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Actualités - CHRONOLOGIE

Deux soldats britanniques tués à Bassora dans une attaque revendiquée par le groupe Zarqaoui Coup de colère de Talabani contre les Arabes accusés de ne pas se soucier de l’Irak

Le président irakien Jalal Talabani a laissé éclater sa colère, hier, contre les pays arabes, leur reprochant leur peu d’intérêt pour les victimes de la récente bousculade meurtrière à Bagdad et leur réticence à se faire représenter par des ambassadeurs en Irak. La violence a, quant à elle, tué deux soldats du contingent britannique, et le gouvernement irakien a annoncé une attaque-suicide meurtrière contre une base de la province rebelle sunnite d’al-Anbar. Le coup de colère de M. Talabani intervient à la veille d’une réunion des chefs de la diplomatie du Conseil de coopération du Golfe (CCG - Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Bahreïn, Qatar et Oman), qui ont l’intention de demander des éclaircissements sur le projet de Constitution irakienne, qui ignore, selon eux, l’appartenance de ce pays à l’aire arabe. « L’Irak ne va pas mourir de faim en raison de l’absence d’aides des pays arabes », a déclaré M. Talabani, un Kurde, en écho à d’autres responsables irakiens qui se sont émus de l’absence de réponse humanitaire arabe à la catastrophe de la bousculade du pont al-Aïmah à Bagdad, le 31 août, qui avait fait un millier de morts parmi des pèlerins chiites. Peu de pays arabes ont annoncé des aides humanitaires pour ces victimes à l’exception du Koweït, qui a fait notamment un don de 10 millions de dollars. « Les pays arabes font peu pour l’Irak où ils ne se font pas représenter par des ambassadeurs », a poursuivi le président irakien. « Cela contredit l’intérêt qu’ils prétendent avoir pour l’arabité de l’Irak », a-t-il dit en référence aux critiques d’un article du projet de Constitution ne soulignant l’appartenance à la « nation arabe » que des Arabes irakiens. Mais M. Talabani a évoqué des aménagements des articles du texte jugés inacceptables par les Arabes sunnites, évoquant la possibilité de mentionner dans l’un de ces articles que l’Irak est « membre fondateur de la Ligue arabe ». Toujours concernant ce sujet, l’Armée islamique en Irak, qui s’est notamment manifestée par l’enlèvement et l’assassinat d’étrangers, a appelé hier, sur un site Internet islamiste, les Irakiens à participer au référendum mais pour dire « non » à la Constitution. Au chapitre de la violence, dans la région méridionale de Bassora, « deux soldats britanniques ont succombé à leurs blessures subies dans une attaque à la bombe artisanale », a déclaré à l’AFP un porte-parole militaire britannique. Le groupe de l’islamiste jordanien et chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, a revendiqué l’attaque. Par ailleurs, le gouvernement irakien a annoncé que huit civils et trois soldats irakiens ont été tués dans un attentat-suicide à la voiture piégée contre une base de la Force multinationale à Hit, à l’ouest de Bagdad. À Bagdad, quatre soldats américains et trois civils irakiens ont été blessés dans un attentat à la voiture piégée après une attaque rebelle contre un poste de garde du ministère de l’Intérieur, qui a tué deux policiers. Le groupe de Zarqaoui a également revendiqué cet attentat. Au moins 13 rebelles ont été tués dimanche dans des opérations des forces américaines et irakiennes dans la ville de Tall Afar, près de la frontière nord avec la Syrie, selon l’armée américaine qui a également annoncé hier avoir tué onze insurgés qui préparaient une attaque contre une base militaire US dans le centre de l’Irak, à Balad. Dans d’autres attaques, huit Irakiens, en majorité des civils, ont été tués dans la région rebelle située au nord de Bagdad. Encore au nord de la capitale, une source militaire irakienne a affirmé que 4 rebelles ont été tués et 6 autres blessés par les tirs d’un hélicoptère US avant de tirer au mortier sur une base américaine. Sur ces entrefaites, le Parlement irakien a discuté hier d’un projet de loi antiterroriste prévoyant la peine de mort pour les auteurs, les organisateurs, les exécutants et les complices d’actes de violence. Aucune indication n’a été obtenue sur la date de la présentation de ce texte, particulièrement répressif, au vote des députés.

Le président irakien Jalal Talabani a laissé éclater sa colère, hier, contre les pays arabes, leur reprochant leur peu d’intérêt pour les victimes de la récente bousculade meurtrière à Bagdad et leur réticence à se faire représenter par des ambassadeurs en Irak. La violence a, quant à elle, tué deux soldats du contingent britannique, et le gouvernement irakien a annoncé une...