Dimane - Le patriarche maronite confère avec Samir Frangié, Élias Abou Rizk et le Comité islamo-chrétien pour le dialogue La concorde et les soucis socio-économiques au centre des activités de Sfeir

L’ancien président du Conseil, Rachid Solh, s’est rendu hier à Dimane auprès du patriarche Sfeir, pour un tour d’horizon des questions de l’heure. Le prélat a ensuite conféré avec le Comité national islamo-chrétien pour le dialogue, qui effectue une tournée auprès des instances religieuses du pays, dans le cadre d’une campagne de prévention contre les tensions confessionnelles. C’est ce qu’a confirmé par la suite le porte-parole du comité, Mohammed Sammak, expliquant que le climat s’alourdit, qu’il faut prendre garde aux retombées des développements en Irak ou ailleurs dans la région. Le Liban étant un pays composite, il est vital d’y préserver l’unité nationale, et cela avec le concours des pôles religieux, qui s’élèvent au-dessus des conflits, a souligné M. Sammak. Au sujet du rapport Mehlis, il a répondu que c’est une question judiciaire qu’on ne peut commenter, ajoutant que le comité acceptera les conclusions de la commission internationale dont l’enquête, objective, ne doit pas être politisée. Il a répété qu’il faut agir pour renforcer l’unité nationale, indiquant que le comité mixte compte également relancer à cette fin les pôles politiques comme ceux de la société civile, pour conforter la concorde et les constantes nationales. Reçu à son tour par Mgr Sfeir, le président du Parti travailliste, l’ancien leader de la CGTL Élias Abou Rizk, a exposé ses vues concernant l’actualité, notamment les données politiques, économiques, sociales et sécuritaires après les arrestations d’anciens, ou d’actuels, cadres du système sécuritaire. Abou Rizk a souligné la longue série de crimes, d’attentats et d’assassinats enregistrés durant la première année de la prorogation, pour estimer que le président de la République doit démissionner, « ce qui permettrait de préserver l’unité du pays, sa sécurité et sa stabilité ». Abou Rizk a souligné la dégradation de la situation socio-économique, du fait des secousses que le pays a subies, répétant que la prorogation a été néfaste sur tous les plans. Le patriarche Sfeir s’est ensuite entretenu successivement avec NN.SS. Youssef Dergham et Bernard Khachan, avec l’ambassadeur du Liban au Yémen, Hikmat Aouad, accompagné de Maroun Makhoul. Enfin, avec le père Youhanna Makhlouf, qui lui a offert un exemplaire de l’ouvrage qu’il a consacré au révérend Gabriel Sahyouni, d’Ehden, pionnier de la renaissance culturelle maronite. Signalons que le député Samir Frangié, accompagné d’Antoine Khawaja, a déjeuné hier à la table du patriarche Sfeir.