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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITIONs «Le cavalier bleu» au Goethe-Institut: l’art, expression d’un sentiment intérieur…

Munich, début du siècle dernier : Wassily Kandinsky et Franz Marc discutent à la terrasse d’un café. Le premier aime représenter des cavaliers. Le cheval est le sujet de prédilection du second. Tous deux adorent le bleu. De cette communauté de goûts naîtra, en 1911, un mouvement artistique baptisé, justement, Der Blaue Reiter, ou Le cavalier bleu. Basé sur le rejet de toutes les traditions académiques, ce courant, dont les chefs de file étaient Kandinsky et Marc, ne fut en réalité qu’un très bref épisode dans l’histoire de l’art. Ses activités se limitèrent à une très courte période, allant de décembre 1911 à mai 1912, mais elles n’en permirent pas moins de présenter une nouvelle vision plus «spirituelle» de l’art. Et cela à travers deux expositions collectives qui eurent lieu à la galerie d’art moderne Thannhauser et d’un almanach, dont les rédacteurs furent les artistes eux-mêmes. Autour de Kandisky et Marc, un cercle d’artistes allemands – de différentes disciplines, notamment le compositeur Arnold Schönberg – se forme : August Macke, Gabriele Münter, Marianne von Werefli.. Mais aussi des peintres étrangers venus d’autres courants contemporains. À l’instar d’Umberto Boccioni, un des premiers peintres futuristes; d’André Derain, représentant du fauvisme; de l’expressionniste russe Alexej Jawlensky; ou encore d’Ernst-Ludwig Kirchner issu du mouvement artistique agressif et antibourgeois Die Brücke (Le Pont). Tous parmi eux et de nombreux autres participeront aux expositions du Cavalier bleu. Du spirituel dans l’art Le principe fondamental de ce groupement artistique munichois était l’expression de la toute-puissance du sentiment intérieur. Il s’agissait de ne s’inspirer ni du passé ni de la nature, mais uniquement de soi. La nouvelle esthétique proposée avait donc pour base le besoin impérieux d’échapper au conformisme social et d’exprimer la spiritualité à travers l’art. Pour Kandinsky, «la beauté est une correspondance entre la nécessité intérieure et la signification expressive». Composée au moyen de formes et de couleurs, l’œuvre d’art n’est plus tenue d’imiter la réalité visible, mais de mener le spectateur vers le monde intérieur de l’artiste. D’ailleurs dans son essai paru en 1910 et intitulé Du spirituel dans l’art, Kandinsky soutenait qu’«une œuvre d’art consiste en deux éléments, l’intérieur et l’extérieur. L’intérieur est l’émotion dans l’âme de l’artiste; cette émotion a la capacité d’éveiller une émotion similaire dans l’âme de l’observateur». C’est cette théorie, qui inaugurera la peinture abstraite, que présente l’exposition documentaire qui se tient au Goethe-Institut de Beyrouth (rue Bliss, Manara) jusqu’au 9 novembre. Une exposition multimédia qui offre, au moyen de deux CD-Rom sur ordinateurs, et d’images et de photos en reproductions digitales sur des bannières en textile, un tour complet des figures et des œuvres marquantes du Cavalier bleu. Ce petit mouvement d’avant-garde à l’exceptionnelle ouverture, qui ouvrira la voie à une nouvelle peinture totalement affranchie de l’expression figurative. Zéna ZALZAL
Munich, début du siècle dernier : Wassily Kandinsky et Franz Marc discutent à la terrasse d’un café. Le premier aime représenter des cavaliers. Le cheval est le sujet de prédilection du second. Tous deux adorent le bleu. De cette communauté de goûts naîtra, en 1911, un mouvement artistique baptisé, justement, Der Blaue Reiter, ou Le cavalier bleu.
Basé sur le rejet de toutes les...