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Un responsable US cité par le « Washington Post » conseille au président Assad de « réfléchir encore » avant d’aller à New York Concertations entre Américains, Français et ONU pour renforcer la pression sur Damas

L’Administration Bush est décidée à lancer un plan à l’ONU ce mois pour renforcer la pression sur la Syrie et aider le Liban à se reconstruire politiquement, selon de hauts fonctionnaires américains cités par le Washington Post. L’initiative US est soutenue par la France, note le quotidien américain dans un article signé Robin Wright, qui révèle qu’il s’agit « d’un plan en deux étapes s’inscrivant dans le cadre d’efforts internationaux parallèles visant à tenir le régime Assad responsable de ses manœuvres passées et présentes au Liban ». Un plan qui « vient de recevoir un coup de fouet dans la mesure, poursuit le quotidien, où les investigations de la commission d’enquête de l’ONU sur l’attentat du 14 février se concentrent de plus en plus sur les alliés et les agents de la Syrie au Liban ». L’objectif serait donc de « juxtaposer à cette pression encore plus grande sur la Syrie une aide internationale au Liban dans son action de rétablissement de sa souveraineté, d’autant que les Syriens n’ont pas retiré tous leurs services de renseignements de ce pays », ajoute-t-il, citant une source de l’Administration US. Le Washington Post révèle, dans ce cadre, que la secrétaire d’État US, Condoleezza Rice, a tenu mardi une réunion secrète à la Maison-Blanche avec l’envoyé spécial de l’ONU pour l’application de la 1559, Terjé Roed-Larsen, le conseiller national pour la sécurité du président français Jacques Chirac, Maurice Gourdault-Montagne, et son homologue américain, Stephen J. Hadley. La réunion aurait porté sur le Liban, selon des sources diplomatiques européennes et des responsables américains rapportées par le quotidien américain à grand tirage, qui précise que les responsables français et onusiens se sont déplacés spécialement pour la réunion. Le Washington Post indique par ailleurs que Condoleezza Rice projette maintenant de tenir une réunion avec des alliés européens et moyen-orientaux pour évoquer d’éventuels nouveaux efforts communs, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, dans deux semaines. Et de préciser que le président Assad, qui visitera l’ONU pour la première fois en tant que chef d’État, sera délibérément exclu de cette réunion. « Nous sommes en train de créer un contexte qui pourra soutenir le Liban et mettre la Syrie dans une position inconfortable », affirme d’ailleurs un haut responsable de l’administration au quotidien, mais sous le couvert de l’anonymat. « Si j’étais à la place de Bachar el- Assad, je réfléchirais encore avant de venir à New York. Cela ne sera pas pour lui l’événement majeur qu’il prévoit », ajoute ce responsable. « Damas dans le pétrin » Les fonctionnaires américains et européens cités par le quotidien US affirment qu’ils ont été satisfaits et étonnés par la hardiesse de l’enquêteur allemand, Detlev Mehlis. Le quotidien révèle également que l’équipe Mehlis a développé « des preuves très solides », citant une source bien au courant de l’enquête, et que les arrestations des généraux ne sont que « les premiers développements » à survenir à la lumière des informations recueillies jusqu’à présent. « Si Damas s’avère impliquée dans l’assassinat à la voiture piégée qui a coûté la vie à Hariri (…), alors les Syriens sont dans le pétrin », avertit le responsable de l’Administration US interrogé par le Washington Post. Et le quotidien de préciser enfin que les concertations entre Américains, Français et onusiens portent également sur le procès des assassins de Rafic Hariri. Il existe actuellement deux points de vue antinomiques à ce sujet : le premier voudrait que le procès se déroule au Liban, dans la mesure où il est nécessaire que ce pays puisse exorciser ses démons, surmonter son passé et prouver que le système judiciaire a été réhabilité. Le second point de vue craint que le système judiciaire n’ait pas encore été suffisamment épuré de l’influence syrienne et qu’il soit encore difficile, pour l’instant, d’organiser au Liban un procès équitable et indépendant.

L’Administration Bush est décidée à lancer un plan à l’ONU ce mois pour renforcer la pression sur la Syrie et aider le Liban à se reconstruire politiquement, selon de hauts fonctionnaires américains cités par le Washington Post.
L’initiative US est soutenue par la France, note le quotidien américain dans un article signé Robin Wright, qui révèle qu’il s’agit « d’un plan...