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Actualités - RENCONTRE

RENCONTRE André Bonet veut instaurer une dynamique pour « Lire en Méditerranée »

Homme de lettres ou homme d’action, André Bonet ? Les deux à la fois, certes, mais sa préférence va à l’homme d’action ! Rencontre pour mieux connaître le fondateur du prix Méditerranée (décerné l’année dernière à Amin Maalouf pour Origines), présent au Salon du livre, pour présenter aussi, dimanche, salle J-P Sartre, à 18h, ses deux ouvrages sur le curé d’Ars et sainte Rita, tous deux aux Éditions du Rocher. Mais avec le dessein premier de diffuser et faire rayonner une « idée d’échange et de communication culturelle et littéraire, soufflée initialement par Umberto Ecco, une volonté de tisser un parrainage littéraire avec les pays francophones de la Méditerranée, une sorte de partenariat dans les deux sens à travers “Lire en Méditerranée”. » Costume rayé sombre, chemise blanche, médaillon pieux et petite croix au cou, teint clair, regard vif, cheveux sel et poivre, à quarante-trois ans, André Bonet, homme du Sud de la France (Perpignan) à l’accent délicieusement chantant, avoue que c’est « sa première visite au Liban. Une visite toutefois attendue depuis plus de dix ans après la rencontre avec des séminaristes libanais avec leur évêque à Dardilly, en France, et leur invitation au pays du Cèdre, quand je faisais mes recherches sur le curé d’Ars… Dix ans que je rêvais donc de venir au Liban : voilà, maintenant c’est chose faite ! » Avec deux ouvrages qui ont déjà retenu l’attention du public (Sainte Rita a dépassé le cap des 10 000 lecteurs, ouvrage traduit en italien), l’écriture pour André Bonet, chevalier des arts et lettres, membre du Conseil supérieur de la langue française (présidé par Dominique de Villepin) et président du Centre Méditerranée, est surtout une « manière d’être en harmonie avec moi-même, dit-il. Car, à travers ces exemples de vie, je me découvre mieux moi-même. Je n’écris pas de livres pour avoir seulement des lecteurs. Il se trouve que mes livres ont du succès, alors c’est tant mieux, mais le but premier reste de jeter une lumière sur le parcours humain, de témoigner, de faire vivre des exemples pour les autres… » Palmarès du prix Un petit mot sur le parcours du prix de la Méditerranée, fondé depuis 1982 : « Un défi personnel, un pari fou, car c’est parti d’une idée et cela est devenu une institution nationale intéressante », dit l’auteur de Sainte Rita, la sainte des causes désespérées qui avait alors, et à raison, dans la fougue de ses vingt ans, les ambitions de ses aspirations. André Bonet fut le premier à décentraliser avec succès les monopoles littéraires farouchement gardés par un Paris régnant en monarque absolu sur la vie culturelle. À l’actif et au palmarès de ce prix aujourd’hui bien convoité, une liste d’auteurs (français et étrangers) déjà marquants : Antonio Tabucchi, Jean-Pierre Vernant, Tahar Ben Jelloun, Tahar Djaout, Robert Solé, J-C.Ruffin, Ismail Kadaré, Yachar Kemal, Balthazar Porsel et, bien sûr, le Liban figurant en bonne place avec Amin Maalouf et Adonis. À noter aussi que le prix Méditerranée est présidé par Jean d’Ormesson et François Nourissier. Parmi ses membres, entre autres, Robert Solé, Jean Daniel et Dominique Fernandez. Homme d’action tout autant épris de littérature, André Bonet a déjà mis en chantier pour mars prochain un ouvrage qui sortira aux Presses de la Renaissance au titre bien révélateur de ses préoccupations spirituelles : Les chrétiens oubliés du Tibet. Une grande fresque traitant de la mission chrétienne au Tibet de la fin du XIVe siècle jusqu’à l’invasion du Tibet par le Chine en 1950. Après, ce sera l’occasion de parler d’une ville des plus mythiques au monde. Tanger… Il s’agit du Roman de Tanger. Quatre livres déjà pour lier les êtres, entre spiritualité et frontières terrestres. Mais André Bonet parle encore plus volontiers de la promotion de la culture méditerranéenne qui irait de l’arc latin au soleil du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Tout en prévoyant des activités et une plus grande collaboration avec Cédrona (avec la présence active d’Alexandre Najjar). Comptant sur les hommes de bonne volonté, en cette période de chaos, de déroute et de désarroi, André Bonet ne capitule pas devant les difficultés et ne baisse pas facilement les bras. Homme de foi et de labeur, il jette son credo avec un sourire confiant : « Il faut avoir l’espérance dans la vie, il faut faire quelque chose… » Edgar DAVIDIAN
Homme de lettres ou homme d’action, André Bonet ? Les deux à la fois, certes, mais sa préférence va à l’homme d’action ! Rencontre pour mieux connaître le fondateur du prix Méditerranée (décerné l’année dernière à Amin Maalouf pour Origines), présent au Salon du livre, pour présenter aussi, dimanche, salle J-P Sartre, à 18h, ses deux ouvrages sur le curé d’Ars et sainte...