Assassinat Hariri - Une procédure spéciale pourrait permettre le prolongement de la garde à vue de Sayyed, Hamdane, Azar et Hajj, affirme le ministre de la Justice L’interrogatoire des quatre généraux : des centaines de pages à éplucher (Photo)

Que va dire ce matin Detlev Mehlis, au cours de la conférence de presse qu’il tiendra au siège de la commission d’enquête internationale qu’il préside, à Monteverde ? En créant la surprise, mardi, Mehlis « a donné une indication », a affirmé hier à L’Orient-Le Jour le ministre de la Justice, Charles Rizk. Ira-t-il plus loin ? A-t-il le droit d’aller plus loin, alors que la justice libanaise a pris le relais ? Ce qui est sûr, c’est que Mehlis n’a pu agir à la légère, et que sans soupçons fondés, les généraux Moustapha Hamdane, Jamil el-Sayyed, Raymond Azar et Ali el-Hajj n’auraient jamais été placés en garde à vue, mardi. Ce qui n’exclut pas la présomption d’innocence, comme l’a rappelé le ministre de la Justice. Ni le fait que les charges pesant contre chacun d’eux soient d’inégale gravité . Alors que l’enquête sur le terrain se poursuit, avec des perquisitions et la poursuite des recherches sous-marines, les quatre prévenus ont passé hier leur premier jour de garde à vue au QG des Forces de sécurité intérieure, où ils sont traités avec les égards dus à leur grade. Mais leur interrogatoire par le juge d’instruction, Élias Eid, n’a pas commencé, en attendant que le procureur général Saïd Mirza ait fait traduire et épluché les centaines de pages transmises par la commission internationale d’enquête. Si cette opération se prolonge, une procédure spéciale est prévue pour prolonger la garde à vue, a précisé M. Rizk.