Pas de solution au Moyen-Orient sans la restitution des territoires occupés au Liban et à la Syrie, affirme Lahoud Des sénateurs américains à Beyrouth : La 1559 doit être appliquée

Une délégation du Congrès américain en visite éclair au Liban a qualifié « de développement extraordinaire » les interpellations des anciens chefs des services de renseignements et du chef de la garde républicaine. La délégation a aussi manifesté son soutien au Liban, soulignant que la situation du pays s’est améliorée après le retrait syrien. Le groupe formé de dix sénateurs appartenant aux partis républicain et démocrate et présidé par Thomas Davis a été accueilli à l’aéroport de Beyrouth par l’ambassadeur américain, Jeffrey Feltman. La délégation, qui effectue une tournée dans la région, s’est entretenue avec le Premier ministre, Fouad Siniora, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le chef de l’État, Émile Lahoud. Parmi les sujets discutés avec les trois pôles du pouvoir : la situation au Liban et dans la région, notamment la reconstruction du pays après le départ de troupes syriennes, ainsi que les dossiers irakiens et palestiniens. À l’issue de la rencontre avec M. Berry, qui s’est tenue en présence du chef des relations extérieures du mouvement Amal, Ali Hamdane, le chef de la délégation a indiqué : « Nous sommes ici pour soutenir le Liban. » Interrogé sur la résolution 1559, M. Davis a souligné qu’il « est bon de voir cette résolution appliquée. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si nous ne nous sommes pas rendus en Syrie ». Il a également noté que « la Syrie joue avec la situation en Irak et ce, en permettant à des individus de traverser la frontière syro-irakienne, et elle demeure l’hôte du terrorisme ». Au Grand Sérail, les sénateurs ont discuté avec M. Siniora des réformes que le gouvernement compte entreprendre et des relations libano-américaines. La délégation a ensuite été l’hôte à déjeuner du Premier ministre. À Baabda enfin, au cours de son entretien avec la délégation, le chef de l’État a souligné qu’il n’y aura pas de solution viable au Moyen-Orient sans le respect du droit au retour des réfugiés palestiniens et sans la restitution des territoires occupés au Liban et à la Syrie. Il a également réaffirmé le refus par le Liban de l’implantation des Palestiniens. Avant de quitter Beyrouth pour Larnaca, la délégation a visité le Musée national et s’est recueillie devant la sépulture de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.