne cachait d’ailleurs pas sa déception concernant ses avants d’un soir, Dirk Kuyt, Ryan Babel (buteur à la 38e) et Romeo Castelen, « capables de beaucoup mieux ». Marco Van Basten mettait encore en évidence « la grande expérience » des joueurs italiens lorsqu’il s’agit d’évoluer au plus haut niveau. « Ils ont une constance dans l’effort et la concentration qui fait encore défaut à mes joueurs », concluait-il. C’est certain : l’Italie, première équipe à avoir infligé une défaite aux Pays-Bas sous l’ère Van Basten (qui restait sur une série de 16 matchs sans défaite depuis sa prise de fonctions en août 2004), a fait forte impression à Amsterdam.