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Actualités - CHRONOLOGIE

Séisme - Les pays donateurs sommés de mettre la main à la bourse Le pont aérien humanitaire risque d’être interrompu au Pakistan, s’alarme l’ONU

L’ONU a appelé hier les pays donateurs à verser immédiatement l’argent promis pour aider les rescapés du séisme du 8 octobre au Pakistan, faute de quoi ses rotations d’hélicoptères pour acheminer les secours vers les zones de montagne les plus reculées pourraient cesser. « Nous avons besoin de liquide pour continuer à faire voler les hélicoptères », a lancé le coordonnateur pour l’aide humanitaire de l’ONU au Pakistan, Jan Vandemoortele, lors d’une conférence de presse à Islamabad. « C’est maintenant ou jamais, nous n’aurons pas de seconde chance. Nous avons besoin de l’argent maintenant, faute de quoi nous devrons réduire une partie de nos opérations, y compris les livraisons de nourriture », a-t-il ajouté. Ces vols d’hélicoptères, qui acheminent vivres, tentes, couvertures et équipes médicales vers les régions de montagne dévastées du nord du Pakistan et du Cachemire pakistanais, devront cesser dans une semaine si l’aide promise n’afflue pas, a averti le coordonnateur du Programme alimentaire mondial (PAM), Michael Jones. Six hélicoptères de l’ONU, auxquels vont s’ajouter deux appareils, participent aux opérations de secours, sur une flotte d’une soixantaine d’appareils pakistanais et étrangers, notamment américains, britanniques, japonais et allemands. Les pays donateurs, à l’appel de l’ONU, se sont engagés mercredi à Genève à apporter 580 millions de dollars d’aide d’urgence aux rescapés, mais seulement 20 % de l’aide promise a jusqu’à présent été débloquée, ont souligné les représentants de l’ONU, en évaluant entre 200 et 250 millions de dollars leurs besoins au cours du mois à venir. « Demain, il sera trop tard pour des milliers et des milliers de victimes, spécialement des bébés, de jeunes enfants menacés par la pneumonie, la malaria, la malnutrition », a affirmé M. Vandemoortele. « Ce n’est pas le moment de promettre plus d’argent, c’est le moment de participer », a-t-il insisté. La poursuite du pont aérien vers les zones les plus reculées, où des milliers de villageois sont privés d’abris au seuil de l’hiver, constitue une « priorité absolue », a souligné le coordonnateur du PAM. « Si ce pont ne se poursuit pas, les gens vont mourir », a-t-il dit. Afin de faciliter le passage des secours entre les deux parties, indienne et pakistanaise, du Cachemire, où se concentrent la majorité des victimes, des diplomates des deux pays doivent se rencontrer aujourd’hui à Islamabad pour discuter d’une ouverture partielle de la ligne de démarcation qui divise le territoire.
L’ONU a appelé hier les pays donateurs à verser immédiatement l’argent promis pour aider les rescapés du séisme du 8 octobre au Pakistan, faute de quoi ses rotations d’hélicoptères pour acheminer les secours vers les zones de montagne les plus reculées pourraient cesser.
« Nous avons besoin de liquide pour continuer à faire voler les hélicoptères », a lancé le coordonnateur...