Pharaon prône un chantier de réformes sécuritaires, avec l’aide de la communauté internationale

Le ministre d’État, Michel Pharaon, a indiqué à la Voix du Liban que le Liban vivait une nouvelle page de son histoire et que la souveraineté réside dans chaque décision. « C’est une étape bénéfique », a-t-il précisé, qui permettra aux Libanais de savoir prendre leurs propres décisions. Michel Pharaon a par ailleurs observé que le décret concernant les nominations sécuritaires, qui se trouve entre les mains du président Lahoud, « nécessite davantage de consultations ». Et de préciser que le partage des parts a un aspect négatif qui est le fait de placer ses proches partisans, mais que le partage des parts peut revêtir un aspect positif, « celui de placer la personne adéquate au poste adéquat, et qu’il permet donc de demander des comptes par la suite ». Abordant l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, M. Pharaon a estimé qu’« il est dangereux d’anticiper les résultats de l’enquête et que nous devons attendre », tout en indiquant que la vérité sur l’attentat ouvrira une nouvelle page de l’histoire du Liban. Quant aux attentats criminels qui continuent de secouer le pays, M. Pharaon a accusé « un gang de professionnels connaissant parfaitement le système sécuritaire libanais d’en être responsable. Gang qui bénéficie de l’appui d’une tierce partie ». Et d’inviter le pays à entamer un chantier global de réformes au niveau de la sécurité, « un chantier qui doit se faire avec l’aide de la communauté internationale, car le Liban ne peut, en l’espace de deux ou trois semaines, faire face à la situation »