Insécurité Série de perquisitions à Ayha : saisie d’armes et 5 arrestations

Les Forces de sécurité intérieure ont saisi mercredi soir une certaine quantité d’armes dans le village frontalier de Ayha, caza de Rachaya, arrêtant également cinq personnes. Ces mesures ont suscité l’émoi des habitants qui se sont rassemblés devant le Sérail de Rachaya, où les détenus étaient en train d’être interrogés, pour exprimer leur colère, et ce en présence de l’ancien député Fayçal Daoud. Certains d’entre eux ont critiqué le fait que ces perquisitions aient eu lieu sans mandat du parquet. Ils ont également dénoncé l’arrestation de personnes qui ne détenaient pas d’armes. De son côté, M. Daoud a accusé le ministre de l’Intérieur, Hassan Sabeh, de vouloir semer la discorde dans la région. À minuit, les cinq détenus, Jihad Khamis, cheikh Fawaz Homs, son fils, son frère et Chamel Chamout ont été relaxés sous caution d’élection de domicile. Par ailleurs, une grande réunion a regroupé hier à Baalbeck les dignitaires de la ville venus dénoncer l’incident dont avaient été victimes certains de ses habitants. Plusieurs maisons de la zone de Charawné avaient en effet été l’objet de tirs aveugles. Ont participé à la réunion l’évêque grec-catholique de Baalbeck, Élias Rahhal, plusieurs cheikhs de la région, des représentants des partis et des forces nationales et islamiques, le vice-président de la municipalité de Baalbeck ainsi que les membres du conseil municipal. Ils ont tous dénoncé « un acte inhumain dont les auteurs sont sans identité et sans appartenance », appelant les forces de l’ordre « à arrêter le groupe responsable et à le sanctionner ». Ils ont également invité la tribu des al-Jaafar, de laquelle relèvent les agresseurs, « à ne pas se contenter de publier un communiqué condamnant l’agression, mais à remettre les coupables à la justice ».