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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Iran ne craint pas le Conseil de sécurité de l’ONU, réaffirme Ahmadinejad L’UE fait le forcing pour une saisine du dossier iranien par l’AIEA

Face au refus iranien de renoncer à ses activités nucléaires sensibles, les Européens sont déterminés à demander cette semaine à l’Exécutif de l’AIEA, réuni hier à Vienne, un transfert du dossier au Conseil de sécurité de l’ONU. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a répondu aux menaces européennes hier soir, réaffirmant que l’Iran ne craint pas le Conseil de sécurité. «Nous allons demander une saisine cette semaine », a déclaré un diplomate occidental, confirmant que les trois pays négociant pour l’UE – Allemagne, France, Grande-Bretagne (UE3) – tout comme les États-Unis avaient perdu patience face au refus iranien de renoncer au cycle du combustible nucléaire, comme l’a réclamé l’AIEA. Les pays occidentaux ont commencé à faire circuler ce texte auprès des 35 États du conseil des gouverneurs, l’Exécutif de l’AIEA, réuni depuis hier matin. Ils préfèrent un accord sur une résolution par consensus, ce qui est la voie classique à l’AIEA. Mais si ce n’est pas possible, l’UE3 proposera un vote au conseil, a précisé un diplomate. L’UE dans son projet de résolution ne recommande pas de sanctions pour le moment du Conseil de sécurité, mais demandera que cet organisme use de son poids pour convaincre l’Iran de se montrer plus coopératif. Selon un diplomate européen, l’UE a été rebutée par le discours dur du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à New York, ne laissant pas d’espoir de changement de position de l’Iran sur les activités d’enrichissement. L’Iran, placé sous le contrôle de l’AIEA depuis le début de 2003, refuse toujours de renoncer à la conversion d’uranium, première étape de son enrichissement, bien que le conseil des gouverneurs ait réclamé la suspension de ces activités le mois dernier. « La résolution propose cependant une reprise des négociations (avec l’UE3) si les conditions changent », à savoir si l’Iran arrête la conversion à Ispahan. Les Occidentaux espèrent convaincre la Russie de se joindre à eux. Mais le président russe Vladimir Poutine avait estimé dimanche que Téhéran coopérait « suffisamment » avec les organisations internationales et que d’éventuelles sanctions de l’ONU susciteraient de nouveaux « problèmes ». Outre la Russie, la Chine et les non-alignés, comme l’Inde, s’opposent à une saisine du Conseil de sécurité et à d’éventuelles sanctions internationales par cet organisme, de crainte que cela n’engendre une escalade de la confrontation. « Nous aimerions tous éviter un débat litigieux au Conseil de sécurité », a déclaré le chef de la diplomatie indienne, Natwar Singh, s’exprimant à New York sur la chaîne de télévision NDTV. D’autres pays de l’UE, comme l’Italie et l’Autriche, redoutent de possibles mesures de rétorsion de la part de Téhéran, notamment sur leurs exportations. De son côté, le directeur général de l’AIEA Mohammed el-Baradei, avait dans la matinée réclamé « davantage de transparence et de mesures de confiance » de la part de l’Iran qui doit, selon lui, rassurer la communauté internationale sur son programme nucléaire, notamment en ouvrant aux inspecteurs des sites potentiellement suspects. Pour sa part, le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a répondu aux menaces européennes hier soir à la télévision d’État en déclarant que l’Iran ne changera pas sa position et ne craint pas le Conseil de sécurité des Nations unies. « Ils (les Occidentaux) font ce qu’ils doivent faire et nous faisons ce que nous devons faire », a déclaré M. Ahmadinejad.

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