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Kevin Costner, Ralph Fiennes, Isabelle Huppert Des retours qui font du bruit

Deux acteurs, une actrice. Ils n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est un certain parallélisme dans leur carrière: une révélation, le succès et puis l’effacement. Une évolution d’ailleurs marquée par des nuances importantes, suivant les cas. Pour Kevin Costner, il avait atteint le stade du «has been» (celui qui n’existe plus, selon les critères d’Hollywood, où le box-office est roi). Ralph Fiennes, lui, se tenait en retrait, sans être réellement oublié (il a joué dans le film de David Cronenberg, «Spider», en 2002). Il revient. Isabelle Huppert, enfin. Une des meilleures comédiennes du cinéma français. Disons que, ces derniers temps, on parlait moins d’elle. Elle vient de faire sensation au Festival de Venise, où elle a eu droit à une ovation, lors de son entrée dans la salle de presse. Revue de détail. Surprenant en vérité cet itinéraire qui débute par des coups de chance, se poursuit par des triomphes… pour sombrer dans une quasi déchéance. D’autres ne s’en seraient pas remis. Costner, lui, est en train de se remettre en selle. Tout avait commencé, paraît-il, avec les conseils amicalement dispensés à Costner, alors un tout jeune homme, par feu le célèbre comédien Richard Burton (rencontré par hasard au cours d’un voyage). Conseils pouvant se résumer comme suit: «Si vous voulez faire ce métier, ne faites rien d’autre. Entendez-vous? Rien d’autre. Mangez comédien, dormez comédien, réveillez-vous comédien.» Costner ne devait jamais oublier la leçon. Installé à Hollywood, il finit par décrocher quelques rôles (entre autres, dans le film de Brian De Palma, The Untouchables, en 87, avec Sean Connery) ; en 90, il réalise son premier long métrage, Dances With Wolves (dont il est aussi la vedette), qui fait une étonnante carrière internationale et gagne plusieurs Oscars. Un slogan court alors dans les milieux du cinéma: «Tout ce que touche Costner devient or.» Pas pour longtemps. En 95, il est la vedette du film de Kevin Reynolds, Waterworld, qui est un désastre. Suivi, en 97, par la catastrophe de The Postman, réalisé et joué par Costner. Tout s’écroule autour de lui – jusqu’à sa femme qui demande le divorce! À peine six ans plus tard, Costner réalise et interprète Open Range, un western «à la John Ford» qui plaît à peu près à tout le monde. Et depuis, comme par miracle, tout (re)va bien. Il n’arrête plus de tourner, en dernier lieu dans The Upside of Anger, de Mike Binder, sorti chez nous. Kevin Costner: l’homme qui sait conjurer le mauvais sort. Ralph Fiennes: le talent et la discrétion On le croyait disparu, il n’était que discret. Parce que, aussi, il n’accepte pas de jouer n’importe qui dans n’importe quoi. Ralph Fiennes peut se permettre de choisir, ce qu’il fait avec discernement. Sa filmographie en fait foi. On l’a vu et apprécié dans Schindler’s List (Steven Spielberg – 93), The English Patient (Anthony Minghella – 96) et The End of the Affair (Neil Jordan – 99). Il vient, tout récemment, de tourner The Constant Gardener sous la direction de Fernando Meireless, avec Rachel Weisz comme partenaire. Inspiré d’un roman de John LeCarré, ce film, dont l’intrigue débute au Kenya pour se poursuivre à Londres, s’annonce comme un thriller au suspense original. On veut espérer qu’un de nos distributeurs donnera au public libanais l’occasion de voir The Constant Gardener. Isabelle Huppert: un retour royal Pour elle, c’est plus simple. Isabelle Huppert revient. En force. À Venise, c’est Patrice Chéreau, l’auteur de La reine Margot, qui a accueilli S.M. Isabelle… pardon Gabrielle, puisque c’est le nom de l’héroïne mise en scène par Chéreau. Une femme pas ordinaire, à la sensualité exacerbée. Dans un film qu’on aimerait tellement voir au Liban. P.S. : un livre collectif, illustré de 120 photos, consacré à l’actrice, doit sortir en octobre aux Éditions du Seuil. Titre: Isabelle Huppert, la femme aux portraits. J.-P. GOUX-PELLETAN
Deux acteurs, une actrice. Ils n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est un certain parallélisme dans leur carrière: une révélation, le succès et puis l’effacement. Une évolution d’ailleurs marquée par des nuances importantes, suivant les cas. Pour Kevin Costner, il avait atteint le stade du «has been» (celui qui n’existe plus, selon les critères d’Hollywood, où le...