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Séisme - Réunion, aujourd’hui à Genève, des pays donateurs Des ex-rebelles du Cachemire veulent aider leurs frères du Pakistan

Seize ans après le début d’une insurrection, des ex-rebelles du Cachemire indien veulent à nouveau franchir la ligne de démarcation vers le Cachemire pakistanais, mais cette fois légalement, pas pour s’entraîner à la guérilla mais pour aider les victimes du séisme. Parallèlement, le Pakistan et l’ONU s’apprêtent à lancer aujourd’hui à Genève un nouvel appel à l’aide internationale, pour sauver les milliers de rescapés toujours privés de secours, à trois semaines des premières neiges. Peu après le lancement en 1989 d’une insurrection séparatiste au Cachemire indien, Javed Mir était commandant en chef du groupe Jammu Kashmir Liberation Front (JKLF). Il franchissait souvent la Ligne de contrôle (LoC), frontière de fait entre les parties indienne et pakistanaise du Cachemire et était alors l’un des hommes les plus recherchés par les forces de sécurité indiennes. « J’ai franchi la LoC à de nombreuses reprises dans le passé, évitant les soldats indiens, mais cette fois je veux (la) franchir dans les règles », dit M. Mir. « Avec mes volontaires, nous souhaitons franchir (la LoC) pour aider nos frères au Pakistan et en Azad Cachemire et reconstruire leurs maisons et leurs vies », poursuit-il. « Nous ne voulons pas y aller pour faire de la politique. Notre seul but est de guérir les blessures de nos frères cachemiris », ajoute l’homme qui, en 1993, a abandonné les armes pour rejoindre la politique. « Nous avons beaucoup de ressources humaines familières des chemins et du terrain et je pense que nous pourrions être utiles à nos frères de l’autre côté », avance Zafar Abdul-Fateh, un ex-commandant du plus puissant des groupes rebelles cachemiris, le Hizbul Mujahedin. M. Fateh a lui aussi abandonné les armes pour rejoindre la faction modérée de la plus grande alliance de partis séparatistes, la Hurriyat. « Nous voulons y aller pour une noble cause. Nous devrions être autorisés à franchir » la LoC, dit l’homme dont la tête a dans le passé également été mise à prix. Le chef de la branche radicale de la Hurriyat, Syed Ali Geelani, se dit lui aussi prêt à franchir la LoC de manière légale : il a affirmé hier que si les autorités indiennes l’y autorisaient, il se rendrait au Cachemire pakistanais avec 16 volontaires. En outre, Islamabad et l’ONU s’apprêtent à lancer aujourd’hui à Genève un nouvel appel à l’aide internationale, lors d’une conférence des donateurs pour le Pakistan, pour sauver les milliers de rescapés du séisme toujours privés de secours dans les montagnes, à trois semaines des premières neiges. « Nous allons faire en sorte que le monde comprenne l’étendue du désastre », a déclaré Amanda Pitt, la porte-parole de l’ONU à Muzaffarabad.

Seize ans après le début d’une insurrection, des ex-rebelles du Cachemire indien veulent à nouveau franchir la ligne de démarcation vers le Cachemire pakistanais, mais cette fois légalement, pas pour s’entraîner à la guérilla mais pour aider les victimes du séisme. Parallèlement, le Pakistan et l’ONU s’apprêtent à lancer aujourd’hui à Genève un nouvel appel à l’aide...