Les ciné-clubs

The Final Cut, De Omar Naïm (2004) The Final Cut a été présenté en compétition des Festivals de Berlin et Deauville 2004. Sur les planches de Deauville, le long-métrage a obtenu le prix du scénario. Le jeune cinéaste libanais Omar Naïm signe là son premier long-métrage. Coup d’essai plutôt réussi. Le sujet se veut effectivement assez original et prenant. Naïm donne une réflexion intéressante sur la mémoire et le pouvoir des images. Si l’esthétique et l’atmosphère sont plus que présentes, le scénario est également travaillé. Le fond est donc aussi élaboré que la forme. Ce film permet à Robin Williams de s’éloigner des comédies légères auxquelles il nous avait habitués afin de nous offrir cette fois un rôle à contre-emploi qui rappelle d’ailleurs celui de One Hour Photo et Insomnia. L’histoire : dans un monde futuriste, les gens peuvent s’implanter des puces qui enregistrent toute leur vie. À leur mort, on peut alors projeter leur «Rememory», le film de leurs souvenirs. Ceux qui sont chargés de les monter sont les «cutters». Pour les projections lors des enterrements, les cutters choisissent, parmi la mémoire des défunts, tous les souvenirs heureux qu’ils vont mettre en avant et effacent les autres. Peu à peu, une partie de la population s’oppose de plus en plus violemment à ces technologies. Alan Hakman est l’un des monteurs les plus célèbres. Il vit dans une grande solitude, perpétuellement perturbé par un souvenir d’enfance traumatisant. Un jour, il est chargé de réaliser le « Rememory » d’un des créateurs de la puce, un salaud notoire... Avec Robin Williams, Mira Sorvino, Mimi Kuzyk, Jim Caviezel, Thom Bishops et Stéphanie Romanov. Ciné-club de l’ALBA, vendredi 11 novembre à 19h30 Deux hommes dans la ville, de José Giovanni (1973) Ce film est une prise de position du réalisateur contre la peine de mort. Le cinéaste José Giovanni s’inspire une fois de plus de sa propre expérience, ayant été lui-même en prison et condamné à la peine de mort avant d’être gracié. Deux hommes dans la ville présente donc un message humaniste d’une très grande intensité. Porté par une histoire émouvante, des dialogues intelligents et une magnifique musique signée Philippe Sarde, ce long-métrage réunit le brillant tandem Delon – Gabin, ainsi que deux jeunes comédiens promis à un bel avenir : Bernard Giraudeau et Gérard Depardieu. L’histoire : à sa libération, Gino Strabliggi, un ancien truand, est chaperonné par l’inspecteur Cazeneuve, à la retraite, qui l’aide à se réinsérer. Malheureusement, un autre policier cherche à le faire trébucher. Avec Jean Gabin, Alain Delon, Mimsy Farmer, Victor Lannoux et Michel Bouquet. Auditorium de l’ESA, mardi 15 novembre à 20h30 Les deux Anglaises et le continent, de François Truffaut (1971) Truffaut, lui-même narrateur du film, adapte l’un des romans d’Henri-Pierre Roché, l’auteur de Jules et Jim. Les deux Anglaises et le continent est d’ailleurs une sorte de faux jumeau de Jules et Jim. Il offre une belle histoire d’amour à trois, mais avec le postulat de départ inverse. Cette œuvre extrêmement érotique et sensuelle associe également l’amour et l’écriture. Bien qu’assez différent de ses autres longs-métrages, le film présente néanmoins des thèmes chers au réalisateur. L’histoire : Anne, jeune Anglaise, rencontre Claude qu’elle présente à sa sœur Muriel. Après deux années où le trio mène une vie faite de complicité et de bonheur partagé, Anne et Muriel s’éprennent toutes deux de leur compagnon. Avec Kika Markham, Stacey Tendeter et Jean-Pierre Léaud. CCF, salle Montaigne, mercredi 16 novembre à 19h15