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Irak - La patience américaine envers Damas « est à bout », avertit l’ambassadeur US à Bagdad Jaafari à Tall Afar pour « défier les terroristes »

Le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari a rendu hier visite, en signe de « défi aux terroristes », aux troupes engagées dans l’offensive de Tall Afar, où les rebelles semblaient s’être évaporés alors que les soldats irakiens et américains poursuivaient les opérations de ratissage dans la ville. Parallèlement, dans une diatribe d’une rare virulence, l’ambassadeur US à Bagdad a directement mis en cause la Syrie dans les violences qui déchirent l’Irak. La visite de M. Jaafari (à Tall Afar) « est un signe de défi, une réponse aux menaces de certains groupes terroristes (...), et l’expression d’une volonté sans faille de venir à bout des terroristes là où ils se trouvent », a affirmé hier son cabinet. Le Premier ministre irakien a visité les troupes irakiennes engagées dans l’offensive auprès des soldats américains. La visite n’a duré que « quelques heures ». Le ministre irakien de l’Intérieur, Bayane Baqer Soulagh, a estimé pour sa part que l’offensive de Tall Afar avait porté un coup dur au réseau terroriste d’el-Qaëda, au point qu’il a menacé de recourir aux armes chimiques. « Je veux souligner la profondeur du choc ressenti par el-Qaëda qui l’a poussé à menacer de recourir aux armes chimiques dans le but de terroriser les habitants » de la ville, a-t-il déclaré. Un groupe lié à el-Qaëda, « le bureau militaire de Jaïch al-Taïfa al-Mansoura », a menacé dimanche d’employer des armes chimiques en riposte à cette offensive si elle ne s’achevait pas dans les 24 heures. Quelque 6 000 soldats irakiens, appuyés par 4 000 GI, mènent l’opération « Restoring the Rights » (Rétablir les droits) depuis samedi à Tall Afar. Hier, les soldats continuaient de ratisser la ville à la recherche de suspects. Quelque 160 insurgés ont été tués et 291 autres arrêtés depuis le début des opérations. « Nous contrôlons presque la zone ouest de la ville », a déclaré Abdelaziz Djasim, responsable des opérations pour le ministère irakien de la Défense. « Selon nos plans, la ville sera complètement sécurisée d’ici à jeudi », a fait savoir un officier de l’armée irakienne. En effet, les rebelles semblent s’être évaporés. « La nuit a été calme. Rien de significatif à part des tirs contre deux postes de contrôle et l’explosion d’une bombe artisanale », a indiqué hier un commandant de l’armée américaine. Un général de l’armée irakienne, Abdel-Aziz Mohammed, a indiqué de son côté qu’un soldat irakien et « cinq à six habitants de la ville » ont trouvé la mort alors que 24 caches d’armes ont été découvertes. Irakiens et Américains affirment que la ville est devenue une base pour les combattants étrangers venus de Syrie. Damas, de son côté, a réfuté les accusations de Bagdad selon lesquelles elle ne fait rien pour empêcher l’infiltration de combattants étrangers en Irak, disant tout faire pour les en empêcher. Mais l’ambassadeur américain à Bagdad a lancé une attaque d’une rare violence contre la Syrie, en déclarant que la patience de son pays était « à bout », et que « toutes les options sont sur la table », y compris militaire. Selon lui, la réticence des Irakiens sunnites à accepter le projet de Constitution est due à des menaces de militants intégristes sunnites qui s’infiltrent en Irak via la Syrie, où ils disposeraient de camps d’entraînement. « La Syrie doit décider quel prix elle est prête à payer pour rendre difficile un succès en Irak. Et le temps presse pour que Damas se décide sur cette question », a déclaré Zalmay Khalilzad. La Syrie « doit fermer les camps d’entraînement », a-t-il dit. « Elle ne devrait pas permettre à des jeunes gens influencés par el-Qaëda, venus d’Arabie saoudite, du Yémen, d’Afrique du Nord, d’arriver à l’aéroport international de Damas ». « Ce ne devrait pas être difficile de contrôler ça, quand on voit des jeunes gens de 18 à 28 ans qui arrivent à l’aéroport de Damas sans billet de retour », a-t-il noté. Sur le registre des violences, 19 Irakiens ont été tués dans des attaques rebelles, parmi eux deux religieux sunnites modérés abattus au nord de Bagdad, et deux personnes sont mortes en soirée dans un attentat à la voiture piégée devant un restaurant populaire de la capitale. Vingt autres personnes ont été blessées dans l’attentat. En outre, les consulats américain et britannique de Bassora ont été attaqués à la roquette hier à l’aube. L’attaque n’a pas fait de victime.
Le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari a rendu hier visite, en signe de « défi aux terroristes », aux troupes engagées dans l’offensive de Tall Afar, où les rebelles semblaient s’être évaporés alors que les soldats irakiens et américains poursuivaient les opérations de ratissage dans la ville. Parallèlement, dans une diatribe d’une rare virulence, l’ambassadeur US à...