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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président a été le premier à défendre la justice dans laquelle il a pleine confiance, selon ses proches Baabda dénonce la cabale politique contre le chef de l’État

Entre le président de la République et ses détracteurs, la polémique se poursuit, alimentée par les derniers développements judiciaires. Des sources proches de Baabda ont répondu aux critiques adressées hier à la déclaration du chef de l’État après la conférence de presse du juge allemand Detlev Mehlis. Selon ces sources, les critiques visent essentiellement la présidence de la République et cherchent à exploiter pour des intérêts politiques tous les développements sur le terrain. Les sources proches de Baabda se sont insurgées contre les accusations portées contre le président de vouloir influencer l’enquête en cours. Les sources rappellent à cet égard que depuis des mois, ceux-là mêmes qui critiquent aujourd’hui n’ont cessé de chercher à influencer l’enquête. De plus, ajoutent-elles, lorsque le chef de l’État invite la justice libanaise à être vigilante, il ne cherche qu’à rappeler les principes de base qui doivent dicter l’action de la justice. De par la Constitution, notamment l’article 49, le président de la République est le garant du respect de celle-ci et il a le devoir de préserver l’unité du pays et l’intégrité de son territoire et d’intervenir lorsqu’il sent qu’elles sont menacées. Les déclarations du président Lahoud, jeudi, s’inscrivent donc, poursuivent ces sources, dans le cadre de l’exercice des prérogatives que lui donne la Constitution. D’autant que le rapport et la conférence de presse du juge Detlev Mehlis sont de la plus haute importance et méritent que la justice libanaise, la seule compétente pour concrétiser les recommandations et les suggestions du juge allemand, les étudie avec précision et objectivité. De plus, poursuit-on, l’enquête libanaise avait atteint un stade avancé et il est important de trouver les points communs entre elle et celle de la commission internationale, pour compléter le tableau. Les chefs des services ne dépendent pas du président Enfin, ajoutent les sources, prétendre que l’on peut influer sur le cours de la justice et sur les magistrats libanais est une affirmation totalement rejetée. Le président Lahoud, ajoute-t-on, a toujours défendu l’indépendance de la justice et s’est opposé à toutes les campagnes visant à la discréditer. Depuis la prise en charge de ses fonctions à la plus haute magistrature de l’État, le président Lahoud a appelé les juges à agir en toute conscience et objectivité. Sans jamais se permettre d’émettre un avis sur une enquête en cours. D’ailleurs, le chef de l’État n’a jamais voulu accorder une grâce présidentielle à un criminel condamné par la justice pour bien montrer la confiance qu’il a dans le verdict des tribunaux libanais. Pour ces sources, le président Lahoud ne peut être cette fois, comme les précédentes, que du côté de la justice. Il s’est simplement contenté de rappeler un principe connu de tous les magistrats, selon lequel, dans une affaire aussi importante, il est nécessaire d’avoir des preuves concluantes ou des présomptions sérieuses. Et cela dans le souci d’aboutir à la vérité sur cet attentat odieux, de façon qu’il n’y ait plus aucun doute possible sur l’identité des auteurs, des planificateurs, des commanditaires, des exécutants et des complices. Ce souci va dans le sens des revendications de la famille du président martyr et dans celui de la communauté internationale qui suit de près les investigations sur l’assassinat de Rafic Hariri, de Bassel Fleyhane et de leurs compagnons. De plus, le chef de l’État a le souci de voir conduits devant le tribunal les véritables coupables pour qu’ils soient jugés et condamnés, selon la loi, et pour que les sentences ne puissent faire l’objet d’aucun doute, comme ce fut le cas dans d’autres affaires. Les sources proches de Baabda insistent également sur le fait que la déclaration du président Lahoud vise à mettre les juges à l’aise et non à faire pression sur eux. D’autant que le chef de l’État a rappelé, comme il l’avait fait à plusieurs reprises déjà, que nul n’est au-dessus de la loi et que la justice s’appliquera à tous. Pour ces sources, il est injuste de dire que le président Lahoud a émis des doutes sur les travaux de la commission d’enquête. Elles rappellent justement que le chef de l’État a été l’un des premiers à réclamer la formation d’une commission d’enquête internationale. Tout comme il a immédiatement donné son accord au secrétaire général des Nations unies lorsque celui-ci avait suggéré d’envoyer une commission d’experts dirigée par M. Peter Fitzgerald. Reprenant les critiques adressées au président concernant sa défense du général Moustapha Hamdane, les mêmes sources expliquent que cette défense est venue en réponse à une question de la délégation américaine qui était venue lui rendre visite. Les propos du président Lahoud ne reflétaient d’ailleurs qu’une opinion personnelle, mais il n’a évoqué ni de près ni de loin l’enquête en cours. Le président ne s’en mêle pas et laisse à la justice le soin de se prononcer sur la question. S’en prendre au président dans ce contexte, selon ces sources, vise à exercer des pressions sur lui. Alors que tout le monde sait, et le juge Mehlis l’a déclaré lui-même, que le chef de l’État n’est nullement responsable de l’odieux attentat. La campagne contre le chef de l’État est donc essentiellement politique. Elle avait commencé avant l’assassinat du président martyr Rafic Hariri. Les sources rappellent que les chefs des services de sécurité ne dépendent pas de lui, mais des ministres de l’Intérieur et de la Défense, et dans certains cas, du Conseil des ministres. En tout cas, les sources affirment que le fait de lier la présence d’Émile Lahoud à la tête de l’État au résultat de l’enquête est politique, car il n’existe aucun lien constitutionnel entre les deux faits. Le climat que créent certaines parties vise donc à réaliser leur souhait et ne se base pas sur des données concrètes. Les responsables libanais, poursuivent ces sources, ont d’ailleurs reçu des informations précises sur certains mouvements à l’étranger qui sont relayés au Liban et qui visent à exploiter le rapport Mehlis pour réaliser des objectifs politiques.

Entre le président de la République et ses détracteurs, la polémique se poursuit, alimentée par les derniers développements judiciaires. Des sources proches de Baabda ont répondu aux critiques adressées hier à la déclaration du chef de l’État après la conférence de presse du juge allemand Detlev Mehlis. Selon ces sources, les critiques visent essentiellement la présidence de la...