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Histoire d’un parcours professionnel réussi

Détenteur d’un diplôme technique en hôtellerie, Élias Alekji fait partie des chefs qui ont su se forger un nom dans le monde culinaire. À la tête d’un restaurant, Lebanon, dans la capitale suédoise, et d’une chaîne de fast-food libanais, Élias a été le premier chef à introduire la cuisine de son pays en Suède. D’un talent incomparable, on le surnomme «Le roi des chefs». «Je voulais montrer aux étrangers que le Liban n’est pas uniquement un pays de guerre, mais le pays de la convivialité par excellence», déclare-t-il. Un défi qu’il a merveilleusement relevé. «Ne pouvant pas ouvrir un restaurant, puisque je ne connaissais pas la langue, j’ai commencé par travailler à partir de ma maison, raconte-t-il. Je faisais des plats pour différentes occasions: mariages, baptêmes, anniversaires… Lorsque j’ai gagné assez d’argent, j’ai ouvert un magasin, Goodies, où je ne vendais que des douceurs: chocolat, bonbons…» La réputation d’Élias s’est faite de bouche-à-oreille. «Un jour, un homme aisé m’aborde et me demande de diriger un restaurant qu’il a ouvert dans la banlieue de Stockholm, dit-il. Plus tard, j’ai dirigé un restaurant de cuisine suédoise. Au bout de six mois, j’ai réussi à accroître le chiffre d’affaires en augmentant les ventes des plats du jour, qui sont passés de 30 à 240 plats par jour.» En décembre 1999, Élias inaugure Beirut Café, le premier restaurant libanais en Suède. « J’ai pu le faire grâce à l’aide d’un homme d’affaires arménien, à qui j’ai organisé une fête, note Élias. Il a adoré ma cuisine et lors de nos conversations, nous plaisantions en nous disant que nous allions ouvrir un restaurant libanais en Suède.» Au bout de deux mois, le projet prend forme. «L’homme d’affaires vient me retrouver un jour et m’annonce qu’il a découvert un bon local pour le restaurant.» Les préparatifs ont été aussitôt entamés et Élias accompagné de son partenaire se rendent au Liban pour se procurer le tissu et la décoration. Le restaurant a eu un grand succès. «C’était mon premier business, remarque Élias. Le restaurant a tellement réussi et a occupé la une des journaux pendant longtemps. Depuis, la presse suit de près mon évolution. Au bout de trois ans, j’ai vendu le restaurant et j’ai inauguré Lebanon, en 2002. Cette même année, Lebanon a été classé meilleur restaurant.» Atteindre cette notoriété n’a pas été facile. «J’ai eu plus de difficulté à adapter la cuisine libanaise aux ingrédients suédois que de faire apprécier la cuisine libanaise, constate Élias. J’ai passé plusieurs mois derrière mes casseroles à manier les ingrédients suédois. Et ce n’est qu’au bout de six mois que j’ai été satisfait du résultat.» Lebanon propose à sa clientèle plus de 80 genres de «mezzés», six sortes de salades, du «mechoui», neufs plats différents à base de poulet, de viande d’agneau ou de bœuf, ainsi que cinq genres de desserts. Et les boissons offertes viennent du terroir libanais. «Ma clientèle est à majorité suédoise, signale-t-il. Les grandes personnalités et les stars aussi fréquentent le restaurant. J’ai reçu le roi et la princesse de Suède, ainsi que Britney Spears, Jennifer Lopez et une centaine d’autres célébrités.» Lebanon ne désemplit pas et, durant les week-ends, il affiche complet à trois reprises la même nuit. «J’ai écrit un livre de recettes en langue suédoise qui a été vendu à plusieurs milliers d’exemplaires. Et il y a près de deux mois, j’ai inauguré les deux premières branches de ma chaîne de fast-food», remarque-t-il. Ses projets d’expansion ne connaissent aucune limite, tant qu’ils contribuent à affirmer que la cuisine libanaise a été introduite en Suède pour y rester.
Détenteur d’un diplôme technique en hôtellerie, Élias Alekji fait partie des chefs qui ont su se forger un nom dans le monde culinaire. À la tête d’un restaurant, Lebanon, dans la capitale suédoise, et d’une chaîne de fast-food libanais, Élias a été le premier chef à introduire la cuisine de son pays en Suède. D’un talent incomparable, on le surnomme «Le roi des...